Le missile antinavire 3SM Tyrfing germano-norvégien entrera en service en 2035 pour contrer le FMAN/FMC
La Norvège et l’Allemagne ont annoncé qu’elles développaient conjointement le nouveau missile antinavire 3SM Tyrfing supersonique, destiné à prendre, dès 2035, la succession du NSM de Kongsberg. Il s’agit, incontestablement, d’une réponse d’Oslo et de Berlin, à la résurrection récente du programme franco-britannique FMC/FMAN, renforcée, en juin dernier, par l’arrivée de l’Italie.
Sommaire
Les succès commerciaux récents du missile NSM de Kongsberg face à l’Exocet français
Avec la famille de missile Exocet, la France a longtemps été le leader européen incontesté dans le domaine des missiles antinavires, et le seul concurrent de taille au célèbre Harpoon américain. Ainsi, les différentes versions du missile français développé à la fin des 70 par Aérospatiale, équipent encore plus de 35 forces navales dans le monde, et ont démontré son efficacité lors de plusieurs conflits, des malouines à la guerre Iran-Irak.
Ces dernières années, toutefois, plusieurs concurrents sont apparus, venant rapidement grignoter les parts de marché d’un exocet peinant à se renouveler. L’un des plus sérieux d’entre eux est le Naval Strike Missile, développé par le norvégien Kongsberg.
Entré en service en 2012 sur les frégates norvégiennes, le missile a notamment été retenu par l’US Navy pour renforcer l’armement de ses Littoral Combat Ships, et armer les futures frégates de la classe Constellation. Il a depuis été retenu par sept autres marines, dont cinq appartiennent à l’OTAN (Allemagne, Australie, Canada, Espagne, Malaisie, Pologne et Roumanie).
Le programme FMC/FMAN qui rassemble la France, la Grande-Bretagne et l’Italie
Pour succéder aux Exocet subsoniques à vol rasant, la France et la Grande-Bretagne ont entrepris, dans le cadre des accords de Lancaster House en 2010, de développer une nouvelle famille de missiles navals baptisés Futur Missile de Croisière et Futur Missile Anti-Navire, ou FMC/FMaN dans la terminologie française.
Le premier doit permettre de succéder aux Tomahawk armant les destroyers, frégates et sous-marins de la Royal Navy, ainsi que les MdCN qui arment les frégates de la classe Aquitaine et les sous-marins nucléaires d’attaque Suffren de la Marine Nationale.
Le second remplacera les Harpoon britanniques, ainsi que les Exocet français, sur toutes les unités de surface combattantes et à bord des sous-marins d’attaque des deux pays. Évidemment, Londres comme Paris anticipent un important succès à l’exportation pour ces deux missiles, sur la base de la confiance construite autour de la famille des Exocet.
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