Entré en service en 2021, le nouveau système anti-aérien et anti-balistique S-500 Prométhée russe, était présenté, par Moscou, comme ayant le potentiel de contrer les armées hypersoniques, sans que la démonstration de celle-ci, n’ait jamais été faite jusqu’à présent.
C’est désormais chose faite, si l’on en croit le site d’actualité russe Izvestia. Le site d’information russe déclare, en effet, que le Prométhée aurait démontré, lors d’essais menés récemment, qu’il était capable d’intercepter différents types de munitions hypersoniques, allant du missile au planeur, ce qui en ferait le premier système opérationnel, ayant ce type de capacités.
Sommaire
Le système anti-aérien et anti-balistique S-500 Prométhée russe
Destiné à remplacer les systèmes antibalistiques mobiles S-300PMU1/2, et à compléter la protection de théâtre du S-400, le système S-500 Prométhée (C-500 Прометей en russe), est entré en service en 2021, pour assurer la défense antiaérienne et anti-missiles de Moscou.
Ses différents radars lui conféreraient, selon les informations commerciales publiées par la Russie, un potentiel de surveillance et de détection de près de 3 000 km à haute altitude, contre des appareils non furtifs, et de 1 300 km contre des cibles d’une surface équivalente radar de 0,1 m².
À l’instar du S-400, il peut mettre en œuvre différents types de missiles, comme le 40N6M destiné à intercepter les aéronefs, dont la portée démontrée atteint 480 km, ainsi que le missile 77N6, capable d’intercepter des cibles balistiques évoluant à des vitesses pouvant atteindre Mach 18, jusqu’à une altitude de 180 à 200 km. Le missile serait également apte à détruire des satellites en orbite basse.
Si 10 régiments devaient être équipés du système S-500 lors de la GPV-2020-2027, la loi de programmation militaire pluriannuelle russe, il semblerait que seul le bataillon en charge de la défense de Moscou ait été effectivement équipé à ce jour, de manière certaine.
La production du S-500 souffrirait, en effet, des sanctions occidentales, ceci venant handicaper son entrée en service. Par ailleurs, on peut le penser, de la priorité donnée à d’autres systèmes plus attendus pour faire face aux armées ukrainiennes.
Des essais réussis contre des planeurs et missiles hypersoniques
Si le S-500 était présenté, depuis plusieurs années, comme capable d’intercepter des cibles hypersoniques, la démonstration de cette capacité n’avait, jusqu’à présent, pas été faite. Toutefois, en dehors de la Russie et de la Chine, aucun pays ne disposant, à ce jour, d’armes hypersoniques à proprement parler, il est probable que le besoin ne s’était pas encore fait sentir.
C’est maintenant le cas, alors que les premiers missiles hypersoniques Conventionnal Prompt Strike américains ou CPS, doivent entrer en service en 2025 à bord du destroyer américain USS Zumwalt. Le besoin pour Moscou de démontrer l’efficacité de son nouveau système, contre ce type de menace, devenait donc plus pressant.
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