mercredi, novembre 6, 2024

L’Armée Suisse inquiète sur sa capacité à maintenir ses effectifs

L’Armée Suisse fait, en bien des aspects, l’admiration de beaucoup, et ce, depuis de nombreuses années. Avec une population de seulement 8 millions d’habitants, et uniquement 3.600 militaires professionnels, elle peut en effet mobiliser en quelques jours 8.000 soldats, et 35.000 hommes sur un effectif théorique de 140.000 hommes, selon le plan DEVA (Développement de l’Armée) entré en vigueur en 2014.

En outre, celle-ci est remarquablement équipée pour un pays de cette envergure, par exemple 134 chars Leopard 2A4 modernisés, 190 véhicules de combat d’infanterie CV90, 924 véhicules blindés Piranha ainsi que 36 avions de combat (aujourd’hui F5 et F-18, demain F-35A) et 25 hélicoptères de manœuvre Cougar et Super Puma, en dépit d’un budget réduit de 5 milliards de francs suisses ne représentant que 0,7 % du PIB du pays, celui-ci devant être amené à 1% d’ici à 2035 suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Basée sur le principe d’armée de milices, l’armée suisse s’appuie sur un service militaire obligatoire pour les hommes de 18 à 34 ans, décomposé en un entrainement initial de 4 mois, suivi de périodes de 3 semaines chaque année de mise à jour, jusqu’à atteindre 245 jours de service ou 34 ans.

Au-delà, les personnels demeurent mobilisables en cas d’agression, même s’ils ne sont plus tenus d’effectuer leur mise à jour annuelle. Les officiers, quant à eux, doivent effectuer un service d’autant plus long que le grade est élevé.

Armée Suisse a commandé 36 F-35A pour remplacer les F-5 et F-18 encore en service à ce jour.
L’Armée Suisse a commandé 36 F-35A pour remplacer les F-5 et F-18 encore en service à ce jour.

En dépit de ce mécanisme séculaire qui a assuré la sécurité du pays, l’Armée Suisse fait aujourd’hui face à d’importantes difficultés pour maintenir ses effectifs. En effet, chaque année, lors de la période de formation initiale, jusqu’à 7000 conscrits décident de se tourner vers un service civil, plutôt que de rejoindre les armées.

Dans les faits, chaque année, elle perd ainsi 2000 soldats supplémentaires à ses effectifs théoriques, alors qu’elle fait simultanément face à d’importantes difficultés opérationnelles.


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2 Commentaires

  1. […] De fait, l'efficacité du F-35 dépend beaucoup moins de l'aguerrissent de l'équipage que pour les autres appareils, ce qui est sensé simplifier les procédures et mêmes les exigences de recrutement, formation et entrainement des équipages, tout en améliorant les capacités opérationnelles finales. Cet argument a notamment fait mouche en Suisse, un pays dont la Défense fait face à d'importants difficultés pour maintenir le niveau d'entrainement de ses é…. […]

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