Le troisième sous-marin nucléaire d’attaque de la classe Suffren, le Tourville, a été remis à la Marine nationale par Naval Group ce 18 novembre 2024, après une construction de sept ans.
Ce concentré de technologie de 99,5 mètres et 5300 tonnes, va pouvoir rejoindre, dès l’été 2025, le Suffren et le Duguay-Trouin, pour assurer les missions d’escorte, de renseignement ou de lutte anti-sous-marine de la Marine nationale, dans un environnement international de plus en plus tendu.
Au-delà des performances du navire lui-même, la livraison du Tourville marque la mi-parcours d’un des programmes militaires français les plus remarquables de ces dernières années, qui permet à la France de conserver pleinement son rang, au sein des grandes puissances technologiques mondiales.
Elle démontre, une fois de plus, la singularité de la conception navale et sous-marine du pays, capable de concevoir des sous-marins nucléaires de très grande qualité, plus compact, et surtout beaucoup moins onéreux et plus souples que les programmes équivalents deux autres pays occidentaux dotés de cette compétence, la Grande-Bretagne, et les États-Unis.
Sommaire
Quinze mois après le Duguay-Trouin, Naval Group livre le sous-marin nucléaire Tourville à la Marine nationale
Il n’aura donc fallu attendre que quinze mois entre la livraison à la Marine nationale du SSN Duguay-Trouin, deuxième unité du programme Suffren, et celle du Tourville, le troisième navire de la classe.
Le Tourville va désormais entamer les essais à la mer effectués par la Marine française, pour une entrée en service planifiée au milieu de l’année 2025. Il n’avait, en effet, fallu que 8 mois entre la livraison du Duguay-Trouin, le 10 aout 2023, et l’entrée en service du navire, le 4 avril 2024.
Il faudra, à présent, attendre 2 ans et 2026, pour la livraison du De Grasse, la quatrième unité de classe, qui entrera en service en 2027, alors que les deux derniers navires, les Rubis et Casabianca, entreront en service respectivement en 2029 et 2030, pour amener la flotte de SSN de la Marine nationale à 6 Suffren.
Le sous-marin nucléaire d’attaque le plus économique en Occident
Dans le monde, seules cinq marines mettent en œuvre des sous-marins à propulsion nucléaire, qu’ils soient d’attaque, ou SSN pour l’acronyme anglais, lance-missiles ou SSGN, ou les lanceurs de missiles balistiques, ou SSBN.
Dans ce domaine, la France, et son industriel d’État Naval group, jouissent d’une position spécifique, ayant réussi la prouesse de developper des navires SSN et SSBN en totale autonomie (contrairement aux Britanniques qui ont bénéficié de l’aide technologique US), aussi performants que leurs homologues occidentaux, mais à la fois bien plus compacts, et beaucoup moins onéreux que ces derniers.
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Effectivement très bel article et analyse bien documentée. Merci de vos éclairages.
Bonjour,
En cette periode budgétaire , il faut également signalé que le format initial du programme à pour une fois était respecté, ce qui contribue à maintenir le coût d’acquisition unitaire.
Nous n’avons pas fait cet effort avec le programme FREMM et comme vous l’avez écrit, on en paye les conséquences
Superbe article!!!! Bravo 🙂
Bonjour
Juste pour vous dire que j’apprécie beaucoup vos divers papiers, toujours bien documentés et précis.
Très cordialement
Philippe
Merci beaucoup Philippe, ce type de retour est encourageant !
Je plussoie, vous êtes toujours documentés et stimulant. Cela change de beaucoup de sites consacrés à la défense.
Merci Romain !
toujours pas de nouvelles de l’appel offre canadien en ce qui concerne naval group. la date de fin était limitée au 18/11 me semble t’il ?
Rien pour l’instant