La logistique militaire US vers l’Europe est 30% plus efficace aujourd’hui qu’au début de la guerre en Ukraine

Entre 1969 et le début des années 90, l’OTAN menait presque chaque année à l’autonome ou au début de l’hiver, un vaste exercice baptisé Reforger. Celui-ci visait à simuler le déploiement massif de forces américaines en Europe pour faire face à une hypothétique offensive du Pacte de Varsovie. Au plus fort des tensions, en 1983 lors de la crise des Euromissiles, Reforger mobilisa ainsi pas moins de 125.000 soldats américains qui furent déployés en Europe pour alimenter les IIIème, Vème et VIIème Corps de l’US Army participant à la défense de l’Europe. A cette époque, les logisticiens du Pentagone avaient acquis un savoir-faire et une…

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Autonomie Stratégique Européenne : Pourquoi la Pologne peut-elle réussir là où la France a échoué ?

Dans un précédant article, nous abordions le nouveau statut de la Pologne sur la scène européenne, que ce soit au sein de l’OTAN comme de l’Union Européenne, au travers des ambitions affichées son ministre de la défense Mariusz Błaszczak concernant le prochain sommet de l’OTAN à Vilnius en juillet prochain. Paradoxalement, après avoir longtemps laissé penser que la politique polonaise visait surtout à obtenir l’aval et la protection des Etats-Unis, les développements récents de la stratégie poursuivie par Varsovie montrent une réelle ambition pour amener les européens à assumer pleinement leur défense, tout au moins du point de vue conventionnel, en particulier face à la…

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La Pologne veut exclure les investissements de défense du décompte du déficit publique au sein de l’Union Européenne

Les 11 et 12 juillet se tiendra à Vilnius, en Lituanie, le prochain sommet de l’OTAN qui sera, comme on peut s’y attendre, largement consacré au soutien apporté par les membres de l’Alliance à l’Ukraine, ainsi qu’à la modernisation et au renforcement de la posture défensive face à la menace Russe. Si, lors des sommets précédents, les Etats-Unis et les pays d’Europe de l’ouest avaient surtout voix au chapitre, les européens de l’Est, aujourd’hui, sont en position de force, notamment du fait de leur rôle clé dans le contrôle direct de la Russie, mais également par le soutien qu’ils ont apporté jusqu’ici à l’Ukraine. Parmi…

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Pour les pays baltes, la menace demeure intense en dépit des lourdes pertes subies par les armées russes en Ukraine

En amont de l’intervention russe en Ukraine, bien peu, en Europe occidentale, n’étaient prêt à donner du crédit aux inquiétudes formulées depuis plusieurs années par les états frontaliers de la Russie ou de la Biélorussie, et notamment des Etats baltes. A cette époque, la plupart des pays d’Europe occidentale considéraient en effet que ces mises en garde de la part de Tallin, Vilnius, Riga ou Varsovie, étaient excessives, et répondaient surtout sur un sentiment issu de la mémoire collective de l’opinion publique dans ces pays ayant connu l’Union Soviétique ou le Pacte de Varsovie. A partir du 24 février 2022, le ton a, naturellement, radicalement…

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La Pologne négocie l’acquisition d’avions d’alerte aérienne avancée Saab suédois

On le savait, la Pologne a entreprit, depuis quelques années, de construire une formidable puissance militaire conventionnelle terrestre, forte de 6 divisions mécanisées et alignant, entre autres choses, 1250 chars lourds modernes, 1600 véhicules de combat d’infanterie, 700 canons automoteurs de 155 mm ou encore 500 lance-roquettes multiples. Il semblerait que Varsovie ait également pour ambition de se doter d’une force aérienne de premier plan, au travers de l’acquisition de 32 chasseurs F-35A, de 48 chasseurs légers FA-50 et en ouvrant les discussions avec Séoul au sujet d’une possible participation dans le programme KF-21 Boramae. Mais au delà de sa flotte de chasse, Varsovie entend…

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L’Estonie et la Lettonie se tournent conjointement vers le système anti-aérien IRIS-T SLM pour protéger le ciel balte

En 2022, seuls 6 pays membres de l’OTAN investissaient plus de 2% de leur PIB pour leurs dépenses de défense. La moitié d’entre eux est représentée par les 3 pays baltes qui, en dépit de leurs faibles moyens, produisent un effort exemplaire dans ce domaine, non seulement du point de vue budgétaire, mais également du point de vue militaire et humain. Ainsi, l’Estonie, avec seulement 1,3 millions d’habitants et un PIB de 38 Md$, consacre 1 Md$ à ses armées en 2023, soit 2,85% de son PIB, et garde sous les drapeaux 7500 militaires dont la moitié est constituée de conscrits effectuant un service militaire…

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La Roumanie va commander 2 sous-marins Scorpène au français Naval Group

L’annonce était attendue. Elle est désormais officielle. Selon le site defenseromania.ro, le parlement roumain a donné son aval pour l’acquisition de 2 sous-marins Scorpene, ainsi que 2 bâtiments de guerre des mines d’occasion acquis auprès de la Royal Navy. Le contrat avec la France portera sur la construction des 2 submersibles par Naval Group, ainsi que la livraison de torpilles d’éléments de maintenance ainsi qu’un ensemble de services incluant la formation et le soutien des personnels techniques et militaires, y compris en matière de guerre sous-marine. Si le montant du contrat est connu, 2 Md€, son calendrier du contrat n’a pas, pour l’heure, été dévoilé…

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Allemagne, France, Italie… : Les européens doivent-ils abandonner leurs armées exclusivement professionnelles ?

A la suite de la seconde guerre mondiale, avec l’apparition de la confrontation Est-Ouest et des entités cadres OTAN et Pacte de Varsovie, les pays européens des deux camps s’appuyèrent sur des armées composées en majeure partie de conscrits effectuant un service militaire obligatoire, et encadrés par des militaires professionnels. Certains pays, comme la France ou la Grande-Bretagne, exposés au delà du théâtre européens, maintinrent des unités exclusivement professionnelles, plus adaptées aux opérations extérieures ainsi qu’aux guerres de décolonisation. Du fait de sa nature insulaire, et de son histoire militaire, Londres abandonna la conscription obligatoire en 1960 pour ne mettre en oeuvre que des armées…

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La Russie entame le développement d’un nouveau missile balistique stratégique pour ses futurs sous-marins

La doctrine russe veut qu’à chaque nouvelle classe de sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) corresponde un nouveau modèle dédié de missiles balistiques stratégiques à lancement sous-marins. C’est ainsi que les SNLE du projet 667, désignés par l’OTAN comme le type Delta, entrés en service entre 1976 et 1990, furent tous armés de Missiles stratégiques balistiques sous-marins (MSBN) R-29, même si ceux-ci furent déclinés en plusieurs modèles du R-29 initial armant les Delta I et II, au R-29RMU2 Layner apparu en 2014 et armant les derniers Delta IV. Le successeur du R-29, le R-30 Bulava, devait quant à lui armer les nouveaux SNLE de la classe…

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Pourquoi le format des armées françaises ne correspond pas au contrat opérationnel présenté par le Ministre des Armées ?

Alors que la Commission Défense de l’Assemblée Nationale a amendé et validé le projet de Loi de Programmation Militaire 2024-2030, y ajoutant notamment l’obligation pour l’Etat de garantir les 13 Md€ de recettes exceptionnelles dans le plan de financement, le Ministre des Armées, en parti excédé par les nombreuses critiques sur le « manque d’ambitions » de cette LPM qui pourtant verra, et de beaucoup, la plus importante croissance budgétaire pour les Armées depuis 30 ans, a tenu a précisé quels étaient les objectifs visés, notamment en terme de contrat opérationnel. C’est ainsi que dans un Tweet sur son compte, Sebastien Lecornu a tenu à détailler le…

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