Le LHD HMS OCEAN est vendu aux brésiliens après seulement 23 ans de service
Le navire d’assaut porte-hélicoptères HMS Ocean aura été le navire amiral de la Royal Navy pendant prés de 20 ans. Il a été retiré du service pour être vendu au brésil avec l’arrivée du porte-avions HMS Queen Elizabeth,pour un montant de 84,3 millions de Livres Sterling. Le navire de 21.000 tonnes est capable de projeter 400 hommes ainsi qu’une douzaine d’hélicoptères de tout type. Il renforcera significativement les capacités de la Marine Brésilienne après la décision de celle-ci de retirer du service le porte-avion Sao Paolo (Ex Clemenceau)
La revente d’un navire n’ayant pas 25 années de service peut apparaître comme étonnante. Pourtant, les britanniques sont devenus maitres en la matière, et de nombreuses unités navales de la Royal Navy sont revendus sur le marché de l’occasion au delà des 20 ans.
Cette mesure est, en réalité, très pertinente. Elle permet d’une part de fluidifier l’effort industriel en linéarisant la production de navires, de sorte que les chantiers navals britanniques sont beaucoup moins dépendants des exportations pour maintenir savoir-faire et effectifs que leurs homologues français. D’autre part, cela permet à la Royal Navy d’opérer des unités non obsolète, comme par exemple nos patrouilleurs hauturier A69 qui excèdent les 40 ans de services. Cela créer un marché secondaire au niveau de l’entretien et des pièces détachées qui renforce également le tissu industriel de Défense du Royaume-Unis. Enfin, cela ouvre des opportunités futures pour d’éventuels exportations d’unités neuves, les marines ayant pu faire l’expérience de la technologie et de la méthodologie britannique.
Une fois l’ensemble de ces paramètres intégrés à l’équation, le remplacement d’unités navales tous les 20 à 25 ans, avec mise sur le marché de l’occasion de navire disposant encore d’un potentiel opérationnel avéré, et donc négociables à 10 ou 20% de leurs cout initial, se révèle être un calcul judicieux.
Si l’on ajoute à cela le retour fiscal sur les investissements industriels de Défense, la mesure devient évidente, et c’est le fait de conserver des unités navales 30 ans (T70) ou 40 ans (A69) qui perd tout son sens.
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