vendredi, septembre 5, 2025

Pour Airbus, il faut ajouter une génération intermédiaire de systèmes connectés à SCAF dès 2025.

La question des équipements militaire de génération intermédiaire revient, aujourd’hui, de façon récurrente dans le débat occidental, qu’il s’agisse de chars de combat, de navires, de missiles ou de sous-marins.

En effet, face à la reprise très rapide de la course aux armements mondiale, avec de nouveaux acteurs, comme la Chine, qui donnent un tempo technologique plus soutenu que jamais, les grands programmes industriels au long-cours, qui ont caractérisé le développement technologique militaire ces trente dernières années, se trouvent pris en étau entre des besoins opérationnels très pressants, et des délais de développement d’autant plus incompressibles, que les ambitions technologiques sont élevées.

Dès lors, depuis quelques années, parfois quelques mois seulement, l’hypothèse du développement d’équipements de génération intermédiaire, conçus sur un calendrier raccourcis, sur la base des avancées technologiques déjà disponibles, a pris de l’ampleur, et certains programmes, comme le char Leopard 3 allemand, ou le Rafale F5 et le drone Neuron français, en sont la conséquence.

C’est précisément à ce sujet que Jean-Brice Dumont, qui dirige la division des avions militaire d’Airbus DS, vient d’apporter sa pierre à l’édifice, en évoquant la nécessité d’intégrer au programme SCAF les développements en cours, en France, en Allemagne, et même au-delà, en Europe, de capacités aériennes d’engagement collaboratif, comme c’est le cas de Rafale F5 et Neuron, pour constituer une première couche rapidement disponible, de ce programme, en Europe.

L’échéance 2040 de SCAF questionne face à l’évolution des besoins des forces aériennes européennes

Depuis l’annonce de son lancement, en 2017, le calendrier du programme SCAF, qui vise une entrée en service du NGF (Next Generation Fighter), pour 2040, fait l’objet d’inquiétudes, que ce soit concernant son respect, eu égard aux difficultés rencontrées par certains industriels pour collaborer, ainsi que concernant l’évolution des besoins des forces aériennes européennes, face à celle du tempo technologique mondial.

génération intermédiaire NGF programme SCAF
Le programme SCAF, et son avion de combat Next Genration Fighter, restent aujourd’hui calés sur une entrée en service à partir de 2040. Toutefois, les besoins en matière de systèmes collbaoratifs capables d’évoluer à l’interieur de la bulle de déni d’accès de l’adversaire, se font ressentir dès à présent.

La guerre en Ukraine, et les récents engagements au Moyen-Orient et en Asie, renforcent évidemment ces inquiétudes, alors qu’il semble à présent, si pas impossible, en tout cas très risqué, à un avion de combat d’évoluer dans la zone de détection et d’engagement antiaérienne de l’adversaire, qu’elle soit du fait de défenses sol-air ou de moyens aéroportés.

Pour les forces armées occidentales, et européennes en particulier, la puissance aérienne constitue une composante clé de la puissance de feu globale, spécialement pour soutenir les troupes au sol ou en surface, le plus souvent en infériorité numérique dans les simulations et hypothèses de conflit.

Or, le Combat Air Support ou CAS, Soutien Aérien Rapproché en français, ne peut pas s’effectuer à plusieurs dizaines de km de distance de là où se déroule l’engagement, ne serait-ce que pour des questions de délais de vol des munitions, le plus souvent subsoniques.

En d’autres termes, il est urgent, à présent, pour les forces armées européennes, de se doter de solutions, au plus court terme possible, précisément pour permettre de réduire cette distance entre les vecteurs aériens et les besoins, en dépit des défenses aériennes ou des chasseurs de supériorité aérienne adverses.

C’est justement le rôle de tout un pan du programme SCAF, qui porte sur les systèmes connectés, avec les drones Remote Carrier et le developpement d’un système d’engagement collaboratif. Toutefois, face à l’urgence opérationelle, et au calendrier actuel de SCAF et GCAP, le programme britannique, plusieurs pays ont entrepris de se doter, en avance de phase, de cette capacité, pour l’intégrer dès le début de la décennie 2030, à leur arsenal aérien.

SCAF engagement coopératif
SCAF a été conçu comme un système de systèmes, dont NGF ne représente qu’une des multiples capacités. C’est toutefois cette capacité là, la plus longue et la plus complexe à concevoir, qui aujourd’hui détemrine l’ensemble du calendrier du programme.

Il reste 75 % de cet article à lire, Abonnez-vous pour y accéder !

Logo Metadefense 93x93 2 Engagement coopératif | Allemagne | Analyses Défense

Les abonnements Classiques donnent accès aux
articles dans leur version intégrale, et sans publicité,
à partir de 1,99 €. Les abonnements Premium permettent d’accéder également aux archives (articles de plus de deux ans)

ABONNÉS : Si vous voyez ce panneau, malgré votre abonnement, videz le cache de votre navigateur pour régler le problème.


Publicité

Droits d'auteur : La reproduction, même partielle, de cet article, est interdite, en dehors du titre et des parties de l'article rédigées en italique, sauf dans le cadre des accords de protection des droits d'auteur confiés au CFC, et sauf accord explicite donné par Meta-defense.fr. Meta-defense.fr se réserve la possibilité de recourir à toutes les options à sa disposition pour faire valoir ses droits. 

Pour Aller plus loin

3 Commentaires

  1. L idee est intéressante, surtout que le Tempest (GCAP) est l’équivalent du NGF, et non du SCAF, donc ce dernier pourrait etre un élement unificateur, permettant l’émergence d’une force aerienne européenne capable de travailler et d’agir globalement.

  2. oui tres beau film, mais peu probable. en effet le rafale5 doit revoir tout son cablage pour passer en fibre optique , changer ses reacteurs pour plus de puissance électrique et surement bien d’autres choses dont nous soupçonnons même pas l’existence. comment le typhoon, qui si j’ai bien lu, est arrivé au bout de ses capacités de dévelloppement, idem gripen pourraient gérer un drone genre neuron ? je pense que monsieur dumont vient de prendre conscience que l’arrivée du scaf sera trop tardive et qu’ils risquent de se retrouver gros jean comme devant. après qui à passé son temps à retarder le programme depuis 2017, il me semble que airbus ds à bien fait trainer tout cela.aujourd’hui nous avons une option sérieuse avec le f5 et son drone et eux se retrouvent coincés. bon après on peut leur vendre des F5 et leur drones, mr trappier n’y verra aucun problème, depuis le temps qu’il espère !

    • Il faut effectivement penser à un programme de 6 ème génération pour contrebalancer les USA, mais 2040 c’est trés loin….(trop!)
      Quitte à être un lourdingue je persiste de croire à la seule solution Raphale 5 et son neuron au plus tard en 2030 sinon…..
      Quant à intégrer un ensemble de pays européens….ouais…

RESEAUX SOCIAUX

Derniers Articles

Derniers commentaires

error: La copie des articles n'est pas autorisée