lundi, octobre 14, 2024

Naval Group dévoilera ses ambitions en matière de navires sans équipage au salon Euronaval 2024

Depuis le début de la décennie, Naval Group nous a habitué à découvrir, en octobre de chaque année, de nouvelles avancées majeures en termes d’innovations navales. Cette année ne dérogera pas à la règle, avec une nouvelle gamme de services et équipements, entièrement tournée vers la mise en œuvre des navires sans équipage par les marines militaires, qui sera présentée lors du salon Euronaval 2024

Composée de quatre familles de produits, allant du grand navire autonome au module de contrôle lui-même, celle-ci couvre l’ensemble des besoins pour opérer efficacement ces nouveaux systèmes, dans de nombreux cas d’usages, faisant de Naval Group un pionnier européen dans ce domaine très prometteur.

La course aux navires sans équipage est lancée pour les grandes marines militaires

Des quatre grands domaines d’application de la technologie des drones (aérien, terrestre, spatial et naval), le naval est celui qui est apparu le plus tardivement. Il fallut, en effet, atteindre un programme de la DARPA en 2012, le programme ACTUV, qui se concrétisera avec la construction du SeaHunter, pour que le sujet prenne véritablement son envol, et commence à intéresser les grandes marines mondiales qui, jusque-là, se montraient plus que réservées quant à son application, au-delà de petits systèmes sous-marins autonomes de reconnaissance, souvent à usage unique.

USV Sea Hunter US Navy Darpa
USV Sea Hunter de l’US Navy

Il est vrai que de nombreuses inconnues et interrogations s’appliquaient à ce domaine spécifique, notamment pour ce qui concerne le traitement des avaries et des fortunes de mer, qui pourtant focalise une part importante de l’action à la mer d’un équipage de navire, militaire ou civil.

Pour autant, au fil des essais, le SeaHunter, puis le Sea Hawk, montrèrent de réelles capacités, y compris lors des grands exercices de l’US Navy. En outre, des navires plus petits, spécialisés dans la défense des infrastructures côtières, commencèrent à être développés par certains pays ayant acquis un important savoir-faire dans le domaine des drones aériens, comme la Turquie ou la Chine.

Ce furent toutefois les tensions croissantes entre les États-Unis et la Chine, en particulier autour de Taïwan, qui propulsèrent cette nouvelle technologie, aux avant-postes des priorités de l’US Navy.

Constatant la progression très rapide de la flotte de haute mer de la Marine chinoise, s’appuyant sur des moyens industriels considérablement plus importants que ceux disponibles aux États-Unis, et face aux difficultés RH auxquelles toutes les armées occidentales sont confrontées, l’US Navy élabora, à partir de 2020, un plan visant à developper une vaste flotte de navires autonomes, plus de 150, pour épauler ses propres frégates et destroyers, et ainsi faire jeu égal avec l’APL.

Peu de temps après, les succès enregistrés par les drones de surface ukrainiens face à la puissante flotte de la mer Noire russe, finirent de convaincre les états-majors du potentiel de cette approche.

Outre les États-Unis, la Chine et la Turquie, déjà cités, plusieurs pays se sont engagés, eux aussi, à developper des capacités dans ce domaine. C’est notamment le cas de la Grande-Bretagne, de la Corée du Sud, et du Japon.

Hanwha Ocean OSV Swarm
Modèle de USV en essaim par hanwha Ocean

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2 Commentaires

    • Pas vraiment. Les flottilles côtières sont avant des unités défensives. Les drones d’attaque sont purement offensifs. Leur guidage GPS ne leur permet que de frapper des cibles prédéfinies et fixes. Il n’y a donc pas de cas d’usage à bord d’embarcation côtières destinées à opérer dans les eaux territoriales. Des munitions rôdeuses, en revanche, ont beaucoup plus d’intérêts, car elles sont directement contrôlées avec un retour vidéo, ce qui permet de cibler des cibles mobiles. D’ailleurs, il me semble que des réflexions sont en cours à ce sujet concernant les deux programmes de munitions rôdeuses en cours de développement.

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