Les autorités polonaises ont confirmé le 28 mars la signature d’une commande de prés de 5 Milliards de $ auprès du missilier Raytheon, pour 2 batteries de missiles Patriot Pac-3 MSE. Les négociations de ce contrat avaient rencontré plusieurs difficultés, notamment du fait que la facture totale dépassait de beaucoup l’enveloppe initiale du projet. Les batteries anti-aériennes et anti-missiles doivent entrer en service en 2022.
Bien que moins médiatisé que le contrat Caracal annulé en 2026 par les autorités polonaises, ce contrat Patriot est également très contestable. En effet, le choix s’est effectué sur Raytheon alors que le prix proposé lors de l’appel d’offres n’avait aucun rapport avec le prix d’exécution du contrat. La France et l’Italie propose le système SAMP/T Mamba utilisant le missile Aster sur le même segment que le Patriot. Les performances de ce système sont égales voir supérieures à celles du Patriot, qui n’est capable de proposer une défense 360° que depuis sa dernière version MSE.
A la différence du contrat Caracal qui fit vertement réagir les autorités françaises, et qui entraina la détérioration des relations franco-polonaises pendant prés de 2 ans, Paris semble ne pas vouloir réagir à ce contrat. Il faut dire que, parallèlement, Naval Group propose son Scorpene équipés du missile de croisiere MdCN à la Pologne, et a des chances sérieuses de succès, car seule offre à proposer un missile de croisière tirés à partir de sous-marins.
Quoiqu’il en soit, Raytheon aura fait un véritable carton plein en Europe avec le Patriot, en étant sélectionné par les 4 pays Européens ayant lancés un appel d’offres sur le sujet ces dernières années : L’Allemagne, la Suède, la Roumaine et la Pologne.
L’arrivée prochaine du missile Aster 30Block1NT, spécialement conçu pour intercepter les missiles balistiques de portée intermédiaires jusqu’à 5000 km, et utilisable sur les unités navales comme les frégates FTI ou PPA, pourra, espérons le, inverser la tendance dans les années à venir.