jeudi, septembre 18, 2025
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L’Armée de l’Air Israélienne pourrait privilégier de nouveaux F15 SE à de nouveaux F35

Selon un rapport de l’Etat-Major de l’armée de l’air Israélienne, l’IAF, pourrait  privilégier la commande de nouveaux avions F-15 Strike Eagle, version d’attaque biplace du F-15, à de nouveaux F-35. Selon ce rapport, le F-35 donne satisfaction dans les missions qui lui sont attribuées, mais l’IAF estime qu’elle a davantage besoin de conserver l’importante capacité de bombardement et d’attaque fournie par la F15 SE, capable d’emporter 3 fois plus d’armement qu’un F35. 

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Paris et Ryad tentent de trouver un nouveau modus operandi

A l’occasion de la visite en France du prince héritier du royaume d’Arabie Saoudite, Mohammed bin Salman, le président Macron et la diplomatie française tentent de rétablir un lien très distendu entre les deux pays, sous couvert de crise avec l’Iran, et de désaccord sur l’entreprise ODAS.

L’objectif de Paris est de redevenir un partenaire privilégié du Royaume, notamment en ce qui concerne les marchés d’armements, Ryad ayant été pendant longtemps le plus important client des entreprises de Défense françaises. A la clé se trouvent des contrats pour Naval Group, Nexter, MBDA et Thales. 

Le prince MBS a posé clairement les conditions pour que les entreprises françaises puissent à nouveau bénéficier des contrats Saoudiens : une saoudisation à hauteur de 50% des contrats d’armements, ce que les entreprises maitrisent parfaitement, et un durcissement de la position française vis à vis de l’Iran. C’est probablement sur ce dernier point que les négociations porteront, E.Macron a déclaré à cette occasion  que la France ne se faisait pas dicter sa politique extérieure.

Les relations d’excellences entre la France et le Royaume Saoudien se sont construites initialement sur les positions pro-arabes françaises suite à la guerre des 6 jours, et l’embargo mis en œuvre par Paris sur les armes à destinations d’Israël. Ryad a non seulement acheté de nombreux équipements de Défense à la France, parmi lesquels des frégates, des pétroliers ravitailleurs, des canons automoteurs, des missiles anti-aériens, des VAB (liste non-exhaustive), mais a également financé l’équipement de plusieurs armées arabes, comme l’Irak qui reçu des mirage F1, des missiles Exocet et des canons automoteurs AUF1 français, ou plus récemment les égyptiens qui purent acquérir leurs Rafales, Gowind, FREMM et BPC avec l’aide Saoudienne. Il finança également l’équipement de groupes de rebelles, comme les moudjahidin Afghans et les rebelles Syriens. Or, depuis l’accord sur la levée des sanctions contre l’Iran en contrepartie de l’abandon de son programme nucléaire militaire, les relations entre les deux capitales se sont tendues, et les contrats raréfiés. 

Par chance, c’est au même moment que la Chine, puis l’Inde intensifièrent leurs commandes en France, de sorte que l’impact négatif sur l’industrie de Défense nationale n’aura été que mineur. Toutefois, cette situation est symptomatique d’un risque majeur qui pèse sur l’industrie de Défense française depuis de nombreuses années.

Aujourd’hui, le poids des exportations sur le chiffre d’affaire des entreprises de Défense française attient le seuil de 50%. Or, les clients majeurs, comme l’était l’Arabie Saoudite, ou comme le sont aujourd’hui l’Egypte et l’Inde, sont, par nature, versatiles, ainsi que l’exemple saoudien le montre. D’autre part, ces exportations ont trop souvent été préemptées par la planification d’Etat pour équilibrer l’activité industrielle et la R&D de l’ensemble de l’écosystème Défense national.

En d’autres termes, l’industrie de Défense française est construite sur des fondations bien peu solides. C’est pour cette raison que Naval Group est parvenu à imposer la FTI à la Marine Nationale, qui aurait largement préféré recevoir des FREMM. Il était  en effet indispensable de maintenir l’activité des bureaux d’études du groupe, et proposer pour l’exportation un navire de tonnage inferieur aux FREMM, répondant davantage aux attentes de la majorité des clients.

De fait, non seulement l’exposition aux exportations de l’industrie de Défense Française fait courir un risque à l’ensemble de son écosystème, mais il conditionne l’efficacité même de la Défense nationale, dénaturant à l’extrême les objectifs fondamentaux du recours aux exportations, sensé préserver et renforcer l’outil industriel au profit de l’efficacité opérationnelle et économique de l’investissement de défense national. En outre, ce risque est aujourd’hui accentué par les exigences des clients concernant les transferts de technologie et la fabrication locale accompagnant la majorité des programmes exports. 

Dans un contexte de plus en plus concurrentiel, avec l’arrivée d’acteurs asiatiques, et bientôt sud-américains et moyen-orientaux sur le marché de l’armement, la survie de l’industrie de Défense française dépendra avant tout de sa capacité à s’appuyer sur des commandes domestiques suffisantes, faute de quoi le risque de voir l’outil industriel français se déliter dans la concentration européenne sera très important.

Le T-14 Armata, premier représentant d’une nouvelle génération de char de combat

Le blog RedSamovar.com, spécialisé dans l’analyse de la Défense russe et de ses équipements, a publié un dossier sur l’historique, les performances et les évolutions du nouveau Char de combat russe T-14 Armata et des blindés de sa famille.

On y apprend notamment que le canon de 125 mm 2A81-M1 serait 17% plus performant que le canon L/55 équipant les Leopard 2 A6, et 14%plus performant que le canon M256 qui équipe les derniers Abrams M1A2. Le char bénéficie d’une protection triple-niveau composée de systèmes hard-kill destinés à intercepter les menaces, et notamment les missiles et roquettes anti-char, soft-kill, pour empêcher de viser le blindé, et d’un nouveau blindage actif Afghanit et passif Monolith, apportant un niveau de protection inégalé pour un char de combat dans le monde. En outre, l’équipage, extrêmement protégé, dispose d’un ensemble de senseurs et d’équipements de communications pour disposer d’une excellente conscience tactique, notamment en zone urbaine. 

L’ensemble des innovations intégrées au T-14 va au-delà de la simple progression et amélioration d’un équipement, comme le T-90 fut une amélioration du T-72. Il s’agit d’un saut générationnel concernant les systèmes d’armes blindés, issu des nombreux retours d’expériences des forces russes ces 50 dernières années, en Afghanistan, Tchétchénie, Géorgie, Ukraine et Syrie. En ce sens, le T-14 serait le pendant blindé du F-22 et, comme lui, il n’aura, pendant de nombreuses années, aucun équivalent opérationnel.

Pendant de nombreuses années suivant l’effondrement de l’Union Soviétique, la recherche russe en matière d’équipements de Défense a été négligée voir méprisée par l’Occident. Depuis quelques années, cependant, les armées russes ont fait preuve d’une remarquable capacité à évoluer, et à intégrer de nouveaux équipements qui auront surpris militaires et industriels occidentaux.

Il est intéressant, à titre d’exemple, d’étudier l’évolution du dispositif aérien russe en Syrie, et des vidéos de frappes publiées, entre le déploiement initial, et aujourd’hui. En deux ans, les forces russes seront passées d’une majorité d’équipements issus de l’héritage soviétique (Su-24, Su-25, S-300) à des équipements de nouvelles générations (Su-30-34-35, S-400, Pantsir..). Alors que les premières vidéos de frappe en Syrie montrait l’utilisation de munition lisses non guidées, elles sont aujourd’hui utilisées de manière plus marginale, et les armes de précision, guidées grâce à des drones ou des opérateurs, sont devenues prédominantes sur le champ de bataille.

Cet exemple, parmi d’autres, illustre les nouveaux paradigmes qui président à l’élaboration des programmes de Défense Russes. L’Etat-Major russe, sous le commandement du général Gerasimov, a mis en place des chaines courtes entre militaires et industriels, de sorte à bénéficier rapidement des retours d’expérience du terrain. C’est ainsi que l’on a pu voir des prototypes, voir des démonstrateurs, être déployés en zone de combat pour évaluer certaines performances ou contraintes. Ce fut le cas lorsque 2+2 Pak-50 furent déployés quelques jours sur la base russe de Hmeimin en Syrie, ou lorsque des BMPD-2 Terminator furent utilisés en 2017, en Syrie également, alors que ce blindé n’entrera en service dans les forces russes qu’à la fin de cette année.

Outre cet aspect, la logique même de la conception des équipements de Défense russes a largement évoluée depuis la guerre froide. Si, à cette époque, l’objectif des ingénieurs et planificateurs soviétiques était de coller aux développements technologiques occidentaux, il est, depuis quelques années, de neutraliser et défaire les forces occidentales (et non leurs équipements). C’est ainsi que le développement de la force aérienne russe ne suit pas la même logique que celles des occidentaux, la neutralisation de la force aérienne ennemie étant dévolue à l’action combinée des missiles surface-air et des intercepteurs. Ainsi, le Su-57 n’est pas conçu pour affronter le F-22 ou le F-35, mais pour frapper les avions de ravitaillement en vol, les awacs, et les défenses anti-aériennes, anti-missiles et radar ennemis. L’engagement des appareils furtifs américains est, lui, effectué par les radars à basse fréquence intégrés aux batteries S-400 et S-500.

Dans le cas du T-14, et comme le montre le Dossier, le char a été conçu pour détecter les menaces avant d’être détecté, de les engager avant d’être engagé, et de les détruire alors que, elles, ne puissent le détruire. Ce char agit donc non plus comme un simple char, mais comme un démultiplicateur de force. Cette logique, proche de la doctrine ayant donné naissance au programme SCORPION de l’Armée de terre française, permettra d’utiliser le T-14 dans un environnement composé d’autres blindés comme les T-90BM, ou le T72B3M, de chasseurs de char Terminator, et de véhicules de combat d’infanterie, tous ces équipements étant disponibles en grande quantité, et à faible cout, aux forces russes. De fait, même s’il ne sera pas rapidement disponible en grande quantité, le T-14 pourra apporter dans les toutes prochaines années, un regain de puissance sensible aux forces terrestres russes.

C’est la raison pour laquelle Mark Espers, secrétaire d’état à l’US Army,  a récemment déclaré que les forces militaires américaines seront en mesure de surclasser les forces russes et chinoises en 2028, signifiant par là qu’elles seraient en mal de le faire avant cela.

Le Rafale en Inde, entre forces et incertitudes

Le journaliste spécialisé dans l’industrie de Défense Michel Cabirol, a publié un article dans « la Tribune » selon lequel une nouvelle commande de Rafale en Inde était très peu probable cette année. En effet, l’opposition indienne, menée par le parti du Congrès, attaque depuis plusieurs mois les modalités du contrat d’Etat à Etat signé entre l’Inde et la France, pour l’acquisition de 36 Rafales fabriqués en France. L’opposition indienne juge le contrat trop défavorable pour l’Inde, et le prix unitaire de l’appareil trop élevé, et exploite cet argument comme un argument politique pour mettre le gouvernement Moodi en difficulté, notamment lors des prochaines élections de 2019.

Si, effectivement, il y a une instrumentalisation manifeste par l’opposition du contrat entre la France et l’Inde concernant la livraison de 36 Rafales, on se doit de remarquer que celui-ci prépare admirablement bien le terrain pour de futures commandes de l’avion français, que ce soit directement entre Etats, ou à l’occasion de nouvelles compétitions.

En effet, au delà de la livraison des appareils à l’Indian Air Force, 3 aspects majeurs du contrat doivent être pris en compte :

  • la création d’une infrastructure de maintenance dédiée au Rafale, et capable de soutenir jusqu’à 150 appareils.
  • l’adaptation du Rafale aux besoins indiens, et notamment à l’emport des armements propres à l’IAF, comme le missile de croisière supersonique Brahmos.
  • L’obligation d’offset de 50% lié au contrat, que les industriels français ont exploité avec intelligence, en mettant en place des infrastructures de production en Inde, répondant aux exigences de qualité françaises.

Ces 3 volets, associé au fait que le Rafale entrera en service dans l’IAF en 2019, et que celle-ci lui est très favorable, procurent un avantage certain à l’avion français dans les négociations futures, et notamment dans le futur appel d’offre pour 110 appareils dont 100 devront être construits en Inde, remplaçant l’appel d’offres « chasseurs légers » qui voyait s’opposer le F16V de ‘Lockheed et le JAS-39 Gripen E/F de Saab.

Enfin, les industriels français, et notamment le motoriste Safran qui fabrique le moteur M88 équipant le Rafale, ont un dernier avantage à faire valoir, en s’étant activement investi dans le chasseur de conception indienne Tejas, qui rencontrait d’importantes difficultés de mise au point, et des performances décevantes. Comme la ministre des Armées Florence Parly s’en est fait l’écho, Safran, après avoir apporté son expertise sur le moteur Kivali de conception indienne, a proposé d’équiper les futures versions du Tejas, les Tejas Mk1A et Mk2, du même moteur M88 que le Rafale. Ce moteur est à la fois très performant, économe en carburant, et de maintenance simplifiée, et il ne fait aucun doute que les performances des Tejas se trouveraient grandement améliorées avec ce réacteur.

Or, le fait d’exploiter le même moteur pour la flotte de Tejas et de Rafale améliorerait significativement la maintenance des deux appareils, et ferait baisser les couts, notamment de l’infrastructure chargée de fabriquer les moteurs.

On le voit, ce premier contrat Rafale en Inde aura très bien préparé l’avenir pour des commandes ultérieures, qui présenteraient dès lors un prix unitaire très favorable à l’appareil français, alors que ses compétiteurs, Typhoon, Gripen, Mig35, F16V et F35, devront eux, intégrer des couts complémentaires de plusieurs milliards de $.

C’était la raison pour laquelle, en septembre 2016, lors de l’annonce de ce contrat, qui était alors décrié par beaucoup dans les presse et sur les réseaux sociaux, j’avais intitulé mon premier article « Rafales Indiens : le meilleur des contrats ?« 

Dégradation rapide de la situation en Syrie suite à l’utilisation d’armes chimiques

Alors que des preuves de l’utilisation d’armes chimiques à Douma le 7 avril s’accumulent, et que la France et les Etats-Unis ont demandé une réunion d’urgence du conseil de sécurité de l’ONU, une attaque par missiles sur la base aérienne syrienne de Tiyas, également appelée T4, a été menée dans la nuit du 8 au 9 avril, faisant plus d’une dizaine de morts parmi les militaires syriens et iraniens présents sur place. Après avoir initialement accusé les Etats-Unis et la France, la Russie, et la Syrie, pointent désormais du doigt Israël, dont deux F-15 auraient tirés 8 missiles de croisières contre cette base, afin d’empêcher « la création d’une base iranienne » à proximité de l’Etat Hébreux.

Les tensions entre la Russie et l’occident, et notamment les Etats-Unis, n’ont cessé de se dégrader depuis l’intervention en Crimée et dans le Donbass des forces russes. Ces dernières semaines, elles sont encore montées d’un cran, cette fois au sujet du régime Syrien coupable, selon les capitales occidentales, d’utiliser des armes chimiques contre les populations civiles en rébellion. Mais d’autres facteurs connexes sont intervenus pour accentuer ces tensions, comme l’affaire Skipal au Royaume-Unis, ayant entrainé l’expulsion de plus de 100 diplomates des représentations plénipotentiaires russes en occident, et l’expulsion en représailles d’autant de diplomates occidentaux de Russie. Vendredi 6 avril, le département d’Etat américain a également annoncé de nouvelles sanctions contre des personnes et entreprises proches du pouvoir russe, lié à l’ingérence russe dans les élections présidentielles US de 2016.

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La Chine mettra en service des drones furtifs sur ses porte-avions

La Chine présentera lors du Salon aéronautique de Zhuhai en novembre prochain son premier UCAV ou Unmanned Combat Air Vehicle, drone de combat, opérable du pont d’un porte-avions. Présenté sous le nom « Caihong-X », ce drone serait furtif, à l’image du Neuron Français, ou du Stingray américain, et serait capable d’être mis en œuvre par des catapultes électromagnétiques. Il faut noter que des photos avaient circulé sut Twitter montrant ce même drone utilisant un tremplin comparable à celui des deux premiers porte-avions chinois, qui ne disposent pas de catapulte.

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Rencontre des ministres de la Défense français et allemand au sujet du futur chasseur franco-allemand

La ministre des Armées, Me Florence Parly, a rencontré son homologue allemand Ursula Van der Layen, pour avancer, entre autre, sur le projet de chasseur franco-allemand de nouvelle génération. Elles sont convenus ensemble d’un premier calendrier, notamment pour définir le HLCORD (High Level Command Operationnal Requirement Document ou, en français, cahier des charges iniial), qui permettra notamment de poser et de trancher, avant le démarrage du projet, les questions qui fâchent, comme la version navale ou la capacité nucléaire, deux prérequis pour la France. Ces deux derniers points furent les sujets de divergences qui amenèrent la France à quitter le programme de chasseur européen qui donna le Typhoon pour créer le Rafale.

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Le chasseur furtif chinois J-20 pourrait intégrer des Meta matériaux

L’ingénieur en Chef Yang Wei, pilotant le programme J-20, a fait état de l’utilisation de Meta-matériaux et composites »dans la conception du chasseur furtif J-20 chinois. Les Meta-matériaux sont des matériaux ayant des propriétés physiques et électromagnétiques très spécifiques, certains ayant des indices de réfractions négatifs des ondes EM, lumineuses ou sonores, , permettant donc de les rendre invisibles aux radars, sonars et systèmes optiques. Cette déclaration renforce l’idée selon laquelle la recherche chinoise, loin d’être à la traine de la recherche occidentale, commence désormais à l’égaler voir la surpasser dans des domaines stratégiques. 

Sur bien des aspects, la Chine s’est inspirée du modèle occidentale pour ses programmes de recherche : Des laboratoires d’Etats travaillant étroitement avec des laboratoires et entreprises privées, au profit de programmes de Défense disposant de financements d’états importants. En outre, les universitaires chinois sont incités à créer leurs propres entreprises avec l’assurance de bénéficier de budgets publics pour dynamiser encore davantage la recherche nationale. 

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Que penser du rapprochement sino-russe ?

Suite à sa récente nomination, le nouveau ministre de la Défense chinois, Wei Fenghe, a réservé sa première visite internationale à son homologue Russe, le général Choïgou. « Je me suis rendu en Russie en tant que ministre de la Défense de Chine pour montrer au Monde le haut niveau de développement de nos relations bilatérales, et la ferme détermination de nous forces armées de renforcer leur coopération stratégique » a déclaré le ministre chinois à l’issu de sa visite, selon l’agence Tass.

Il a par ailleurs spécifiquement indiqué que cette visite s’inscrivait dans l’effort conjoint entre Russie et Chine pour « lutter contre un ordre mondial libéral dominé par les Etats-Unis ».

Les déclarations du ministre de la Défense chinois sont loin d’être anodines, ou de s’inscrire dans une simple escalade sémantique liée au regain de tensions économiques entre la Chine et les Etats-Unis. En effet, pour la première fois, il est  fait état d’une coopération militaire entre les deux puissances nucléaires, bien que le terme « alliance » n’ai pas été prononcé.

Et ce rapprochement a de quoi préoccuper les stratèges occidentaux et américains. Car, si les forces occidentales restent globalement supérieures à celles de la Chine ou de la Russie, une dégradation simultanée sur les deux théâtres, poserait un problème très important aux forces occidentales, les Etats-Unis devant déployer plus de 50% de ses forces pour équilibrer chaque front. En d’autres termes, en cas d’action de guerre simultanée de la Russie (et alliés) eu Europe, et de la Chine (et alliés) en zone Pacifique et/ou contre l’Inde, les occidentaux seraient en bien mauvaise posture.

Pour autant, que penser de ce qui ressemble à une alliance russo-chinoise ?

Si le rapprochement politique sur la scène internationale entre Russie et Chine est souvent mis en avant, la coopération économique et sociale est loin d’être aussi dynamique. Ainsi, la Chine n’est que le 4eme investisseur économique en Russie, après l’Italie, l’Allemagne et surtout, la France, dont plusieurs entreprises (Renault, Auchan, Société Générale ..) ont massivement investi dans l’économie russe, et ont continué de le faire en dépit de la crise et des sanctions. Le Chine, elle, s’est contentée de racheter quelques entreprises en faillites, sans pour autant les sauver, et proposa fort à propos ses produits agricoles pour compenser l’embargo russe sur les importations agricoles européennes.

En outre, des tensions apparaissent en Sibérie Orientale, ou la population chinoise expatriée a dépassé en nombre la population russe dans plusieurs Oblasts, créant des frictions sociales et économiques, et faisant craindre à Moscou des revendications territoriales « historiques » de Pékin sur des territoires ayant appartenu à l’Empire Chinois, voir à l’Empire Mongol. Or, la protection des minorités russophones et les revendications historiques ont été les deux leviers utilisés par le Kremlin pour justifier ses opérations en Géorgie et en Ukraine, et il craint désormais de se retrouver du mauvais coté de la frontière.

D’autre part, les tensions entre la Chine et l’Inde ne cessent de croitre depuis plusieurs années, et une guerre fut même évitée de peu à l’été 2017 sur le plateau de Doklam. Or, l’Inde est le premier client de l’Industrie de Défense russe, avec plus de 10 Md$  de commandes annuelles. Ces commandes contribuent très largement à soutenir l’industrie de Défense Russe et ses 1,3 millions de salariés, tout en agissant comme une source importante de devises et de revenu pour l’Etat fédéral russe. Une guerre entre la Chine et son allié Pakistanais, et l’Inde, mettrait la Russie dans une situation politique et économique extrêmement délicate.

Enfin, bien que la Russie ait accepté récemment d’exporter son chasseur Su-35S et le système de défense antiaérienne S-400 en Chine, à la fois pour apparaître moins isolé sur la scène internationale suite à l’annexion de la Crimée, et pour enregistrer les premières commandes à l’export de ces systèmes d’armes et engranger des devises indispensables, il existe de très nombreux contentieux entre la Russie et la Chine concernant des copies illicites des équipements militaires russes exportés. Ainsi, les chasseurs J15et J11sont des copies dérivées des chasseurs russes Su-33 et Su-27, et sont construits sans licence. De nombreux missiles et blindés chinois sont également des copies sans licence de matériels russes. Cette façon de procéder avait amené la Russie à suspendre toutes les livraisons d’armes à la Chine, notamment les équipements les plus modernes.

Quoiqu’il en soit, l’alliance en construction entre la Chine et la Russie ressemble d’avantage à une alliance de circonstances, comme celle qui lia les Etats-Unis et l’URSS pendant la deuxième guerre mondiale, qu’à une alliance de principes, à l’image de l’alliance entre les Etats-Unis, le Royaume-Unis, et la France. Ce n’est pas rassurant pour autant, car cela indique que la perception du besoin d’alliance face à l’occident dépasse les divergences structurelles entre les deux pays. Cela en dit long sur le ressenti des deux pays face aux Etats-Unis, et par transitivité, à l’occident, et aux risques qui en découlent.

Les Pays-Bas sont invités à rejoindre le partenariat entre Allemagne et Norvège pour ses sous-marins

Le ministre de la Défense norvégien a déclaré que les Pays-Bas seraient les bienvenus pour rejoindre le programme de sous-marins Type 212 NG, issu du partenariat entre l’Allemagne et la Norvège. La marine des Pays-Bas mène actuellement une phase préparatoire au lancement d’un appel d’offre visant à remplacer ses sous-marins de classe Walrus, datant des années 80.

Pour rappel, la Norvège a mis fin à la procédure d’appel d’offre qui opposait le Scorpene de DCNS et le U212 de TKMS, pour accepter l’offre de partenariat stratégique de l’Allemagne afin de concevoir et construire en commun une version améliorée du sous-marin Type 212, la Marine Allemande s’engageant à commander 2 sous-marins de cette classe, et à partager a part égale les coûts de développement de cette nouvelle classe.

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