Depuis quelques jours, un grand nombre de sites d’informations, américains comme européens, relaient une actualité préoccupante. En effet, le premier des tout nouveaux sous-marins nucléaires chinois, de la classe Zhou, aurait coulé dans le fleuve Yangtsé, à proximité de la ville de Wuhan.
Reprenant un article du Wall Street Journal, citant des sources anonymes du Pentagone, ces médias expliquent que le fleuron de la flotte sous-marine nucléaire chinoise, aurait coulé entre le mois de mai et le mois de juin, alors qu’il était à quai, à proximité des chantiers navals de la ville.
Depuis, une intense activité est observée par satellite, autour de ce quai, avec des grues de relevage sur différentes barges, pour tenter de renflouer le navire. Bien entendu, présentée ainsi, l’information paraît solide et convaincante.
Toutefois, lorsque l’on y regarde de plus près, on s’aperçoit rapidement que l’argumentation avancée est pour le moins floue, et très peu étayée, et surtout, que rien ne colle, ici, avec l’hypothèse d’un SNA construit par ce chantier naval fluvial.
Alors, ce fameux sous-marin nucléaire chinois de la classe Zhou, a-t-il vraiment coulé comme avancé par l’ensemble de la sphère médiatique aujourd’hui ? C’est loin d’être évident…
Sommaire
Itinéraire d’un emballement médiatique autour d’une hypothèse très peu étayée
Tout a commencé par un article du Wall Street Journal, publié le 26 septembre. Selon l’auteur, Michael R. Gordon, le premier des nouveaux sous-marins nucléaires d’attaque chinois de la Zhou, aurait coulé dans le port fluvial de la ville Wuhan, une ville de près de 10 millions d’habitants situées sur le fleuve Yangtsé, à quelque 500 km de Shanghai, et de la mer de Chine.
Pour étayer ses propos, le journaliste s’appuie sur des clichés satellites montrant une intense activité de barges munies de grues autour du quai d’accueil des chantiers navals Wuchang, ainsi que sur les déclarations de sources venant du Pentagone, mais sous couvert d’anonymat, attestant de la véracité du sujet.
Très rapidement, l’information fit l’effet d’une bombe médiatique. D’abord aux États-Unis, avec plusieurs grands sites d’informations, et de chaines d’information continue comme CNN, qui reprirent le scoop du Wall Street Journal. Puis, en Europe, avec un trajet similaire. Avant de devenir un des sujets les plus débattus sur les réseaux sociaux aujourd’hui.
Ce type d’emballement avait déjà été observé, il y a quelques mois, au sujet d’une information, assez floue, mais très largement relayée, concernant la perte d’un des nouveaux sous-marins nucléaire lanceur d’engins de la Marine chinoise, information depuis largement mise en doute par des analyses objectives.
Ce fut aussi le cas, en 2023, autour d’un cliché montrant d’évidentes fissures importantes sur le pont du tout nouveau porte-avions chinois, le CV18 Fujian, observées là aussi, sur des images satellites. Il s’est avéré, par la suite, qu’il s’agissait de simples coulures de carburant ou d’huile sur le pont, qui avaient disparu après avoir été nettoyées.
Un sous-marin nucléaire chinois a-t-il vraiment coulé dans le fleuve Yangtsé ?
Il est encore trop tôt pour juger de la stricte véracité ou, au contraire, de la supercherie, concernant l’information au sujet du sous-marin du Wuhan. Toutefois, de nombreux facteurs devraient appeler à la réserve, avant de relayer cette information comme un fait avéré.
Le sous-marin nucléaire d’attaque classe Zhou n’existait pas avant cet incident
En premier lieu, l’article du WSJ parle d’un tout nouveau sous-marin nucléaire d’attaque chinoise, de la classe Zhou. Or, ce modèle est à ce point nouveau, qu’il n’apparait dans aucune nomenclature publique, avant cet article.
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bin on a tellement l’habitude des carabistouilles chinoises que plus rien n’étonne même les trucs un peu gros comme ca.
Qui aurait pensé possible l’assimilation par déportation a grande échelle des Ouighours, les fights a main nue au tibet ou encore le napalm comme solution au sida dans les années 90.
Ce pays est tellement corrompu et tricheur que tout est possible …..même un truc qui a l’air pas possible.
Bien vu, Fabrice !