Selon Greg Ulmer, vice-président exécutif de l’aéronautique de Lockheed-Martin, il est préférable de changer le réacteur du F-35 pour se tourner vers un propulseur issu du programme AETP, plutôt que de faire évoluer le PW F135 actuel.
En mars dernier, le Pentagone annonçait sa décision de se tourner vers la proposition faite par le motoriste Pratt&Whitney de moderniser le turboréacteur F135 de l’avion de combat F-35 Lightning II, plutôt que d’envisager son remplacement par un turboréacteur de nouvelle génération de type AETP (Adaptive Engine Transition Program), solution préconisée par l’autre motoriste américain, General Electric, avec son XA100 en lice également pour le programme NGAD.
Pour le Pentagone, cette décision se justifiait par le fait que les améliorations proposées par P&W pour son F135 permettraient effectivement d’accroitre les performances et de résoudre les problèmes de refroidissement que rencontre actuellement le moteur, qu’elles étaient plus économiques et moins risquées, et surtout que le choix du XA100 pour les F-35A de l’US Air Force ne pouvait être appliqué aux F-35B du Corps des Marines, alors que la question restait posée concernant le F-35C de l’US Navy.
La messe semblait dite jusqu’à ce que Lockheed-Martin, le constructeur du F-35, vienne apporter de l’eau au moulin d’une solution de nouvelle génération, plutôt qu’à l’amélioration du F-135 actuel.
En effet, interviewé par le site américain BreakingDefense.com à l’occasion du salon du Bourget, Greg Ulmer, vice-président exécutif de l’aéronautique de Lockheed-Martin, a lancé une petite bombe qui pourrait prendre de l’ampleur à mesure qu’elle traversera l’Atlantique.
Selon lui, la décision de se tourner vers une amélioration du F-135 de Pratt&Whitney ne représente en effet qu’une solution de transition, ne permettant d’apporter au chasseur américain sensé rester en service jusqu’en 2070, le regain de puissance et de fiabilité nécessaire au-delà du Block 4 actuellement en cours de finalisation. En d’autres termes, selon son concepteur, il est nécessaire de changer le réacteur du F-35.
Rappelons que le Block 4 représente le premier standard jugé pleinement opérationnel de l’appareil américain, celui-ci devant entrer en production d’ici au second semestre de 2024, et qu’il apportera à l’appareil de nouveaux senseurs et une capacité de traitement accrue, raison pour laquelle la puissance du F135, par ailleurs depuis longtemps jugée insuffisante par rapport à la masse de l’appareil, devait être augmentée.
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