L’annonce récente d’essais avec un bateau sans pilote par l’agence suédoise d’acquisition met en lumière une accélération continentale dans les drones navals. Des véhicules de surface sans pilote (USV) aux aéronefs sans pilote (UAV) embarqués, en passant par les plateformes sous-marines autonomes, la dynamique s’étend désormais à l’ensemble du spectre.
Cette impulsion, qui touche aussi bien les missions de surveillance que la lutte contre les mines (MCM), interroge la manière dont les acteurs alignent leurs stratégies, leurs calendriers d’intégration et leurs infrastructures de commandement et conduite (C2) à bord des bâtiments.
En toile de fond, l’enjeu est double. D’un côté, l’objectif est d’augmenter la masse disponible à la mer tout en limitant l’exposition des équipages et en compensant des difficultés de recrutement. De l’autre, il s’agit d’éviter la fragmentation technique et budgétaire à l’heure où les investissements de recherche et développement (R&D) doivent produire des effets rapides et mesurables. Cette tension traverse les programmes nationaux et les coopérations, et renvoie à une question structurante pour les marines européennes: la convergence réelle des standards et des architectures d’intégration.
Sommaire
L’essai du bateau sans pilote de la FMV catalyse une bascule européenne
Le point de départ est clair. Comme l’indique la FMV (Försvarets materielverk), un bateau sans pilote est en essai, confirmant la volonté d’explorer des capacités de surface autonomes. Cette initiative s’inscrit dans une trajectoire amorcée depuis la fin des années 2010, lorsque plusieurs démonstrations ont validé la pertinence de combiner capteurs, liaisons de données et pilotage déporté. Elle traduit aussi un souci croissant de résilience opérationnelle, par la dispersion des capteurs et des vecteurs, et par l’adaptation des équipages à des architectures plus flexibles et numériques.
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