La Chine serait en passe de se doter du système d’arme stratégique le plus performant de l’histoire

Bien que les progrès de l’Armée Populaire de Libération aient été très importants ces deux dernières décennies, et qu’ils sont désormais pris très au sérieux par les stratèges occidentaux, notamment outre-Atlantique, la puissance nucléaire chinoise et leur système d’arme stratégique n’ont, jusqu’ici, jamais été perçus comme une composante critique des équilibres mondiaux dans ce domaine.

Il est vrai qu’avec moins de 300 têtes en service jusqu’il y a peu, mises en œuvre par des missiles balistiques ICBM DF-4 et 5 sensiblement moins évolués que les Minutemann III américains et les Yars russes.

C’est aussi le cas des bombardiers stratégiques H-6 dérivés du Tu-16 soviétique, et des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins Type 09IV réputés moins discrets que leurs homologues russes, américains, britanniques ou français, la menace chinoise était, jusqu’ici, bien moindre que celle posée par Moscou.

Ce statu quo hérité de la Guerre Froide, est pourtant en phase de transformation rapide. D’une part, les nouveaux ICBM DF-41 chinois à carburant solide n’ont plus guère à envier aux modèles contemporains, alors que Pékin aurait entrepris, selon des observations satellites, la construction de 3 sites qui pourront accueillir jusqu’à 300 de ces missiles, pour se rapprocher des 399 Minutemann III en service aux Etats-Unis.

L'ICBM DF-41 est le nouveau système d'arme stratégique chinois
Le missile balistique intercontinental ICBM DF-41 offre des performances comparables à celles du Yars russe

Dans le domaine de l’aviation stratégique, la société Xian développerait activement le bombardier H-20 qui se veut la réponse de Pékin au B-21 Raider américain. Enfin, une nouvelle classe de SNLE chinois, désignée Type 09VI, serait en construction, et serait capable de mettre en œuvre le nouveau missile balistique à changement de milieux SLBM JL-3.

Si cette trajectoire doit permettre à Pékin de se mettre au niveau de Washington et Moscou, en capacités comme en volume, les ingénieurs chinois développeraient surtout un nouveau système d’arme stratégique susceptible, selon les spécialistes du Bulletin of the Atomic Scientists, de profondément bouleverser le rapport de force mondial dans ce domaine.

Rappelons qu’en 2021, une fusée Long March 2C chinoise a mis en orbite ce qui s’apparente à un système de bombardement fractionné (SBF), un véhicule spatial capable de suivre une trajectoire orbitale avant de provoquer une entrée atmosphérique pour délivrer une charge offensive, potentiellement nucléaire. En soi, bien qu’ayant pris au dépourvu les observateurs et services de renseignements occidentaux, cette annonce n’avait pas de quoi alarmer outre mesure.

Long March 2C Forces de Dissuasion | Analyses Défense | Armes et missiles hypersoniques
Le système de bombardement orbital fractionné chinois a été mis en orbite par une fusée Long March 2C comme celle-ci

Expérimentés par l’Union Soviétique dans les années 80, les systèmes de bombardement fractionné souffrent, en effet, d’un important manque de précision, en faisant une arme certes rapide à déployer et difficile à détecter par les systèmes anti-balistiques qui scrutent le ciel aujourd’hui, mais inadaptée à des frappes stratégiques.

Toutefois, selon l’article publié par thebulletin.org, le site du Bulletin of the Atomic Scientists, Pékin ne se serait pas arrêté là et aurait couplé son SBF avec un planeur hypersonique de rentrée atmosphérique capable de transporter une charge nucléaire. Et cela change tout !


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