vendredi, novembre 1, 2024

L’Union Européenne veut fluidifier les déplacements de troupes sur son territoire

Lors du déploiement des unités de l’OTAN en Pologne et dans les Pays Baltes, suite à l’augmentation des tensions avec la Russie, et la création de la 1ere armée de la Garde forte de 600 chars face à ces pays, les unités firent face à de nombreuses difficultés pour rejoindre leurs positions. Par exemple, il aura fallut plus de 2 semaines au bataillon Striker de l’US Army pour être déclaré opérationnel.C’est la raison pour laquelle l’Union Européenne qui, fédèrent l’ensemble des pays formant la ligne de front avec la Russie , a décidé d’entreprendre un programme visant à faciliter le déplacement d’unités militaires, et notamment d’unités militaires lourdes, entre les pays appartenant d’abord à l’Espace Schengen, puis à l’ensemble de l’Union.

Un des objectifs de ce projet sera d’uniformiser les contraintes d’infrastructure de transport pour l’ensemble des pays, afin de permettre le déplacement des unités logistiques, comme les transports de chars, souvent bloqués par des routes trop étroites ou des ponts trop bas. Beaucoup de journalistes et commentateurs de l’actualité internationale de Défense estiment que les tensions actuelles entrainent un glissement vers une seconde guerre froide. Il faut reconnaître qu’entre les programmes de réarmement et de modernisation des armées américaines, russes, chinoises, et les rhétoriques guerrières de plus en plus usitées par les chefs d’Etats, il ne fait que peu de doute que l’occident d’un coté, et la Russie, la Chine, l’Iran, le Pakistan (et la Turquie) d’autre part, sont entrés dans une logique de conflit larvés.

Toutefois, peut-on parler de guerre froide ?

A la fin des années 40, lors de la création de l’OTAN puis du Pacte de Varsovie, les deux blocs étaient totalement opaques l’un pour l’autre : les échanges commerciaux étaient réduits au minimum, les contacts entre les peuples également. Nous sommes donc dans un environnement très différent, les échanges commerciaux avec la Russie et surtout la Chine étant à un niveau très élevé, et le nombre d’expatriés réciproques tout au élevé. Il est bon de rappeler que les entreprises françaises sont les premiers investisseurs étrangers en Russie, ou des groupes comme Renault, Auchan ou la Société Générale sont devenus des acteurs majeurs de l’économie du pays. Inversement, le nombre de touristes russes et chinois est essentiel pour le tourisme français, surtout au niveau de la capitale.

De même, de nombreux pays européens, dont l’Allemagne, dépendent presque intégralement du gaz russe. Cette situation inédite crée un contexte très différent de ce que fut la guerre froide, et il serait erroné d’essayer d’appliquer les paradigmes de cette époque pour piloter la décision aujourd’hui.

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