La Pologne rejoint l’ESSI, la France isolée en matière de défense aérienne en Europe

Depuis son lancement, en aout 2022, par le chancelier allemand Olaf Scholz, l’European SkyShield Initiative, ou ESSI, s’est imposée comme un pacte fédérateur et puissant, pour faire émerger une défense aérienne européenne performante et homogène.

Plus d’une quinzaine de pays avaient déjà annoncé leur adhésion à l’ESSI en aout 2022. Ils sont désormais 22, alors que la Grèce, la Turquie et la Suisse, ont récemment entrepris de la rejoindre. Plusieurs pays européens, cependant, n’ont pas adhéré à celle-ci. C’est en particulier le cas de la France et de l’Italie.

En effet, l’ESSI, telle que conçue par Berlin, n’intègre que 3 systèmes anti-aériens complémentaires : l’Arrow 3 antibalistique, le Patriot PAC à longue portée, et l’IRIS-T SLM à moyenne portée. En étaient donc exclus, les autres systèmes européens, NASAMS, CAMM, Mica VL et surtout, Aster, concurrents du Patriot comme de l’IRIS-T SLM/SLX allemand.

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La Pologne annonce son intention de rejoindre l’European SkyShield Initiative

Parmi les pays européens ayant résisté, jusqu’ici, à la déferlante ESSI, la Pologne jouait un rôle central et déterminant. Bien que le pays n’ait pas, en propre, de solution industrielle et technologique dans le domaine des systèmes anti-aériens à moyenne et longue portée, celui-ci disposera, dans les années à venir, d’une très puissante défense aérienne.

ESSI suede danemark
la Suède et le Danemark ont rejoint l’ESSI en février 2023

Celle-ci se composera, en effet, de 6 batteries Patriot PAC-3, épaulées par 44 batteries à courte portée armées du missile britannique CAMM, et de 22 batteries SHORAD PSR-A Pilica armées d’un affut double de 23 mm et de missiles Manpads GROM.

La Pologne bénéficie, également, d’un des deux systèmes AEGIS Ashore, armé de missiles antibalistiques SM-3 et SM-6 américains, mises en œuvre dans le cadre de l’OTAN. À l’instar de l’Arrow 3 israélien acquis par Berlin, le SM-3 est un missile antibalistique exoatmosphérique conçu pour intercepter les menaces MRBM et IRBM.

Si certaines interceptions ont été réussies contre les équivalents MIRV par SM-3, lors des essais, le système n’est cependant pas conçu, ni taillé, pour assurer une protection contre une frappe stratégique russe ou chinoise. Rappelons, à ce titre, que la Russie ne met plus en œuvre de missiles MRBM ni de missiles IRBM, uniquement des SRBM semi-balistiques et des ICBM et SLBM, pour l’essentiel Mirvés, contre lesquels ces systèmes sont inopérants.

Par sa position géographique, mais aussi par son ambition en termes de capacités militaires, Varsovie joue, dorénavant, incontestablement le rôle de pivot de la défense européenne face à la menace russe et biélorusse. Autant dire que l’arbitrage de Varsovie, dans ce domaine, était des plus attendus.

AEGIS Ashore Pologne
La Pologne accueil l’un des deux sites AEGIS Ashore de l’OTAN formant le bouclier antimissile européen contre les menaces types MRBM et IRBM.

La défaite du PiS et du Président Duda, à l’automne dernier, face à la liste commune pro-européenne de Donald Tusk, a permis de normaliser les relations de la Pologne avec la France, ainsi qu’avec l’Allemagne. C’est dans ce contexte que ce dernier a annoncé, cette semaine, que Varsovie allait rejoindre l’European SkyShield Initiative, comme une marque de l’amélioration des relations germano-polonaises.

Les forces armées polonaises ayant déjà des batteries Patriot PAC-3, elles pourront rapidement intégrer le standard de communication et d’échange d’informations sur lequel l’ESSI repose.

La France plus isolée que jamais en Europe dans le domaine de la défense aérienne

Il s’agit, bien évidemment, d’un coup dur pour Paris. En effet, la résistance de Varsovie, dans ce domaine, permettait aux autorités françaises, qui ont été très critiques sur la manière dont l’ESSI a été conçue, excluant de fait le seul système antiaérien européen à longue portée, et servant, surtout, de marchepied commercial à l’IRIS-T SLM de Diehl Defence.

L’adhésion de la Pologne va, en effet, permettre à l’ESSI de construire un bloc de défense aérienne homogène en Europe du Nord, Europe de l’Est et Europe centrale, garant de son efficacité opérationnelle.

ESSI Europe
La carte de l’European Sky Shield il y a quelques mois. Depuis, la Suisse, la grèce, la Turquie et la Pologne ont anoncé rejoindre l’initative, créant un bloc homogène nord-ouest sud-est en Europe.

Paris perd ainsi un axe de négociation puissant, face à Berlin, pour l’amener à ouvrir l’initiative à l’ensemble des systèmes européens, comme le NASAMS, le CAMM, le MICA VL et surtout, le SAMP/T Mamba, d’autant que ce dernier montre une grande efficacité en Ukraine, et que le missile Aster a montré qu’il était l’équivalent du Patriot et du SM-6, dans la fonction antibalistique basse couche.

Pire encore, par son adhésion, Varsovie va probablement forcer la main à Berlin pour intégrer le CAMM à cette panoplie de systèmes intégrés à l’ESSI, ce qui ne manquera pas de satisfaire Londres, mais aussi Rome, Leonardo ayant codéveloppé le missile avec MBDA UK, avec, au final, le potentiel de totalement marginaliser la France et MBDA France, dans le domaine antiaérien, en Europe.

Une menace pour l’avenir de la filière missiles antiaériens de MBDA France

De fait, l’adhésion de Varsovie à l’ESSI, constitue, directement et indirectement, une menace majeure pour l’avenir même de la filière missiles antiaériens de MBDA France, sur laquelle Paris a considérablement investi ces dernières décennies.

En effet, l’ESSI va engendrer une dimension normative dont les systèmes, industriels et militaires français, seront exclus, ceci venant handicaper très sévèrement les chances pour Paris de placer ses systèmes en Europe, mais aussi au-delà, la puissance normative et le parc installé étant des arguments clés dans les décisions d’acquisition des systèmes de défense.

aster 30 Mamba SAMP/T
Le seul système antiaérien et anti-balistique européen opérationnel, le Mamba SAMP/T, est aujourd’hui exclu de l’ESSI.

En outre, la position centrale de l’Allemagne, géographique comme politique, et surtout technologique, dans ce programme, va positionner son industrie de défense, et plus spécifiquement Diehl Defence et Hensoldt, au cœur des développements européens dans ce domaine, marginalisant encore davantage la France dans ce domaine, sauf à faire acte de soumission face à Berlin.

Quelles alternatives pour Paris face à la déferlante ESSI ?

La situation est donc très complexe pour la France, et pour l’ensemble de la filière défense aérienne articulée autour de MBDA France et Thales. Paris a, toutefois, plusieurs alternatives pour limiter les dégâts, voire pour faire de cette débâcle en perspective, un atout décisif.

Rejoindre l’initiative pour convaincre Berlin d’y intégrer d’autres systèmes antiaériens de l’intérieur

La première alternative, la plus évidente, serait de convaincre Berlin de faire évoluer les paradigmes de l’ESSI, afin de permettre à Paris (et Rome) de la rejoindre. Ceci suppose, bien évidemment, que l’initiative s’ouvre au-delà des trois systèmes qui forment aujourd’hui son ossature.

Cette option, qui serait de toute évidente, très favorable et souhaitable, à l’échelle européenne, est cependant, à ce jour, peu probable. Olaf Scholz a, en effet, fait de ces paradigmes, les piliers de l’initiative, en particulier pour soutenir ses propres industriels, et faire de l’Allemagne le pivot de l’Europe de la Défense, par la voie des airs.

Olaf Scholz Prague
Olaf Scholz lors du discour de Prague en aout 2022, donnant le coup d’envoie à l’ESSI.

D’une part, si une telle option était simple et facile à mettre en œuvre, elle l’aurait déjà été, alors que 20 mois se sont écoulés depuis le discours de Prague ayant marqué le lancement de l’ESSI.

D’autre part, pour Olaf Sholz, l’articulation même de cette offre, conçue pour exclure la France, reflète son propre positionnement en matière de coopération européenne, mettant l’Allemagne en position de leader politique et technologique, très loin de la position d’équilibre initialement posée par Angela Merkel et Emmanuel Macron en 2017.

Enfin, l’industrie de défense allemande, très introduite politiquement, ne laissera pas l’Aster et le MICA VL NG venir voler la vedette au système IRIS-T SLM et la famille IRIS-T en cours de développement, conçue précisément pour s’imposer dans les armées européennes, comme le Leopard 2 l’a fait auparavant.

Enfin, l’ESSI a été conçue pour garantir le soutien de Washington, tout au moins, pour sa mise en place. L’IRIS-T SLM n’étant pas une alternative au Patriot PAC-3, et l’industrie US n’ayant pas d’alternatives au SLM allemand à moyenne portée, les deux offres sont parfaitement complémentaires. À l’inverse, entre le MICA VL NG et le Mamba, la France dispose d’une offre performante concurrente des deux systèmes.

IRIS-T SLM faisant feu
L’IRIS-T SLM est incontestablement le système qui bénéfciera le plus de l’ESSI, représentant le plus petit commun dénominateur technologique et opéraitonnel de l’initative.

Il n’y a, donc, aucune raison objective de laisser la France bouleverser cette croissance hégémonique pour ses acteurs fondateurs, d’autant que géographiquement parlant, l’ajout de celle-ci dans le glacis européen de defense aérienne, ne changera que très peu son efficacité face à la menace russe, et même face à d’éventuelles menaces iraniennes.

Il faudra donc qu’Olaf Scholz quitte la chancellerie, et que son remplaçant partage une vision plus proche de celle de Merkel, pour imposer une décision politique aux industriels allemands et américains, afin d’espérer un changement de position dans ce domaine, permettant à Paris de rejoindre l’ESSI, sans renoncements majeurs.

Construite une offre française concurrentielle incontournable pour les européens

La seconde option, pour Paris, serait de construire une offre alternative à l’ESSI, destinée aux Européens, s’appuyant sur des atouts concurrentiels exclusifs à la France. Ne pouvant se différencier de manière suffisamment significative, du point de vue technologique ou opérationnel, face au Patriot PAC-3 et à l’IRIS-T, la seule carte pouvant être jouée, ici, par Paris, repose sur la dissuasion française.

Le principe serait de mettre en avant que l’extension de la bulle de protection de la dissuasion française, à certains voisins européens, nécessiterait une coordination stricte des moyens de défense aérienne, pour permettre aux Rafale B armés de missiles ASMPA, à leur escorte et appareils de soutien, d’opérer à partir de l’espace aérien du pays concerné.

RAfale B ASMPA
L’interet croissant de plusieurs pays d’Europe de l’Est, pour l’offre faite par Emmanuel Macron en 2020, concernant l’extension de la dissuasion française, constitue un axe exploitable pour contrer l’hégémonie technologique de l’Allemagne au sein de l’ESSI.

La dissuasion française n’étant pas intégrée à la dissuasion OTAN, et agissant de manière strictement autonome, il est donc indispensable, dans ce cas, que le système de défense aérienne du pays protégé soit interconnecté et pleinement compatible, avec l’initiative de défense stratégique européenne française.

Notons que si l’extension de la dissuasion française avait provoqué un Taulé en Europe, lorsque qu’évoqué par Emmanuel Macron, les positions de nombreux pays ont grandement évolué sur le sujet depuis le début de la guerre en Ukraine, et encore davantage depuis les menaces répétées de Donald Trump, sur l’OTAN et la protection stratégique américaine à l’Europe.

Ainsi, alors qu’elle avait été en pointe en matière de critique de l’ouverture faite par le président français en 2020, la Pologne semble avoir, aujourd’hui, des positions bien plus encourageantes à son égard. Notons également que l’adhésion à l’ESSI n’est que symbolique pour de nombreux pays, qui n’ont pas lancé l’acquisition de systèmes compatibles pour autant.

Tout miser sur le naval et/ou sur l’export non-européen

La dernière option, pour Paris, serait d’abandonner l’idée de pouvoir s’imposer en Europe face à l’ESSI, et de concentrer l’ensemble des efforts et des axes de communication, sur d’autres marchés, plus prometteurs.

Aster 15 Charles de Gaulle
Le missile Aster et le système PAAMS equipe aujourd’hui plus d’une quanrantaine d’unités navales majeures dans le monde, et plus de soixante dans les années à venir.

Le premier de ces marchés est le domaine naval, pour lequel les Aster, le système PAAMS et le MICA VL, ont déjà remporté de nombreux succès, y compris à l’exportation. Pour jouer pleinement cette carte, suffisamment pour préserver les compétences et la pérennité concurrentielle de l’ensemble de la filière défense aérienne française, Paris devra consentir à certains investissements, d’autant que le principal concurrent, ici, est américain.

La refonte du système PAAMS, et plus spécifiquement, du système de lancement vertical SYLVER, s’avèrerait certainement nécessaire dans cette hypothèse, pour garantir un positionnement concurrentiel efficace face au Mk41, SM-2/3/6 et ESSM américains.

Plus performant que le VLS américain dans de nombreux domaines, notamment concernant la cadence de lancement, le SYLVER souffre cependant de l’impossibilité, à ce jour, d’embarquer plusieurs missiles courts dans un silo long. On parle de multipacking.

Ainsi, le missile ESSM, concurrent de l’Aster 15 et du MICA VL NG, peut être embarqué par 4 dans un unique silo MK41, permettant à une frégate avec seulement un système Mk41 module tactique, équivalent au SYLVER 50, de mettre en œuvre 32 missiles ESSM, pour seulement huit silos.

SYLVER 70 MDCN
Bien que performant, le système SYLVER français ne permet pas d’mporter simultanément plusieurs missiles courts dans un seul silo. Une nouvelle version de ce système, intégrant cete possibilité, représenterait une avancée opérationelle et commerciale considerable face au Mk41 américain.

Cette évolution nécessite de redessiner en profondeur le SYLVER, mais gommerait la plus grande faiblesse de ce système sur la scène internationale face au MK41 américain, tout en mettant en valeur deux arguments souvent très appréciés. En effet, le Sylver, comme les missiles Aster 15/30 et MICA VL, et le système SAMP/T Mamba, sont ITAR Free, et German Free.

L’un ou l’autre sont fréquemment demandés, aujourd’hui, en particulier au Moyen-Orient et en Amérique du Sud. La conjonction des deux s’avère, incontestablement, un atout de taille sur ces théâtres.

Conclusion : une fenêtre désormais réduite pour réagir

On le voit, la décision annoncée par Varsovie, de rejoindre l’European SkyShield Initiative, est, sans conteste, un coup dur pour Paris, dans ses démarches visant à faire évoluer les paradigmes technologiques entourant cette initiative.

Pire encore, sauf à se soumettre et à renoncer à faire intégrer Mamba et MICA VL à l’offre technologique compatible ESSI, il y a désormais peu de chance pour que Paris puisse altérer la détermination de Berlin et de son chancelier, dans ce domaine. La France n’ayant pas vocation à acheter l’IRIS-T SLM ni le Patriot, l’adhésion française, dans cette hypothèse, n’aurait d’ailleurs aucune justification.

MBDA France
La perenité de la dévision missile sol-air de MBDA France, repose aujourd’hui sur une decision rapide de Paris, quant à la façon de répondre à l’adhésion polonaise à l’ESSI.

Reste que Paris dispose encore de quelques options, pour tenter de contenir la menace que représente l’ESSI sur le marché et la pérennité de l’industrie française dans le domaine de la défense aérienne.

L’une, européenne, consisterait à fusionner une offre alternative à l’ESSI allemande, avec l’extension de dissuasion évoquée par le président Macron en 2020, au sujet de laquelle les positions évoluent rapidement, maintenant que la protection US est affaiblie par la menace d’une victoire de Donald Trump aux prochaines élections présidentielles.

L’autre s’appuie sur l’abandon pur et simple de ce marché européen terrestre par la France, pour s’impliquer pleinement dans le domaine naval, ainsi que sur les marchés exports non-européens, en mettant en avant la dimension ITAR-FREE et GERMAN-FREE de ces systèmes.

Dans tous les cas, Paris va devoir, à présent, choisir très rapidement, une marche à suivre, et s’investir pleinement pour lui donner corps, et ainsi garantir la pérennité de ce savoir-faire de la BITD française. La pire des postures, ici, serait de rester dans le même attentisme que celui qui permit à l’ESSI d’attirer 23 pays européens dans son périmètre, fermant, de fait, autant de marchés potentiels à MBDA France.

Article du 18 avril en version intégrale jusqu’au 26 mai

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5 Commentaires

  1. On a toujours eu que ce choix la et depuis des annèes. Fournir les marchés alternatifs qui adorent notre materiel Itar free et surtout la naval.

    D’un point de vue économique, qui va tirer des asters 15 et 30 dans les 10 prochaines années et en grosse quantités ?
    C’est bien évidement les navires.

    La guerre en Ukraine l’a démontré, on ne peut pas tenir en démolissant des drones a 100k avec des missiles a 2 millions sur tous les objectifs possible d’un territoire.
    Sur la mer c’est une autre histoire, parce qu’a part ta frégate en cible y a pas grand chose d’autre sinon de l’eau.
    Dévellepons un quatuor Rapidfire/LMP/aster15/aster30 adapté a la naval et foncons !!!!!
    Les systeme Irys T qui seront vendu a tous les pays de l’europe de l’est vont probablement jamais tirer un missible
    Les bateaux ca va être une autre histoire.

  2. D une part il n y a pas que la France mais aussi l ‘Italie, de l autre le point faible de l ‘ESSI est son integration au sein de l UE, donc une partie des budgets seront extraits du budget européen et la , l Italie et la France ont un role a jouer car ils peuvent bloquer ou ralentir le projet. L allemagne est allée un peu fort en intégrant Israel dnas le projet, concernant les USA, l Allemagne est un peu le cheval de Troie, meme si on le souhaite il serait interessant de voir la position de l Allemagne si Trump est élu, surtout que ce dernier fait sa politique en fonction des hommes et non des pays, pas sur qu il appreciera Scholz

  3. Le développement d’un moyen d’interception exo atmosphérique est en effet crucial pour la sécurité et la défense de l’Europe.

  4. Scholz n’est pas un partenaire pour la France contrairement à ce qu, »était Merkel.
    Deutchland uber ales….
    Il fera tout pour flinguer notre industrie de l’armement. On est décidément naïf et peu compétent en terme commercial par rapport à l’Allemagne….
    Pas très malin notre ministre de tutelle…

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