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Ces dernières décennies, les chasseurs légers monomoteurs, comme le Mirage 2000 français, le F-16 américain ou encore le Gripen suédois, ont perdu de leur attrait vis-à-vis des forces aériennes mondiales, face à des appareils plus lourds et plus polyvalents comme le F-35 ou le Rafale.
Ces appareils avaient pourtant formé la colonne vertébrale de très nombreuses forces aériennes depuis les années 70, qui en appréciaient les performances, mais aussi des couts raisonnables et une mise en œuvre bien moins contraignante que celle d’appareils plus lourds comme le F-15 ou le F-18.
Le désamour croissant des chasseurs légers occidentaux
Force est de reconnaitre que depuis la chute du bloc soviétique, les intérêts spécifiques de ces appareils, plus économiques, donc susceptibles d’être acquis en plus grand nombre, et pouvant être déployés à partir d’infrastructures plus sommaires, perdirent de leur attrait face à la grande polyvalence et l’allonge promises par les nouveaux chasseurs moyens.
Les effets négatifs sur la masse des forces, quant à eux, semblaient alors de moindre importance, tandis que l’hypothèse d’un conflit de haute intensité semblait écartée à court ou moyen terme.
C’est dans ce contexte que les F-16, Gripen et Mirage perdirent progressivement leur prévalence au sein d’une majorité de forces aériennes, sauf les moins bien dotées budgétairement d’entre elles. C’est ainsi que, faute de nouvelle commande, la chaîne d’assemblage du Mirage 2000 fut fermée en 2011, alors que la production annuelle de F-16 fut divisée par 3 ces 10 dernières années.
Quant au Gripen suédois, après des débuts fulgurants et prometteurs dans les années 90, il a dû faire face, par la suite, à une série d’échecs commerciaux successifs, compensés par la seule commande brésilienne, le plus souvent face au F-35A américain ou au Rafale français.
L’insistance ukrainienne pour obtenir des F-16 et des Gripen
Les choses pourraient cependant évoluer à ce sujet dans les mois et années à venir. En effet, Mirage 2000, F-16 et surtout Gripen, sont précisément les appareils réclamés avec insistance depuis des mois par l’Ukraine pour faire face à la puissance aérienne russe.
Bien qu’en partie neutralisées par l’omniprésence des systèmes antiaériens déployés de part et d’autres, les forces aériennes continuent de jouer un rôle majeur dans le conflit qui oppose russes et ukrainiens, qu’il s’agisse de soutenir les engagements au sol, de détruire les sites logistiques et de commandement adverses, ou d’empêcher l’adversaire de le faire.
Aujourd’hui encore équipées exclusivement d’appareils d’origine soviétique en partie fournis par les ex-membres du Pacte de Varsovie alliés de Kyiv, les forces aériennes ukrainiennes font peser une pression significative sur le flux logistique dans la profondeur du dispositif russe.
Pour autant, elles souffrent de contraintes oubliées depuis plusieurs décennies des planificateurs occidentaux, notamment la grande vulnérabilité des bases aériennes, aisément localisables et identifiables, spécialement par des moyens spatiaux, et difficiles à défendre face à des attaques combinées alliant missiles balistiques, missiles de croisière et drones de différents types.
L’état-major est d’autant plus conscient de ces vulnérabilités qu’il les a, à plusieurs reprises, exploitées pour frapper durement les forces aériennes russes, y compris les forces aériennes stratégiques à Engels, et les forces de bombardement à long rayon d’action sur la base aérienne Soltsy-2 au sud de Saint-Petersbourg.
Les contraintes de la guerre en Ukraine
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