Alors que les menaces proférées par Donald Trump à l’encontre des Européens continuent de défrayer la chronique, un rapport des services de renseignement extérieurs russes, dresse un tableau des plus inquiétants concernant le potentiel industriel militaire européen en développement dans les années à venir, face à celui des armées russes.
En effet, selon ce rapport, en dépit des annonces et déclarations politiques, les européens ne parviendraient pas, par manque de munitions, à contenir la menace russe dans les années à venir, en appliquant les plans qui sont les leurs aujourd’hui, et il leur faudra quinze ans pour être en mesure de mener un conflit majeur.
Cette faiblesse structurelle européenne créera, selon le rapport des services de renseignement extérieurs russes, de nombreuses opportunités pour que Moscou puisse exploiter son rapport de force favorable, pour tenter de prendre l’avantage sur l’UE et l’OTAN. Car de toute évidence, que Trump soit ou non élu en novembre prochain, les européens devront contenir seuls, et à court terme, la menace russe.
Sommaire
L’électrochoc Trump pour sortir les européens de leur léthargie volontaire
Quatre jours après avoir été prononcées, les menaces faites par Donald Trump, à l’encontre des pays membres de l’OTAN, à l’occasion d’un discours lors des primaires républicaines, continuent de faire la une des chaines d’information et grands sites d’information européens.
Il faut dire que la menace de retirer la protection américaine aux pays qui ne « paieraient pas ce qu’ils doivent aux États-Unis« , a sorti brutalement de leur torpeur un grand nombre de dirigeants européens, persuadés que la protection que leur confèrent les États-Unis depuis 75 ans maintenant, était inamovible et illimitée, et qu’il leur suffisait d’acheter quelques avions et missiles américains, pour assurer leur sécurité.
De fait, un certain vent de panique est venu souffler dans les chancelleries européennes, entrainant des réactions allant de la prise de conscience violente, à une certaine forme de déni peu convaincant, voulant se persuader que la menace est purement électorale, voire que le peuple américain, et ses représentants au Congrès, ne laisseraient pas Donald Trump prendre une telle posture, s’il venait à remporter les prochaines élections.
Pourtant, les données actuellement disponibles, montrent qu’une victoire de Donald Trump, à la Maison-Blanche, mais aussi dans les deux chambres américaines, est de plus en plus possible, alors que la candidature Biden est remise en question en raison de l’âge du président, et que les alternatives, comme Kamala Harris, sont systématiquement données perdantes face à Trump.
Or, si Donald Trump venait à s’imposer lors des prochaines élections, et qu’il détenait la majorité au Sénat et la Chambre des Représentants, les risques qu’il puisse, effectivement, mettre en œuvre son projet, sont très élevées, d’autant qu’il en a fait un thème récurrent de sa campagne et un argument majeur de sa réélection.
L’indispensable basculement des armées américaines vers le Pacifique face à la Chine
Si les positions de Trump font l’effet d’un électrochoc sur les européens, elles sont loin d’être les seules à venir remettre en question la protection, par les armées US, de l’Europe. En effet, comme abordé à plusieurs reprises sur ce site, le Pentagone sera, bientôt, contraint d’effectuer un redéploiement majeur de ses forces déployées en Europe, en Afrique, et au Moyen-Orient, pour concentrer l’immense majorité de ses moyens militaires face au théâtre Pacifique.
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Très bonne analyse qui souligne l’urgence pour nos de se réarmer, de re-compléter nos moyens sans tarder, de mettre en place une économie de guerre chère au président Macron, d’accroître nos efforts d’investissement dans la Défense ! Il ne faut plus compter sur la présence militaire U.S. en Europe car les USA ont tjrs eu les yeux rivés sur le Pacifique.
Merci pour cette présentation limpide. Il faut notamment qu’un dialogue équilibré se remette en place entre le ministère et la DGA, d’une part, et les industriels, d’autre part. Il faut des commandes publiques, car nous ne sommes plus à l’époque ou Dassault pouvait financer seul le Mirage 4000 ou se satisfaire d’une livraison des Rafale annoncée comme terminée à l’horizon … 2010.
On en revient cet article : En appelant l’industrie de Défense française à prendre plus de risques, Sébastien Lecornu ne fait que la moitié du chemin.
Bonjour, mais où et quand la Russie a dit qu’un jour elle s’en prendrait à l’Europe ?
Cela fait plusieurs semaines qu’on fait peur aux populations avec des discours très inquiétants en nous annonçant des dates, Poutine fait ce qu’il dit et dit ce qu’il fait ou va faire.
Pour l’Ukraine cela fait une paire d’années qu’il en parlait, et oui c’est arrivé.
Les pays de l’est ne seraient-ils pas devenu parano ? Pourquoi ils seraient impérativement les prochains ? Qui a dit ca en Russie ?
J’ai pris l’habitude de ne plus lire les articles subventionné par l’état car ca ne reflète pas la réalité et on en a eu plusieurs fois la preuve durant le début de ce conflit.
Cordialement.
Florent.
Ici, par exemple : https://t.me/medvedev_telegram/443?fbclid=IwAR1-F0qM6rjFx0xpbiAk1ytCLnUT6eU-VuTqsmcwI-2NIK-oVbzhLzMwQ84
ou là : https://www.euronews.com/2023/08/30/russia-has-right-to-war-with-each-and-every-nato-country-medvedev
Bien sûr, Poutine ne le dit pas. Mais il n’a jamais dit non plus qu’il attaquerait la Géorgie, la Crimée, le Donbass, ni bien sûr, l’Ukraine, avant que les opérations militaires avaient débuté. Il laisse ça aux seconds couteaux, comme Medvedev.
La différence, avec la plupart des français, c’est que les pays de l’est parlent bien le russe, et ont l’habitude de décrypter les menaces de Moscou.
Vous savez, il y avait aussi beaucoup de monde pour refuser de croire que la Russie attaquerait l’Ukraine, avant que ce ne soit effectivement le cas. Ils avaient torts. Pourtant, deux ans après, ils mettent en avant les mêmes arguments pour ne pas prendre au sérieux les menaces de Moscou sur l’OTAN et les pays européens.
Bonsoir, l’Autriche n’a pas de frontière avec l’Ukraine, contrairement à ce qui est écrit dans l’avant-dernier paragraphe de la cinquième partie.
j’ai commis une erreur avec la Slovaquie. merci )