Le 27 septembre 2024, nous publiions un article concernant l’information, largement relayĂ©e par la presse occidentale, au sujet du naufrage du tout nouveau sous-marin nuclĂ©aire d’attaque chinois, identifiĂ© comme la classe Zhou.
Dans cet article, nous pointions les différentes incohérences entourant ces affirmations, et invitions donc nos lecteurs à les prendre avec beaucoup de réserves. On en sait à présent davantage, non au sujet de ce naufrage supposé, toujours flou, mais de cette nouvelle classe de sous-marins nucléaires, baptisée classe Zhou par la classification occidentale.
Et comme nous l’anticipions alors, ces informations contredisent de nombreux Ă©lĂ©ments de la version initialement diffusĂ©e au sujet de cette affaire par le Wall Street Journal, citant des sources au Pentagone voulant garder l’anonymat.
Sommaire
Emballement médiatique au sujet du naufrage à quai du nouveau sous-marin classe Zhou à propulsion nucléaire chinois
Petit rappel des faits. Le 26 septembre 2024, le Wall Street Journal publiait un article, annonçant que la toute nouvelle classe de sous-marins nuclĂ©aires d’attaque chinois, baptisĂ©e classe Zhou par la nomenclature occidentale, avait coulĂ© Ă quai, sur le fleuve YangtsĂ©.

Selon l’article, il s’agissait d’un puissant revers pour la Marine chinoise, qui verrait ses procĂ©dures industrielles, ses efforts de formation, et donc ses ambitions, remises en question par cet incident majeur. Le WSJ s’appuyait sur des rĂ©vĂ©lations venant de sources appartenant au Pentagone, mais souhaitant garder l’anonymat.
L’information, et ses conclusions, ont rapidement fait le tour de la planète et des mĂ©dias, qui reprirent pleinement l’une comme l’autre, sans la moindre rĂ©serve. Or, comme explorĂ© dans notre article du jour suivant, le 27 septembre, nombres de ces affirmations Ă©taient soit contestables, soit insuffisamment documentĂ©es pour Ăªtre prises sans rĂ©serve.
Ainsi, les clichĂ©s montraient d’abord un nouveau modèle de sous-marin Ă quai, puis des barges entourant cet espace, interprĂ©tĂ©es comme une mission de renflouement du navire victime d’un naufrage Ă quai, provenaient des chantiers Wuchang, sur le YangtsĂ©. S’il construisent bien des sous-marins Ă propulsion conventionnelle, notamment les Type 039A classe Yuan de la Marine chinoise, et leur version export destinĂ©e, notamment, au Pakistan, ces chantiers navals n’ont jamais participĂ© Ă la fabrication de sous-marins Ă propulsion nuclĂ©aire.
En outre, les dimensions extrapolĂ©es des clichĂ©s, concernant ce nouveau sous-marin Ă©quipĂ© d’une croix de saint-AndrĂ©, par ailleurs identifiĂ© depuis plusieurs mois, ne correspondaient pas Ă celles des SSN (sous-marin nuclĂ©aire d’attaque) chinois.
Par ailleurs, par ses dimensions et son tirant d’eau, un SSN chinois aurait toutes les peines du monde pour rejoindre l’ocĂ©an, Ă partir de Wuhan, la profondeur du fleuve Ă©tant Ă peine supĂ©rieure Ă son tirant d’eau, mĂªme allĂ©gĂ©, spĂ©cialement en eau douce.
Enfin, le choix de Wuchang, pour concevoir et construire une nouvelle classe de SSN, exposerait l’ensemble de l’aval du fleuve, qui alimente en eau douce la ville de Shanghai, Ă des risques de contamination très Ă©levĂ©s en cas d’incident, alors que, dans le mĂªme temps, les chantiers navals BohaĂ¯, dans la province de Liaoning, qui produisent tous les SSN et SSBN chinois, ont Ă©tĂ© modernisĂ©s et Ă©tendus prĂ©cisĂ©ment pour accroitre la production de ces navires. Ils sont, d’ailleurs, Ă©minemment plus sĂ©curisĂ©s et sĂ»rs, que ce soit pour se prĂ©munir de l’espionnage comme pour contenir les consĂ©quences d’un Ă©ventuel incident nuclĂ©aire.
En d’autres termes, de nombreuses allĂ©gations initiĂ©es par l’article du WSJ, et largement relayĂ©es par la presse mondiale, sonnaient faux, et invitaient donc Ă beaucoup de prudence, au sujet de cette information.
Le Type 041 classe Zhou, pas un sous-marin nuclĂ©aire, mais plus qu’un sous-marin conventionnel AIP
Depuis, le Pentagone, mais aussi plusieurs spécialistes reconnus de la flotte sous-marine chinoise, ont remis bon ordre dans ce dossier, tout au moins, pour ce qui concerne la fameuse classe Zhou, qui étaient jusque-là , inconnue de la sphère publique.
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Bonjour
Si je comprends bien il ne s’agit pas d’une « chaufferie N c’est au dire un générateur vapeur alimentant un turbo générateur ou une turbine .Il s’agit si je comprends d’une batterie de chauffe d’eau chaude , probablement sous pression ,pour chauffer le gaz du stirling
La puissance ne va pas Ăªtre assez diffĂ©rente du Stirling classique(vol du gaz et tempĂ©rature) mais avec une endurance immense
Cette complexité ( avant et après en particulier) est t’elle justifiée ?Quid du volume et de la masse (déplacement des tubes ou des plaques, de combustible,circuit secondaire et enceinte forgée epaisse à priori
Je me pose des questions et je n’ai pas de réponses
ThĂ©oriquement, cela semble Ăªtre une idĂ©e valable. Maintenant, Ă voir Ă l’usage. cela dit, les progrès rĂ©alisĂ©s dans les mini-rĂ©acteurs, semblent plutĂ´t aller dans l’accrĂ©ditation du modèle.
C’est un concept sĂ©duisant en effet car on a affaire Ă un chauffe-eau avec un cÅ“ur très compact et sans grosse pression (qq bars)
Fonctionnant en régime constant un Stirling pourra recharger les batteries en permanence sans limite de temps
Cela dit si on regarde le projet Fr Calogéno de SMR pour le chauffage urbain il y a autour une piscine enterrée et beaucoup de béton..Il est intégré aux cyles amont et aval du combustible
Enfin un moteur Stirling,qq soit la source externe d’énergie, a un rapport puissance/volume très faible (thermodynamique de base) et une fois les batteries entamées /déchargées c’est ce qui restera comme puissance tôt ou tard
Qq part entre unSNA et un SM diesel/Li le jeux en vaut il la chandelle ?
C’est une question dont nous ne connaissons pas la réponse