Attendue depuis plusieurs mois, la commande des deux nouvelles frégates FREMM Evo, évolution modernisée des Fremm classe Bergamini, pour la Marina Militare, a été signée cette semaine entre l’OCCAR et Orizzonte Sistemi Navali (OSN), la coentreprise de Fincantieri et Leonardo, dédiée à cette fonction.
Dotées de systèmes modernisés et de nouvelles capacités antibalistiques, antidrone, cyber et en matière de guerre électronique, ces nouvelles conféreront à l’industrie navale italienne, un nouveau cheval de bataille compétitif sur la scène internationale, et à la Marine italienne, des capacités accrues alors qu’elle ambitionne de devenir la première flotte de surface européenne.
Encore faut-il que ces nouvelles frégates puissent être dotées d’un équipage, ce qui semble bien, aujourd’hui, représenter la plus grande difficulté pour Rome et la Marina Militare, à ce sujet.
Sommaire
La Marina Militare, la plus imposante flotte du bassin Méditerranéen
Si, traditionnellement, la Marina Militare a toujours fait l’objet d’une attention particulière de la part des autorités italiennes, celle-ci est devenue, depuis une vingtaine d’années, le support d’un effort politique et industriel majeur dans le pays, quelle que soit l’orientation du gouvernement à Rome.
C’est ainsi que la marine italienne est devenue, aujourd’hui, la plus importante flotte militaire dans le bassin Méditerranéen, avec huit sous-marins, deux porte-aéronefs, trois navires amphibies, quatre destroyers et treize frégates, surpassant nettement les flottes espagnoles, françaises et turques, déployées en Méditerranée.
Et Rome n’entend pas s’arrêter là. Ainsi, plusieurs programmes de modernisation des unités navales sont en cours, avec quatre sous-marins Type 212 NFS pour remplacer les quatre sous-marins de la classe Sauro, le porte-aéronef Trieste de presque 40.000 tonnes qui vient relever le Giuseppe Garibaldi de 14.000 tonnes, ainsi que la livraison de deux frégates Fremm multirolo+ prévue pour 2025, pour remplacer les deux frégates classe Maestral, et de quatre nouvelles frégates moyennes de 6000 tonnes de la classe Thaon di Revel, classées comme patrouilleurs hauturiers, ou OPV, par l’Italie, pour atteindre une flotte de 7 navires livrés d’ici à 2026, sur les 10 prévus à terme.
Au-delà de ces programmes en cours d’exécution, la Marine italienne a annoncé le lancement du programme de destroyer antiaérien lourd DDX pour remplacer, en 2029, les deux destroyers de la classe Durand de la Penne, et peut-être, au-delà, les deux destroyers Horizon de la classe Andrea Doria.
Outre la livraison des trois derniers OPV de la classe Thaon di Revel, la Marine Militare va également remplacer, dans les dix années à venir, les quatre OPV de la classe Commandanti par des OPV océaniques issus du programme European Patrol Corvette, alors que les deux patrouilleurs de la classe Sirio, et les quatre de la classe Cassiopea, le seront par les OPV du programme PPX.
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