Quelles seraient les conséquences si la Chine et la Corée du Nord venaient à bénéficier de transferts de technologies sous-marines russes ? On le sait, le théâtre Pacifique représente, aujourd’hui, l’obsession du Pentagone, et l’US Navy est, ici, en première ligne pour contenir la montée en puissance des armées chinoises, mais aussi nord-coréennes et russes, qui coopèrent sur l’ensemble du Pacifique occidental.
Si la puissance aéronavale représente l’outil de prédilection de l’US Navy pour s’imposer en haute mer dans le Pacifique, pour s’approcher des cotes, celle-ci ne peut compter, en première intension, que sur la supériorité technologique et numérique de sa flotte sous-marine, qui aligne presque une cinquantaine de SSN face à une douzaine de navires chinois et russes de même type.
Dans ce domaine, l’US Navy peut s’appuyer sur d’importants atouts technologiques, en particulier face à la Chine, dont les SSN Type 09III manquent encore de performances et de fiabilité, pour s’opposer à ses Los Angeles, et surtout à ses Seawolf et ses Virginia.
Cet avantage pourrait cependant rapidement se dégrader si Pékin et Pyongyang venaient à recevoir des transferts de technologies sous-marines venus de Russie, les derniers sous-marins nucléaires russes, comme les Iassen, étant jugés très performants et dangereux par les analystes américains. C’est exactement ce que redoute et anticipe l’amiral Sam Paparo, qui commande l’US INDOPACOM, le commandement unifié indo-pacifique des armées américaines.
Sommaire
L’US Navy parie sur la supériorité de sa flotte sous-marine dans le Pacifique
Pour faire face à l’US Navy, les forces navales et aéronavales de l’Armée Populaire de Libération chinoise ont développé une doctrine et des équipements conçus pour tenir à distance les grands groupes aéronavals américains.
Ainsi, l’APL dispose aujourd’hui de plusieurs batteries de missiles balistiques de portée intermédiaire à capacité antinavires DF-26, d’une portée de 4500 km, conçus précisément pour frapper les grands navires aéronavals et amphibies américains, épaulés par une flotte de bombardier à longue portée H-6J armés de missiles de croisière et balistiques antinavires, avec une allonge pouvant atteindre 6000 km.
Ces deux vecteurs s’appuient, par ailleurs, sur d’importants moyens de détection avancés, qu’ils soient par satellites, aériens ou navals, conçus pour localiser les flottes américaines et, le cas échéant, pour coordonner les frappes.
En d’autres termes, il sera difficile, pour la flotte de surface américaine, de s’approcher à moins de 2000 nautiques des côtes chinoises, soit à distance suffisante pour venir en aide à Taïwan, voire au Japon et à la Corée du Sud, sans essuyer un delouge de missiles chinois. Tout au moins, en début de conflit, tant que ces moyens de première frappe, n’auront pas été neutralisés.
Pour y parvenir, l’US Navy dispose d’un autre atout, et il est de taille. En effet, celle-ci dispose, aujourd’hui, d’une cinquantaine de sous-marins nucléaires d’attaque des classes Los Angeles, Seawolf et Virginia.
À la fois très rapides, très discrets et disposant d’une importante puissance de feu, tant anti-sous-marine qu’antinavire et de frappe vers la terre, ces navires sont très supérieurs, technologiquement, aux modèles chinois, comme les SSN Type 09III/A/B, par ailleurs peu nombreux dans la Marine chinoise, qui n’aligne que sept de ces navires aujoud’hui.
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Je comprends toujours pas comment un DF26 a mach 20 peut couler une cible qui bouge ………j’ai beau chercher je vois pas …. sans nucléaire évidement.
Ca a longtemps été un point d’interrogation, car on estimait que le cône de protection thermique et le plasma empêchait d’embarquer un autodirecteur. Maintenant, on sait que le plasma ne se déploie pas devant, mais autour du missile, et que certains matériaux à forte résistance thermiques laissent passer certaines fréquences radar. Il pourrait également être possible de faire une sorte de guidage par recadrage satellite arrière. Bref, ce que l’on pensait impossible il y a 5 ans, est désormais possible.
mais comment le missile a mach 20 résiste a un changement de direction?
les contraintes physiques sont colossales
le missile ne va pas à mach 20 sur toute la durée du vol. Les forces aérondynamiques sont effectivement enormes, mais d’un autre coté, a ces vitesses, une toute petite variation suffit à entrainer des corrections significatives. Autre solution, comme l’Aster, utiliser un pilotage en force, qui est indépendant des forces aérondynamiques.
On pourrait effectivement voir en Sam Paparo, une ressemblance avec le capitaine de l’USS Nathan James.