En 2022, les forces navales de l’Armée Populaire de Libération ont admis au service 3 destroyers anti-aériens Type 052DL de 7500 tonnes, ainsi que 3 destroyers lourds Type 055 de 11.000 tonnes. Sur cette même année, l’US Navy, pour sa part, n’a admis au service qu’un unique destroyer, l’USS Frank E. Petersen Jr, un navire de 9.400 tonnes de la classe Arleigh Burke Flight IIA.
Les navires chinois ont été fabriqués par deux chantiers navals, l’un à Dalian, l’autre à Jiangnan, qui lancent chaque année depuis 2020 entre 5 et 8 nouveaux destroyers de ces deux classes, soit un rythme soutenu supérieur à la production cumulée des chantiers navals américains, japonais, sud-coréens et australiens, ceci expliquant l’inquiétude bien palpable du Pentagone et de ses alliés quant à la montée en puissance de la flotte chinoise.
Mais les choses pourraient bien devenir encore plus difficiles pour les planificateurs occidentaux. En effet, un cliché publié sur les réseaux sociaux chinois et relayé sur twitter, montre qu’un second chantier naval, situé à Dalian, aurait, lui aussi, entamé la construction d’un destroyer, probablement un nouveau Type 055.
Cette découverte laisse naturellement penser, si elle venait à être corroborée par d’autres mises en chantier sur ce site, que les forces navales chinoises pourraient encore accroitre, dans les années à venir, la production annuelle de nouveaux destroyers, tant pour remplacer les navires les plus anciens encore en service que pour étendre la flotte.
Il convient de pondérer toutefois cette conclusion. En effet, l’observation satellite du chantier naval de Dalian, montre que celui-ci a mobilisé une grande partie de ses moyens productifs pour accélérer la fabrication de nouveaux méthaniers, et ainsi répondre à la très forte demande mondiale dans ce domaine, amplifiée depuis le début de la guerre en Ukraine.
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