Depuis quelques jours, le F-35A est devenu un enjeu de sécurité nationale pour plusieurs pays de la sphère occidentale. Non pas, comme précédemment, pour garantir l’interopérabilité avec les forces américaines, et pour ses performances de combat, réelles ou supposées, mais pour la dépendance que l’appareil créé avec les États-Unis, alors que la trajectoire de la Maison-Blanche s’éloigne, chaque jour davantage, de celle suivie par la plupart de ses alliés.
Ainsi, le Portugal, d’abord, le Canada, ensuite, ont remis en question leur intention d’acquérir tout ou partie des commandes planifiées de F-35A, pour remplacer leurs F-16 et CF-18, alors que d’autres s’interrogent, à plus bas bruits, à ce sujet.
Si ces pays venaient à se détourner du F-35A, et plus généralement, des avions de combat américains, quelles seraient leurs alternatives, pour moderniser leurs aviations de chasse vieillissantes ? Quelles sont les caractéristiques comparées de ces appareils ? Et quelles sont les entraves qui peuvent les disqualifier de ces compétitions ?
Sommaire
La défiance vis-à-vis des États-Unis menace certaines décisions en faveur du F-35A de Lockheed Martin
Le F-35, dans la version basée à terre, F-35A, est aujourd’hui l’avion de combat occidental le plus produit chaque année, avec de 100 à 120 exemplaires sortis des lignes d’assemblage que Lockheed Martin, et le plus commandé, avec 17 forces aériennes occidentales ayant déjà passé commande de l’appareil, et quatre autres, s’étant engagées à le faire prochainement.

Au total, ce sont plus de 2750 appareils qui doivent être produits dans la version F-35A, dont 1763 pour la seule US Air Force, d’ici à 2040, sans commune mesure avec ses deux challengers européens, l’Eurofighter Typhoon (750 exemplaires) et le Rafale français (550 exemplaires.
Depuis son introduction, le F-35A rapidement un standard de fait pour toute la sphère occidentale liée à la protection américaine, tant par ses atouts propres, comme la furtivité et la fusion de données, que par l’influence considérable des armées américaines, concernant leur puissance normative.
De fait, jusque il y a quelques semaines, rien ne semblait pouvoir menacer la suprématie de Lockheed Martin et des États-Unis, sur le marché des avions de combat qui évolueront de 2030 à 2060, en Occident. L’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche, a fait dérailler ce plan parfaitement huilé, devant rapporter aux industriels américains plus de 500 Md$, pour le seul volet export.
En effet, à peine arrivé dans le Bureau Ovale, le nouveau président américain a annoncé certains objectifs des plus problématiques, pour ses alliés historiques, parmi lesquels l’annexion du Groenland danois et du canal du Panama, ainsi que la transformation du voisin canadien, en un 51ᵉ État américain.
Au sujet de l’Europe et de l’OTAN, le discours du président américain est également des plus offensifs, faisant peser un doute sur la matérialité de la protection américaine et du bouclier nucléaire hérité de la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Dès lors, le F-35A, que l’on sait structurellement lié aux serveurs de Lockheed Martin, pour de nombreux aspects de maintenance et de préparation de mission, est à présent perçu, par certains alliés des États-Unis, non comme une plus-value garantissant l’interopérabilité avec les forces américaines, mais comme une menace potentielle, celle de se retrouver, plus ou moins rapidement, privé de moyens aériens de combat, en cas de conflit, par exemple, face à un nouvel allié de Washington, comme Moscou.
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En attendant pour que ces solutions restent crédible, il va falloir investir grandement dans le domaine industriel notamment chez Safran pour élargir sa gamme de moteur dans le but par exemple de fournir des moteurs à Saab en remplacement des F414 qui lui bloque certains marchés internationaux.
Mais aussi chez Dassault, Thalès et MBDA qui doivent dans un avenir proche être en mesure de fournir un marché élargit et donc avoir des délais de fabrication revues à la baisse.
En plus si Dassault fait construire une usine en Inde comme ils y réfléchissent (attendant de voir s’ils obtiennent un autre contrat indien je crois) ils pourront encore augmenter la production.
oui mais d’après ce que j’ai compris l’usine servira seulement à assembler les « possibles » rafales de l’armée de l’air indienne et leur entretien. il n’est pas prévu de construire d’autres avions sur ce site en l’état, aprés ce qui est vrai aujourd’hui ne l’est plus demain, alors ?
Sans compter le futur missile SEAD anti-radar de chez MBDA devrait etre disponible en 2035 (peut etre avant)
De plus le FMAN serait une bonne alternative à ce que peut proposer les US