L’annonce de l’intention argentine d’acquérir trois sous-marins Scorpène, et de rechercher à Paris le financement nécessaire, remet en lumière un dossier particulièrement complexe, à la croisée de contraintes budgétaires, de capacités industrielles limitées et d’arbitrages diplomatiques sensibles. Avec un montant envisagé d’environ 2,3 Md€, et la perspective d’un recours à un crédit‑export français, le ministère de l’Économie et des Finances se retrouve au cœur du dispositif.
Mais, désormais, au‑delà de la seule question du financement, le verrou principal identifié est industriel et calendaire : le site de Cherbourg est engagé par les programmes nationaux et export jusqu’en 2035, ce qui entre en collision avec la fenêtre de livraison visée (2032–2036) et impose des décisions rapides quant à la localisation de la production et à l’ampleur du transfert de technologie.
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À Cherbourg la saturation contraint les Scorpène argentins et bouscule le calendrier
Dans la configuration actuelle, les capacités du site de Cherbourg sont considérées comme saturées jusqu’en 2035, ce qui laisse très peu de marge pour absorber d’éventuelles commandes supplémentaires. La charge de travail additionne, en effet, à la fois les constructions pour la Marine nationale et les programmes export, comprimant d’autant la flexibilité industrielle.
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