Entré en service au milieu des années 2010, le missile antiaérien à courte portée Mistral 3, est aujourd’hui l’un des fers de lance du missilier européen MBDA. Digne héritier de la famille Mistral, entrée en service en 1988 et vendue à plus 15000 exemplaires jusqu’ici, le nouveau missile multiplie, en effet, les succès internationaux, en Europe comme dans le Monde, au point que MBDA a annoncé, il y a quelques moins, qu’il allait porter la production mensuelle de son missile, de 20 à 60 unités, pour répondre aux besoins.
Au-delà des différents systèmes terrestres qui s’appuient sur ce nouveau missile aux performances exceptionnelles et attestées au combat, le Mistral 3 semble être au cœur d’une petite révolution en cours au sein des industriels de la BITD navale française.
En effet, à l’occasion du salon Euronaval 2024, ce sont pas moins de trois nouveaux systèmes CIWS, de conception française, qui sont présentés, et qui, tous trois, s’articulent autour du Mistral 3, pour assurer ou renforcer la défense antiaérienne, antimissile et antidrone à très courte portée, des unités de surface.
Sommaire
Les CIWS boudés par la Marine nationale et l’industrie de défense française, jusqu’il y a peu
Il faut dire que, jusqu’il y a peu, les CIWS, pour Close Incoming Weapon System, n’avaient guère la cote auprès des industriels navals français. Et pour cause : en dépit de l’attrait que représentaient ces systèmes d’autodéfense, démocratisés dans les marines mondiales avec les RAM et Phalanx américains et l’AK630 russe, la Marine nationale n’a jamais souhaité s’en équiper.
Pour l’état-major français, en effet, la menace que représentait, après l’effondrement du bloc soviétique, les missiles et les aéronefs (il n’était pas encore question des drones), sur ses frégates, patrouilleurs et grandes unités de surface, n’imposait pas l’ajout de ces systèmes encombrants et couteux, privilégiant, budgétairement parlant, le nombre de coques, à l’exhaustivité de leur armement.
De fait, le premier navire équipé d’un système de défense rapprochée, sera le nouveau bâtiment ravitailleur de la flotte, ou BRF, Jacques Chevalier, entré en service en 2023, équipé du nouveau canon de 40 mm RapidFire codéveloppé par KNDS France et Thales.
Ce nouveau système d’artillerie navale, dérivé du CT40 qui équipe, entre autres, le nouveau véhicule de reconnaissance blindé EBRC Jaguar de l’Armée de terre, permet de poser une bulle de protection de 4 à 5 km, autour du navire, contre différents types de menaces, allant du missile antinavire à trajectoire rasante, au drone, en passant par le drone de surface, ou l’aéronef.
Face à l’évolution de la menace, la Marine nationale a, dès lors, décidé d’équiper du RapidFire, toutes ses nouvelles unités de seconde ligne, en l’occurrence les BRF, mais aussi les grands navires de guerre des mines et les nouveaux patrouilleurs hauturiers.
Toutefois, pour l’heure, les navires de première ligne, frégates, destroyers, porte-avions et porte-hélicoptères amphibies, ne font l’objet d’aucun programme de modernisation dans ce domaine. Mais les choses pourraient bientôt changer, en particulier sur la base des enseignements des déploiements des frégates françaises et européennes en mer Rouge, face aux missiles et drones Houthis.
Il reste 75 % de cet article à lire, Abonnez-vous pour y accéder !
Les abonnements Classiques donnent accès aux
articles dans leur version intégrale, et sans publicité,
à partir de 1,99 €. Les abonnements Premium permettent d’accéder également aux archives (articles de plus de deux ans)
BLACK FRIDAY : – 20 % sur les nouveaux abonnements Premium et Classiques mensuels et annuels, avec le code MetaBF2024, jusqu’au 03/12/24
Il me semble que la Grèce a choisi le système de safran
Sans blague ? Pendant Euronaval ? Ce serait une super nouvelle. Il faut dire que c’est rudement malin, parce que cela exploite la position des Dagaie, et les mêmes lanceurs, qui reçoivent simplement des kits de missiles. Comment ajouter 12 ou 16 Mistral sans toucher à l’agencement de ton pont ! On fait difficilement plus attractif.
La source:
https://hellenicdefence.net/articles/i-safran-emfanizei-ton-ektokseyti-dolomatos-ngds-me-manpads-tha