Le 21 septembre, l’Iran a présenté certains de ses nouveaux armements à l’occasion d’une parade militaire. Parmi ces équipements, figurait le Shahed-136B, une nouvelle version du drone d’attaque qui fait, depuis deux ans maintenant, régulièrement les gros titres de la presse mondiale, notamment pour son utilisation massive par les forces russes en Ukraine.
Concomitamment à la présentation d’un nouveau missile balistique d’une portée de 1000 km baptisé « Jihad », héritier du Fateh-120, également au cœur de l’actualité, ce nouveau drone d’attaque permettrait à Téhéran de frapper la moitié du territoire de l’UE, et mettrait l’ensemble du territoire européen, à la portée des armées russes, à partir de son propre sol.
Sommaire
L’arrivée du drone d’attaque Shahed-136 en Russie a bouleversé le conflit en Ukraine
Entré en service en 2021, le drone d’attaque iranien Shahed-136 a fait son apparition sur la scène internationale dans le cadre de la guerre au Yémen, étant mis en cause dans l’attaque du pétrolier Mercer Street, battant pavillon libérien et mis en œuvre par un armateur israélien.
C’est toutefois son apparition en Ukraine, lors de frappes russes contre les installations civiles et militaires à l’automne 2022, que ce drone d’attaque, désormais largement connu, commença à faire les gros titres de la presse occidentale.
Le Shahed-136, et sa version russe baptisée Geranium (ou Geran) 1 et 2, sont des drones de 3m50 de long et 2m50 d’envergure, formé par un corps central tubulaire et une aile delta, et propulsé par un petit moteur à explosion de 50 cv entrainant une hélice à pas fixe.
Grâce à un pilote automatique simplifié et une navigation inertielle / GPS, le Shahed-136 peut atteindre des cibles à plus de 1700 km de distance (confirmés) à une vitesse moyenne de 185 km/f et une altitude sol d’une centaine de mètres, et les frapper avec une précision de quelques mètres, pour faire détoner sa charge de militaire de 40 kg.
Bien que lent et vulnérable aux défenses aériennes, y compris les plus légères, le Shahed-136 s’est rapidement imposé comme une des principales munitions employées par les armées russes pour frapper les infrastructures ukrainiennes, plus spécifiquement les infrastructures civiles (énergie, transport, télécommunication, ferroviaire et industriel).
En effet, s’il ne brille pas par ses performances, sa précision, sa survivabilité ni par sa capacité tactique, le Shahed-136 à deux atouts décisifs dans ce conflit : il coute très peu cher à produire, de l’ordre de 20 à 30.000 $, et peut-être produit rapidement en grande quantité.
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Les drones anti-drones que vous mentionnez seront nécessairement au moins un ordre de grandeur plus chers que les drones d’attaque du fait des senseurs nécessaires pour acquérir les cibles (radar, optronique), des systèmes de communication nécessaires pour leur indiquer leurs zones d’opérations, des systèmes de commande de vol et de la motorisation sans doute plus performants du fait des profils de vol plus dynamiques. C’est un vrai défi !
D’où l’intérêt de les rendre réutilisables (entre autre). Après, il peut aussi s’agir de chasseurs pilotés à turbopropulseurs, voire de chasseurs d’entrainement et d’attaque conçus pour être très économiques lorsque produits en masse. Par exemple, un chasseur comme le F8F Bearcat aurait un réel intérêt pour moi (rapide (>700 km/h), très bien armé (4x20mm), bonne autonomie (3.5h sur carburant interne))