Le sous-secrétaire à l’Armée Gabe Camarillo a indiqué qu’une nouvelle version du char M1, désignée Abrams M1E3, et visant à alléger le blindé tout en augmentant sa survivabilité, était désormais à l’étude. La version M1A2 SEPv4, et ses 67 tonnes au combat, quant à elle, a été suspendue.
Le char américain M1A2 Abrams est aujourd’hui, de manière incontestable, l’un des plus puissants blindés en service, et l’un des mieux protégés. Toutefois, à l’instar du véhicule de combat d’infanterie M2 Bradley, son contemporain au sein de l’US Army, celui-ci s’est vu atteint d’un important embonpoint au fil des années et des versions successives.
Si les premiers Abrams affichaient une masse au combat inférieure à 55 tonnes à la fin des années 70, le M1A2 SEPv4 qui devait commencer d’arriver au printemps dernier au sein des unités de chars américaines, dépassera les 67 tonnes sur la balance, sous l’effet des équipements et des blindages successivement ajoutés.
Avec sa turbine AGT1500 et ses 1 500 chevaux, l’Abrams dispose toujours d’un rapport puissance-poids de presque 23 cv par tonne, lui conférant des performances élevées sur route comme en tout terrain. Néanmoins, les contraintes engendrées par cette masse semblent, désormais, dépasser les bénéfices attendus au combat de ces évolutions successives.
Les 67 tonnes de l’Abrams M1A2 SEPv4 posent problèmes à l’US Army
Ainsi, les chars américains sont confrontés de plus en plus souvent, par leur masse, à des contraintes pour utiliser les infrastructures civiles comme les ponts, venant entraver singulièrement leur mobilité. De même, ils tendent à plus facilement s’embourber sur terrain instable, boueux ou autre, que les blindés plus légers.
Enfin, et d’aucuns diraient surtout, cette masse engendre des contraintes logistiques très importantes, notamment en termes de consommation de carburant, mais également d’usure de certains éléments mécaniques.
Jusqu’il y a peu, les chars étant utilisés dans des environnements restreints pour lesquels le surcroît de protection, de moyens de détection et de puissance de feu, représentaient la plus grande valeur ajoutée, même au détriment de la mobilité. C’était spécialement le cas lors des engagements en Irak et en Afghanistan des forces américaines.
Le retour des risques d’engagement sur le théâtre d’Europe de l’Est, l’émergence de la menace chinoise dans le Pacifique, ainsi que les enseignements de la guerre en Ukraine, ont toutefois amené les planificateurs de l’US Army à changer leur point de vue sur le sujet.
C’est, en effet, ce qu’il ressort des révélations, faites par le sous-secrétaire à l’armée Gabe Camarillo, au site spécialisé Defense News, à l’occasion d’une conférence organisée par ce dernier le 6 septembre à Arlington, en Virginie.
L’Abrams M1E3, un reboot du char américain
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