Ces dernières années, et à quelques exceptions près, l’avion de combat F-35 de l’américain Lockheed Martin s’est imposé auprès de la plupart des forces aériennes européennes dans le cadre de leur modernisation.
Furtif, connecté et doté de senseurs surpuissants, le Lightning II a ainsi convaincu, à ce jour, pas moins de 10 forces aériennes européennes (Allemagne, Belgique, Danemark, Finlande, Italie, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Royaume-unis et Suisse), alors que quatre autres ont annoncé leur intention de le faire (Grèce, Espagne, République tchèque et Roumanie), faisant de l’appareil un standard de fait pour la chasse européenne.
Toutefois, de récentes révélations indiquent que les couts de possession du chasseur furtif de Lockheed Martin, dépasseront de beaucoup les seuils annoncés, notamment lors des compétitions internationales qu’il a remportées systématiquement, au point de menacer, d’ici à quelques années, les équilibres budgétaires de nombreuses forces aériennes en Europe.
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Le F-35, un avion conçu pour séduire et s’imposer sur le marché
Il faut dire que l’appareil ne manque pas d’argument pour convaincre. Appartenant à la très médiatique bien que contestable 5ᵉ génération de combat, il dispose de capacités jusque-là inaccessibles aux autres appareils du moment, notamment les Saab Gripen, Eurofighter Typhoon et Dassault Rafale, comme une importante furtivité et une très puissante fusion de données lui conférant des capacités opérationnelles sans équivalent, notamment pour évoluer face à des défenses anti-aériennes modernes.

En outre, l’avion de combat ayant été acquis par 3 des 4 forces armées US, l’Air force, la Navy et le Corps de Marines, pour plus de 2300 exemplaires, son avenir et sa pérennité sont garantis sur les décennies à venir. Le Lightning II présente également un prix d’appel attractif, évoluant dans la même catégorie de prix que le Rafale autour de 90 m$ en condition de vol.
Enfin, il a bénéficié d’un appui sans faille du Département d’État et du Pentagone, alors que plus que jamais, les États-Unis apparaissent comme les garants de la sécurité européenne.
Dès lors, et en dépit des nombreuses protestations françaises quant à la menace que représenterait l’appareil de Lockheed sur l’avenir de l’industrie aéronautique, et donc de l’autonomie stratégique européenne, son succès était pour le moins attendu et prévisible.
Pour autant, et sans entrer dans le débat consistant à savoir si l’appareil est ou n’est pas effectivement aussi performant, du point de vue opérationnel, qu’anticipé, il pourrait bien représenter une menace colossale pour les armées européennes dans les années à venir.
Non pas par l’apparition des systèmes susceptibles de détecter les avions furtifs et qui le priveront de son principal atout, et pas davantage concernant la dépendance sévère non seulement aux États-Unis, mais surtout à Lockheed Martin que le système de l’appareil impose à ses utilisateurs. Le véritablement danger à venir, serait en réalité budgétaire.
Le prix réel de l’heure de vol du F-35 s’approcherait des 50.000 $ aujourd’hui
Le sujet a été démontré par une étude simultanément très documentée et parfaitement argumentée, menée par un auteur grec dans un article publié sur le site Belisarius dédié aux questions de défense de ce pays en perpétuelle compétition avec son voisin turc.
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