[En Bref] : des Su-35 en Algérie, le Portugal qui veut se détourner du F-35, et les pontons d’assaut chinois qui apparaissent en vidéo.

L’actualité défense a rarement été aussi dense que ces dernières semaines. En quelques heures seulement, une vidéo montrant un Su-35se algérien, et une autre, montrant l’utilisation des pontons d’assaut chinois, pour constituer un port artificiel, sont apparues sur les réseaux sociaux.

Dans le même temps, l’Amiral Vandier, le SACT de l’OTAN, annonce que 80% des membres de l’alliance ont déjà accepté de doubler les moyens militaires de l’alliance, en préparation du sommet de La Haye.

Enfin, le très médiatique F-35 est au cœur des préoccupations, en Europe, comme aux États-Unis, avec le ministre de la Défense portugais qui annonce envisager de se tourner vers un autre avion de combat, face à l’imprévisibilité de la Maison-Blanche, et les analystes américains qui s’inquiètent des conséquences des tensions actuelles, entre Washington et ses alliés, sur la Supply Chain du chasseur américain.

L’Algérie aurait reçu de nouveaux chasseurs russes. Surprise ! ce sont des Su-35SE

Cela faisait plusieurs années qu’Alger et Moscou discutaient au sujet de l’acquisition de nouveaux avions de combat, comme le Su-35, le Su-34 ou le Su-30. Pourtant, il y a tout juste un mois, c’est une commande de 14 chasseurs de 5ᵉ génération Su-57E, à destination des forces aériennes algériennes, qui était annoncée par les autorités algériennes et reconnues par la Russie.

Su-57E
Su-57E en démonstration.

Il fut précisé, lors de ces annonces, que les livraisons des nouveaux avions de combat algériens, s’étaleraient de 2025 à 2027, un calendrier particulièrement raccourci pour un tel contrat, alors que, dans le même temps, des rapports indiquaient la présence de militaires algériens en Russie pour assurer leur formation, accréditant l’hypothèse d’un contrat signé depuis de nombreux mois, voire plusieurs années, entre les deux pays.

Une vidéo, publiée sur internet ces derniers jours, montre un nouvel avion de combat d’origine russe, faisant des manœuvres de démonstration, dans le ciel nord-africain, certainement en Algérie. Surprise ! Il ne s’agit pas d’un nouveau Su-57E, mais d’un Su-35, probablement SE. Selon ses auteurs, elle aurait été filmée à proximité de la base aérienne algérienne d’Oum el Bouaghi, et montrerait l’un des premiers Su-35se des forces aériennes algériennes.

Le site algérien menadéfense.net, a confirmé l’information, selon laquelle l’appareil serait bien un Su-35se livré par la Russie aux forces aériennes algériennes, sans davantage de détails.

Il semblerait, cependant, que les nouveaux chasseurs auraient été commandés par Alger concomitamment aux Su-57E, à hauteur de 14 exemplaires, un escadron, à nouveau. Certains sites affirment que ces appareils, livrés sur des courts délais, feraient partie des 24 Su-35se commandés par l’Égypte, avant d’être annulés sur fond de sanctions CAATSA américaines, en 2021.

Su-35se version egyptienne
Su-35se aux couleurs des forces aériennes egyptiennes.

Toutefois, rien ne permet de confirmer, ni d’infirmer l’hypothèse, même si, effectivement, rien n’indique que les appareils construits pour le Caire, dont l’existence est avérée par des clichés, aient pu rejoindre les forces aériennes russes, en Ukraine, d’autant qu’ils sont à un standard SE différent, ni qu’ils ont été livrés à un autre client export, comme l’Iran.

Dans l’attente de confirmations d’état, sur l’ensemble de ces affirmations faiblement corroborées, la présence d’un Su-35se en Algérie, montre, en revanche, la volonté de Moscou de donner la priorité aux exportations d’équipements de défense, et en particulier, aux avions de combat, maintenant que la législation CAATSA américaine ne constitue plus, de toute évidence, une menace pour la Russie comme pour ses clients.

Sachant que les besoins de modernisation des forces aériennes russes, demeurent très importants, ce constat tend à faire penser que les ressources financières du ministère des Armées russes, sont loin d’être aussi étendues que l’on peut le penser, et que Moscou est, à présent, en besoin de rentrer, rapidement, des devises, pour équilibrer ses moyens.

L’OTAN obtient de ses alliés le doublement de ses moyens opérationnels, face à la menace russe

Pour de nombreux dirigeants européens, l’OTAN est aujourd’hui dans un état dual qui n’est pas sans rappeler le paradoxe du chat de Schrödinger : alors qu’elle demeure le pilier central et fondateur de la défense européenne, en particulier face à la menace russe, sa dépendance aux États-Unis, et les positions prises par Donald Trump depuis son retour à la Maison-Blanche, que ce soit au sujet de l’Ukraine, de la Russie, du Groenland, du Canada ou, plus généralement, de la protection américaine accordée à l’Europe, en affaiblissent les fondements.

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