10 programmes absents de la LPM 2024-2030, mais indispensables aux armées françaises (2/2)

Après une première Loi de Programmation Militaire 2019-2025 destinée, avant tout, à arrêter l’hémorragie de moyens et d’hommes auxquelles étaient exposées les armées françaises, le président Macron a lancé, en 2023, une nouvelle LPM 2024-2030, de recapitalisation des forces, pour répondre à l’évolution des menaces en Europe, et dans le Monde.

Très ambitieuse, celle-ci prévoit d’augmenter de 50 % le budget des armées sur 7 ans, passant de 45 à 67 Md€, ce qui permit de lancer plusieurs grands programmes attendus de longue date, comme le Rafale F5 et son drone de combat, le porte-avions de nouvelle génération ou le canon Caesar MK2, tout en poursuivant des programmes clés, comme SCORPION.

Toutefois, au-delà de ces ambitions, la LPM n’est pas dénuée de certains défauts, devenus de plus en plus préoccupants ces derniers mois, comme son manque de flexibilité. Surtout, elle fait certaines impasses, en matière de programmes d’équipements, qui menacent directement l’efficacité et la sécurité des forces, dans un contexte de tensions croissantes, y compris en Europe, n’excluant plus l’hypothèse d’un engagement de haute intensité entre l’OTAN et la Russie.

Dans la première partie de cet article, nous avons abordé cinq programmes qui, aujourd’hui, font déjà gravement défaut au bon fonctionnement de l’Armée de terre, et qui n’appariassent pas dans la LPM en cours. À présent, nous nous intéresserons à la Marine nationale et l’Armée de l’Air et de l’espace, également exposées et affaiblies.

Seconde partie – la première partie est accessible ici.

5 programmes aussi urgents qu’indispensables à l’Armée de l’Air et de l’Espace et la Marine nationale, non couverts par la LPM 2024-2030

Une frégate pour remplacer les FLF classe Lafayette

DéveloppementProductionPotentiel export
1 Md€1,5 + 3 Md€ pour 6 ex.Égypte, Maroc, Grèce

Le remplacement des frégates légères furtives, ou FLF, de la classe Lafayette, n’est pas non plus planifié par la LPM 2024-2030. Pourtant, comme évoqué dans un précédent article, ces navires jouent un rôle essentiel, pour densifier une flotte de frégates de premier rang taillée au plus juste, à 15 exemplaires.

FLF modernisée LPM 2024-2030
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Par un habile jeu d’écriture et de communication, beaucoup pensent, aujourd’hui, que les 5 FDI à livrer à la Marine nationale, vont succéder aux 5 FLF actuellement en service. En réalité, Les FDI remplaceront les 5 dernières FREMM, annulées en 2015, pour permettre le développement d’une nouvelle classe de frégates plus efficace, selon Naval Group, pour répondre à la demande Export.

Ces 5 FREMM annulées, quant à elles, devaient remplacer le retrait des 5 dernières frégates T70 de lutte anti-sous-marine de la classe Georges Leygues, afin de conserver le format de 15 frégates de 1ᵉʳ rang exigé par le LBDSN 2013, et respecter le format de la flotte d’escorteur français des années 80 et 90, avec 4 escorteurs antiaériens, et 11 escorteurs anti-sous-marins.

Par leur armement et leurs senseurs insuffisants, le FLF de la classe LaFayette n’ont jamais été en capacité d’escorter quoi que ce soit, incapables qu’elles sont d’assurer la protection antiaérienne et anti-sous-marine d’un autre navire. En dépit de leurs limitations, les 5 FLF ont connu une vie opérationnelle très soutenue, complétant la flotte de frégates de 1ᵉʳ rang, en lieu et place des Avisos Escorteurs A69.

De fait, une flotte de 5 à 6 frégates légères, disposant de capacités anti-sous-marines et d’une autodéfense antiaérienne, s’avère indispensable pour permettre à la Marine nationale de répondre à son contrat opérationnel, et à l’évolution des menaces.

Les clients récents des FREMM et FDI françaises, comme l’Égypte, le Maroc et la Grèce, pourraient répondre favorablement à la France, pour co-développer ce modèle, qui pourrait par ailleurs se substituer efficacement au programme European Patrol Corvette, censé remplacer les six frégates Floréal, en privilégiant une solution exclusivement nationale, alors que l’activité du site de Lorient risque rapidement de devenir problématique, avec la fin du programme FDI, tout en enrichissant le catalogue de l’industriel avec un navire de 3500 tonnes, à mi-chemin des Gowind 2500 (2500 t) et des FDI (4500 t).

La modernisation et l’extension des capacités antiaériennes et antibalistiques des frégates de 1ᵉʳ rang

DéveloppementProductionPotentiel export
200 à 300 m€2,5 Md€ pour 15 ex.Égypte, Maroc, Grèce

Les Retours d’expérience, ou RETEX, venus d’Ukraine et de mer Rouge, ont mis en évidence, ces derniers mois, le durcissement sévère de la guerre navale, avec l’arrivée et la démocratisation des drones d’attaque et des missiles de croisière antinavires, et l’arrivée des missiles balistiques antinavires.

frégate Alsace Aster 15
Tir d’un missile Aster par une frégate FREMM classe Alsace

Avec seulement 16 missiles à bord de ses six frégates de la classe Aquitaine, et de ses cinq futures frégates FDI classe Amiral Ronarc’h, la Marine nationale s’avère très exposée dans ce domaine, en dépit des performances reconnues du missile Aster.

En outre, la flotte de missiles Aster 30 de la Marine nationale, si elle est essentiellement composée de 30B1, n’exploite pas la double charge optimisée pour l’interception antibalistique, alors que les radars des Aquitaines, ne sont pas, eux non plus, optimisés pour cette mission.

Il est donc nécessaire, et très urgent, de sensiblement renforcer les moyens de défense antiaérienne, antimissile et antibalistique de la flotte de frégates française. Cela suppose d’augmenter le nombre de Systemes de Lancement Vertical, ou VLS, lorsque c’est possible, en passant les FDI de 16 à 32 silos, et les Horizon de 48 à 64.

En outre, il est nécessaire de moderniser la flotte d’Aster 30B1 pour permettre l’exploitation de la double charge, et d’étendre l’efficacité des radars Héraclès en mode antibalistique, autant que possible. Enfin, tous les navires devraient être dotés de systèmes de protection rapprochée CIWS, comme le Lanceur Modulaire Polyvalent de Naval Group, voire d’une solution missiles-canon, intégrant le canon de 40 mm RapidFire.

Les évolutions apportées aux FREMM françaises pourraient rapidement intéresser le Maroc et l’Égypte, chacun d’eux mettant en œuvre un FREMM de la classe Aquitaine. La Grèce, pour sa part, pourrait voir un intérêt pour remplacer le SeaRAM de ses FDI, par le LMP français.

Une flotte de navires et de sous-marins robotisés

DéveloppementProductionPotentiel export
1 à 3 Md€2 + 3 Md€ pour 100 ex.EAU, Égypte, Grèce, Malaisie, Brésil, Inde

Dans tous les domaines militaires, l’arrivée des systèmes robotisés constitue un point de basculement déterminant, dans la manière de concevoir la doctrine et l’action. C’est encore davantage le cas dans le domaine naval, alors que les moyens sont limités, et peu évolutifs. Ainsi, sauf à ce que le principe ait été intégré à la conception, l’ajout de VLS à une coque de frégates ou destroyers, comme les FREMM classe Aquitaine, est une procédure excessivement lourde, onéreuse et même risquée.

Naval Group XLUUV
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Pour faire face à l’évolution rapide des besoins en matière de senseurs et de puissance de feu des grandes unités navales de surface ou sous-marines, les navires robotisés constituent, dès lors, une solution presque idéale. Ils peuvent, en effet, emporter de nouveaux senseurs actifs ou passifs, pour étendre le potentiel de détection du navire, voire des munitions supplémentaires, pour en accroitre la puissance de feu.

En outre, ils sont plus compacts et beaucoup moins onéreux à construire, que les navires dotés d’équipage, et ne sont pas soumis aux limitations humaines. Enfin, ils n’ont, par définition, pas besoin d’équipage, un point déterminant lorsque la pression RH devient le facteur limitant du dimensionnement d’une flotte, même s’il convient de garder à l’esprit que ces navires nécessiteront une maintenance accrue, une fois au port.

Dans ce domaine, Naval Group a pris les devants en anticipant, depuis plusieurs années, les besoins qui seront exprimés par la Marine nationale. C’est ainsi qu’en 2021, l’industriel présentait un premier sous-marin tactique autonome de grande capacité, depuis retenu par la DGA pour devenir le pivot technologique d’un démonstrateur en cours de conception et baptisé DDO.

Plus récemment, Naval group a dévoilé, à l’occasion du salon Euronaval 2024, une offre dans ce domaine, qui se décline, pour les navires de surface, autour de trois modèles de navires autonomes de taille croissante, formant la gamme Seaquest, d’un système de mise à la mer et de récupération baptisé Sealken, de drones sous-marins baptisés Seagent, et d’un noyau de contrôle et de commandement, nommé Steeris.

Seaquest LM Naval Group
Seaquest L issu de la présentation vidéo de Naval group

Si la France et sa Marine ne sont pas davantage exposées, ou en retard, que leurs voisins et alliés européens, dans ce domaine, s’y engager activement, pour prendre une véritable longueur d’avance technologique et opérationnelle, constituerait une plus-value certaine pour la flotte française, aussi bien pour protéger ses espaces marines, que pour accroitre l’efficacité de ses navires.

Tous les clients récents de l’industrie navale militaire française, représentent des partenaires potentiels d’un tel programme. L’Inde, l’Indonésie, le Brésil et les Pays-Bas, trouveraient ainsi un grand intérêt à se doter de grands drones sous-marins, pour évoluer aux côtés de leurs Scorpene et Blacksword Barracuda. La Grèce, l’Égypte, le Maroc ou la Malaisie, pour leur part, représenteraient des partenaires de choix pour la gamme Seaquest, aux côtés de leurs Gowind 2500, FREMM et FDI.

Le successeur de l’avion d’alerte aérienne avancée E-3F Awacs

DéveloppementProductionPotentiel export
0 à 1 Md€2 Md€ pour 5 à 6 ex.Pologne, Égypte, EAU, Inde, Serbie, Grèce, Indonésie

Entrés en service à partir de 1991, les 4 avions d’alerte aérienne avancée E-3F Awacs de l’Armée de l’Air et de l’Espace, volent déjà depuis plus de 30 ans. La France est un des rares pays, en Europe, à disposer d’une telle capacité d’alerte aérienne avancée, avec la Grande-Bretagne et la Suède, les autres s’appuyant sur la flotte OTAN composée de 18 appareils.

Ces appareils participent à la défense du ciel français. Ils peuvent également accompagner les déploiements aériens français, et agissent au profit de l’OTAN lorsque nécessaire. Surtout, ils jouent un rôle déterminant dans le cadre de la composante aéroportée de la dissuasion, en assurant la protection et le soutien des Rafale armés du missile nucléaire supersonique ASMPA-R, et de leur escorte.

E-3F awacs
Un E-3F SDCA du 36e Escadron de Détection et Contrôle Aéroportés. © A. Jeuland / Armée de l’air

De fait, le remplacement de ces appareils est indispensable et urgent. Il n’a, cependant, pas été planifié par la LPM 2024-2030, même si des discussions ont été entamées, à ce sujet, notamment avec la Suède qui propose le système GlobalEye dans ce domaine.

Plusieurs choix s’offrent à la France, ici. Le premier est de se tourner vers une solution sur étagère, comme le GlobalEye suédois, ou le E-7A Wedgetail américain. Le premier est plus compact, moins puissant, mais aussi bien moins onéreux que le second, dont le prix unitaire dépasse à présent le milliard de $, contre 250 à 300 m€, pour le modèle suédois.

L’autre possibilité, pour la France, serait de developper une solution souveraine, sur la base, par exemple, d’un Falcon 10X de Dassault. Bien plus onéreuse, en termes de développement, puisqu’il faudrait developper les senseurs et les systèmes C2, et les intégrer à l’appareil, cette solution présente l’avantage d’enrichir l’offre export française en matière de supériorité aérienne, avec en ligne de mire, les clients du Rafale, mais aussi certains pays désireux de durcir leurs moyens dans ce domaine, comme la Pologne.

4 escadrons de chasse et une flottille de chasse embarquée supplémentaires

DéveloppementProductionPotentiel export
0 Md€9 + 9 Md€ pour 107 ex.Brésil, Égypte, Indonésie, Inde, Pérou, Colombie…

L’Armée de l’air et de l’Espace a été, ces vingt dernières années, l’Armée française ayant reçu, hors dissuasion, les plus importants crédits d’équipements, pour acquérir la flotte de Rafale, les A330 MRTT Phoenix de ravitaillement en vol, ou encore, les A400M de transport stratégique et tactique. Elle est, de fait, moins exposée que les autres, à certaines impasses de la LPM, d’autant que l’industrie aéronautique demeure le fleuron des exportations défense du pays.

Rafale en patrouille serrée
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Pour autant, celle-ci a, aussi, connu des coupes sévères ces dernières années, venus lourdement handicaper son format et ses moyens. C’est surtout sensible pour ce qui concerne sa flotte de chasse, passée de près de 600 appareils, en 1990, à 185 aujourd’hui.

Comme pour la LPM, le format de la chasse a été taillé au plus juste, sans aucune marge de manœuvre, et encore de tampon d’attrition. Cet aspect a été mis en évidence ces derniers mois, après que le transfert de 5 Mirage 2000-5 vers l’Ukraine, et la perte de 2 Rafale dans un accident, sont venus compromettre le bon fonctionnement « temps de paix » de cette force pourtant décisive, tant pour la dissuasion que pour toutes les interventions extérieures.

Dans un précédent article, nous avons montré qu’il manquait 95 avions de combat à l’Armée de l’Air, pour respecter son contrat opérationnel, en particulier depuis que son engagement pour fournir 40 chasseurs à l’OTAN, en cas de conflit, est devenu beaucoup plus crédible.

Ce sont donc quatre escadrons de chasse qui, aujourd’hui, font défaut à l’Armée de l’Air et de l’Espace, et qu’il conviendrait, rapidement, de créer et équiper, pour retrouver l’équilibre et les marges de sécurité nécessaires pour faire face, plus sereinement, aux tensions actuelles.

Le même raisonnement concluait que la chasse embarquée française, pour sa part, manquait également de 12 nouveaux appareils de combat, soit une nouvelle flottille de chasse.

Rafale M armé d'un missile ASMPA nucléaire au catapultage
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Sur la base de Rafale F5, les investissements de développement, pour un tel programme, seraient nuls, du point de vue technologique, puisque déjà planifié dans le cadre de la LPM 2024-2030. En revanche, outre l’acquisition des appareils, il serait nécessaire de créer, équiper et entrainer les unités et des infrastructures qui recevront les appareils, ce qui suppose un surinvestissement, qui est pris en compte dans cette évaluation, au-delà des prix des appareils en condition de vol.

Par ailleurs, il serait nécessaire, dans cette hypothèse, d’accroitre les capacités industrielles de production, ce qui pourrait avoir une influence positive vis-à-vis des contrats en cours de discussion aujourd’hui, avec des calendriers révisés et, peut-être, des prix plus attractifs.

Un surinvestissement soutenable pour les finances publiques, même dans le contexte présent

La liste évoquée ici, n’est pas exhaustive. Elle ne présente qu’une perception instantanée des besoins les plus pressants pour les armées françaises, devant être couverts dans le cadre de cette Loi de Programmation Militaire, sans pouvoir attendre qu’elle atteigne son terme.

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24 Commentaires

  1. Autre question, dans le cadre d’une « abandon » de l’OTAN et d’un « remplacement » par l’Europe, ne faudrait-il pas non plus investir dans des capacités satellitaire pour des opérations à l’échelle de l’Europe ? Le domaine est-il déjà couvert par la révision de la LPM actuelle ? Et j’imagine aussi que le financement peut-être aussi élargit si les besoin sont « Européens » ?

  2. bon quand on a enfin admis que tous nos partis politiques sont mauvais (pour être gentils) et qu’il n’y a pas grand chose à attendre d’eux, on fait quoi ? on monte une association de défense de la défense qui serait apolytique ? parce que notre discussion date d’il y a un mois et demi et depuis les choses n’ont fait qu’empirer grave ! on attend de macron un sursaut et qu’il arrive enfin à convaincre 4-5 grands pays européens de se bouger le C.. car le temps presse. après le pognon je sais pas ou on va aller le chercher (sans faire encore de la dette) parce que à la fin et si cela tourne vinaigre il y aura plus personne à l’acheter la dette . quand à faire des coupes sombres dans les dépenses, cela me faire rire (jaune) car il ne savent toujours que dépenser plus.

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  3. Bonjour, merci pour cet excellent article. Concernant le Rafale F5 vous dites qu’aucun investissement n’est à prévoir, ce qui m’étonne vu que vous aviez évoqué dans un précédent article le besoin d’évolution du moteur M88 notamment en puissance, ce qui n’était pas non plus prévu dans la LPM. Un financement à t’il été dégagé depuis ?

  4. Nous rentrons dans les 2/3 ans qui viennent dans une période de démagogie intense et la proportionelle ne va pas aider(dictature des minorités et de leurs « lignes rouges »Retour à la 4 éme
    Voir la situation politique désastreuse d’Israel et le chantage des religieux tradi (conscription refusée) et des sionistes religieux (expansionistes) pourtant largement minoritaire dans la population)
    Sauvergarder la LPM N sera déjà difficile..

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  5. Bravo pour cet article qui me parait être une base indispensable pour que l’armée Française conserve son rang et puisse remplir ses missions pour la prochaine décennie. Par contre comment va t’on obtenir la prise en compte de ces besoins et du financement qui reste le point clé ?
    J’espère que nos dirigeants vont avoir la clairvoyance et le courage dans les prochaines semaines pour mettre en route ces besoins vitaux, en faisant des coupes drastiques dans les dépenses de fonctionnement de l’état (comités Théodule) et de la diminution des aides sociales distribuées à tout va.

  6. Vu la crise politique en cours, vu que les responsables de cette situation sont toujours aux affaires, vu que l’angle choisi pour résoudre la crise de la représentation nationale est la proportionnelle et enfin qu’il n’existe aucune forme de sursaut moral à attendre de dirigeants très âgés, je ne vois pas de changement de situation à venir. Là seule chose qui pourrait permettre un rebond est un sursaut morale. Avec les pitres aux manettes de la culture et les non moins guignolesques représentant de l’école, on peut être certain qu’il n’y aura pas de sursaut. Le Front National plus populiste qu’autre chose ne permet pas en son état actuel d’espérer un rebond. Je suis très déprimé par notre personnel politique et par la censure tenant lieu de communication.

    • En effet, rien n’indique, à ce jour, que les états-majors politiques soient près pour se saisir du problème. Pour autant, il y a des personnalités politiques qui se bougent franchement, comme le député Frank Giletti (RN), le député et ancien ministre des anciens combattants Jean-Louis Thierriot (LR), ou le ministre des Armées, Sebastien Lecornu (Re), et avant eux, il y a avait JY Le Drian (PS) et JC Lagarde (UDI), très impliqués. Cela dit, tant que ces personnalités n’auront pas un poids public suffisant, pour influencer en profondeur leurs partis respectifs, on ne peut pas s’attendre à une évolution endogène. Le but d’un parti politique n’est pas de diriger le pays, mais de gagner les élections. Tant qu’une partie significative des français n’aura pas fait de la défense un véritable sujet de décision politique, on ne sortira pas de là. Ce n’est pas tant la classe politique qu’il faut mettre en cause, ici, que l’opinion publique, plus inquiète de sa retraite et de ses prochaines vacances, que de la sécurité du pays. Di moins est-ce mon pont de vue

      • L’effondrement moral date de Mitterrand et Chirac. Les deux ont été des démagogues de première classe. L’ensemble des partis politiques ont compris une leçon simple: pour se faire élire, il faut raconter n’importe quoi.
        Le RN n’y échappe pas plus que Bayrou ou LFI. Une démocratie ne vie bien que grâce à de grands hommes. Le spectacle désolant de LFI à l’assemblée nationale, le populisme du RN, les caciques du PS qui ne veulent pas lâcher le pouvoir malgré la démonstration par la preuve que leur démagogie ne mène qu’à la faillite et enfin l’ex droite de gouvernement qui devient pro retraite par électoralisme… Je ne vois aucun sursaut. L’état français est un canard sans tête. Les aspirants au pouvoir n’ont pas plus de cervelle. Bref, il va falloir militer à nouveaux

    • Pour la plupart des aspects évoqués, il s’agit de remplacement, donc la problèmatique RH est bien moindre. En revanche, c’est effectivement un sujet, s’agissant de passer de 6 à 10 escadrons de chasse, et de 3 à 4 flotilles de chasse embarquées. Je ne suis pas spécialement inquiet pour les pilotes, l’AAE comme la MN disposant de pilotes surnuméraires qualifiés, et l’arrivée de nouveaux appareils permettra d’augmenter le nombre d’hdv par pilote realisé, aujourd’hui de 150 h contre 180 h visés.
      Par contre, le problème se pose pour les personnels de maintenance.
      Notez qu’il faudra, aussi, de nouvelles infrastructures, avec la réouverture d’une ou deux bases de chasse, et certainement, la recreation d’un pole chasse naval à Hyeres.

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