Les industriels suisses romands qui devaient bénéficier des mesures compensatoires associées au programme F-35 suisse à destination des forces aériennes helvétiques, donnent désormais de la voix pour exprimer leur inquiétude, voire leur agacement et leur découragement, face au manque de progrès évident dans ce domaine, un an après la signature du contrat. Surtout, ils se font l’écho de soupçon de favoritisme en faveur des entreprises suisses basées dans des cantons germanophones.
Lorsque Berne annonça sa décision en faveur du F-35A américain pour moderniser les forces aériennes helvétiques, ne nombreuses voix, en Suisse, mais aussi en France, s’étaient élevées pour mettre en doute la sincérité de l’offre transmise par Lockheed-Martin et les Etats-Unis.
Parmi les sujets jugés alors peu crédibles, le partage industriel de 3 milliards de francs suisse auquel Lockheed-Martin s’était engagé, semblait excessif à la vue du contrat lui-même, mais aussi des accords de partage industriel préalablement signé en Europe par l’avionneur américain.
En outre, plusieurs personnalités suisses, majoritairement en Suisse romande francophone, s’étaient inquiétés du manque de transparence qui entourait l’ensemble du programme, et pus particulièrement les procédures d’attribution des contrats compensatoires.
Le manque de progrès autour des compensations industrielles du programme F-35 suisse
Ces inquiétudes étaient semble-t-il fondées, au moins en partie, si l’on en croit de récents articles de presse publiés, là encore, par la presse francophone helvétique.
Ainsi, selon la Radio Télévision Suisse, les industriels suisses, et plus particulièrement suisses romands, qui devaient initialement bénéficier de ces mesures de compensation, commencent à désespérer du manque de progrès dans ce domaine, en dépit des innombrables réunions qu’ils ont pu avoir avec Lockheed-Martin depuis un an que le contrat est entré en vigueur.
Certains d’entre eux, comme la société Mecaplex basée à Grange dans le canton de Soleure, un fabricant reconnu de verrière pour aéronef souvent cité en référence par Lockheed-Martin, auraient même jeté l’éponge face au manque de progrès dans ce domaine.
Il semble toutefois que cette perception ne soit pas uniformément repartie en Suisse. En effet, toujours selon RTS, il apparaitrait que ce qui s’apparente à des soupçons de favoritisme en faveur des entreprises appartenant aux cantons germanophones, émergent au sein des industriels romans.
Des soupçons de favoritisme contre les industriels romands
En effet, la majorité des contrats signés à ce jour, qui couvrirait jusqu’à la moitié des 3 Md CHF promis par l’avionneur, l’ont été vers ces entreprises suisses appartenant à des cantons germanophones, et plus particulièrement l’entreprise Ruag, basée à Berne, qui pourrait bien s’avérer être le grand gagnant de cette opération.
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