À l’instar de la Russie, la flotte de sous-marin chinois se compose de navires à propulsion nucléaire, et de modèles à propulsion conventionnelle. Bien que sensiblement moins performants, en particulier en haute mer, ces derniers s’avèrent toutefois beaucoup plus économiques à produire, et ne nécessitent pas de tranche nucléaire pour former leur équipage.
Pour la Russie, ces sous-marins conventionnels sont principalement employés en zone côtière, et dans certaines mers étroites, comme la mer Baltique ou la mer Noire. La Marine chinoise, elle, les déploie principalement en mer de Chine de sud, pour en protéger les accès, et ainsi assurer la sécurité des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins, qui y évoluent, et des grandes unités navales, comme les porte-avions, qui s’y entrainent.
Le dernier modèle de sous-marins chinois à propulsion conventionnelle, le Type 039C, est entré en service, il n’y a de cela que deux ans. De fait, l’observation faite, il y a quelques semaines, d’un nouveau modèle de sous-marin, lancé par les chantiers navals de Wuchang, a de quoi surprendre. D’autant que le nouveau navire, semble bien différent des Type 039, et pourrait représenter la première unité d’une nouvelle classe de sous-marins conventionnels, à capacités océaniques.
Sommaire
La production sous-marine chinoise évolue à toute vitesse
La Marine chinoise a admis au service, ces 20 dernières années, pas moins de 36 nouveaux sous-marins, près de deux chaque année. Parmi eux, 23 sont des modèles à propulsion conventionnelle modernes Type 039/G classe Song, et Type 039A/B classe Yuan, des navires reconnus pour être performants et discrets, notamment équipés d’un système anaérobie AIP de type Stirling, qui en étend l’autonomie en plongée.
En 2020, est apparue une nouvelle version de la classe Yuan. Baptisée Type 039C, celle-ci arbore un kiosque redessiné en forme de diamant, comme les nouveaux A26 suédois, dont on suppose qu’il réduit le rayonnement acoustique face aux sonars actifs, à moins qu’il ne s’agisse, autre hypothèse avancée, d’un nouveau système de déploiement d’une traine sonar.
Quoi qu’il en soit, le premier Type 039C n’est entré en service qu’en 2022, alors qu’au moins deux nouveaux exemplaires ont été lancés depuis. On pouvait, dès lors, penser que comme le Type 039B, produit de 2011 à 2019, la nouvelle version du Yuan, serait, elle aussi, produite exclusivement sur l’ensemble de la décennie 2020.
Apparemment, il n’en est rien. En effet, de récents clichés satellites des chantiers navals de Wuchang, ceux-là mêmes qui construisent, le plus discrètement possible, les nouveaux sous-marins chinois, ont montré un tout nouveau modèle apparu à partir de la fin du moins de juin 2024, le long des quais du chantier naval.
Un nouveau sous-marin équipé d’une croix de saint-André est apparu sur les clichés satellites des chantiers navals de Wuchang
Plus long d’au moins 7 mètres que le Type 039B, le nouveau sous-marin semble également plus imposant, avec un tonnage en plongée qui pourrait dépasser les 4000 tonnes, contre 3500 tonnes pour le Yuan.
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