[Actu] Hanwha Systems se renforce pour soutenir les livraisons de KF-21 Boramae
Hanwha Systems a finalisé l’extension de son site de Gumi, portant la surface de 45 000 à 89 000 m² pour un investissement de 280 milliards de wons. L’ensemble comprend une salle blanche de 5 000 m² dédiée aux produits électro‑optiques et aux composants de radar, ainsi qu’une gestion automatisée de plus de 20 000 références.
Cette montée en capacité vise à réduire les goulots d’étranglement des programmes souverains sud‑coréens – KF‑21, KSS‑III, L‑SAM et constellation de renseignement, surveillance et reconnaissance – tout en accélérant l’intégration de systèmes embarqués alimentés par l’intelligence artificielle. L’ambition est claire, puisqu’il s’agit d’augmenter les cadences export tout en consolidant l’autonomie industrielle. Les contraintes demeurent néanmoins présentes, qu’il s’agisse de la main‑d’œuvre qualifiée, de la résilience des chaînes d’approvisionnement ou du contrôle qualité sur des systèmes critiques.
Sommaire
À Gumi, la salle blanche et l’automatisation ancrent l’avantage industriel de Hanwha Systems dans les capteurs et radars
La trajectoire affichée par Hanwha Systems se lit d’abord dans la transformation de l’empreinte industrielle. Le site de Gumi a doublé sa surface productive en passant de 45 000 à 89 000 m², sous un effort d’investissement de 280 milliards de wons. Cette bascule dimensionnelle traduit un changement d’échelle au service des capteurs et des systèmes embarqués. Comme le rapporte The Defense Post, l’objectif est de soutenir à la fois la demande nationale et des contrats d’exportation structurants, en stabilisant les approvisionnements et en sécurisant la cadence. La mise en cohérence des moyens et des programmes constitue la première clé de lecture de ce nouvel outil.
L’élément pivot réside dans la salle blanche d’environ 5 000 m², décrite comme la plus vaste de la défense sud‑coréenne. Dédiée aux produits électro‑optiques et aux composants de radar, elle permet d’industrialiser des chaînes sensibles, d’élever le niveau de qualification et d’ancrer des standards de fiabilité élevés. De fait, le cœur des performances de nombreuses plateformes tient aux capteurs, au traitement du signal et à l’assemblage propre des modules. L’extension conforte ainsi la capacité à livrer des ensembles de capteurs et de détecteurs électro‑optiques à l’échelle voulue, en rationalisant les flux de production tout au long du cycle.
Par ailleurs, l’installation comprend une salle de gestion des matériaux de 2 300 m², appuyée par des robots logistiques et des systèmes automatisés. La maîtrise de plus de 20 000 références réduit la vulnérabilité aux ruptures et fluidifie les arbitrages d’ordonnancement. L’enjeu n’est pas seulement de stocker mieux, puisqu’il s’agit de maintenir des conditions matérielles optimales, de limiter les non‑qualités et d’écourter les délais de mise à disposition. La cohérence entre automatisation, traçabilité et pilotage de la production pèse directement sur la stabilité des cadences et la robustesse des livraisons.
La montée en gamme vise aussi les systèmes embarqués de nouvelle génération. Le site modernisé est dimensionné pour soutenir des systèmes de combat alimentés par l’intelligence artificielle, des navires sans équipage, la navigation autonome et le contrôle de propulsion intelligent. L’intégration de briques logicielles et matérielles au plus près de la ligne de fabrication réduit le temps entre conception et mise en service. La logique est claire, puisqu’il s’agit d’adosser les innovations à une capacité de production crédible afin de tenir des jalons contractuels serrés, au bénéfice des programmes nationaux et des partenaires export.
Enfin, la base de Gumi alimente déjà des succès commerciaux tangibles. Les radars multifonctions Cheongung‑II ont été livrés à l’Irak, à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis, avec des contrats évalués respectivement à environ 644 millions, 867 millions et 1,1 milliard de dollars. Le portefeuille inclut aussi des systèmes de combat navals, équipant des patrouilleurs et des corvettes en Asie du Sud‑Est. Ainsi, la capacité de production s’ajuste à la dynamique de marché, tandis que la référence opérationnelle des équipements renforce la crédibilité internationale de Hanwha Systems.
Du KF‑21 au L‑SAM, Gumi fluidifie les jalons et sert l’autonomie stratégique sud‑coréenne
La réduction des goulots d’étranglement concerne d’abord les programmes souverains. En doublant les surfaces et en ajoutant une salle blanche de référence, Gumi atténue les risques industriels pesant sur le chasseur KF‑21 Boramae, le sous‑marin KSS‑III, la défense antimissile L‑SAM et la constellation de renseignement, surveillance et reconnaissance (ISR). La capacité de produire et d’intégrer davantage de capteurs, plus vite et avec une fiabilité accrue, renforce la prévisibilité des calendriers. La chaîne amont se trouve mieux amortie face aux aléas, ce qui rejaillit sur la disponibilité des sous‑systèmes à forte valeur critique.
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Que cela soit en terme d’indépendance nationale ou d’exportation d’armement , la Corée du Sud est en train de devenir le « new kid on the block » . Bon matériel, prix attractifs, méthodes commerciales agressive ….
en bien des aspects, ils appliquent ce qui fit le succès de l’industrie de défense française dans les années 70-80, et que nous avons en partie oublié….