Les investissements à l’étranger, opportunités politiques mais menace économiques pour la Chine

Selon un article publié par le site nationalinterest, l’économie chinoise serait de plus en plus exposée à une possible crise économique, du fait de ses investissements très importants à l’étranger, notamment en Afrique.

En effet, depuis 2005, les investissements privés et publics chinois en Afrique sub-saharienne atteignent les 300 Md$, positionnant le pays comme le principal, parfois le seul, partenaire financier international de nombreux pays. Si ces investissements ont indéniablement renforcé la position chinoise sur le continent africain, de nombreuses pertes ont également été enregistrées, comme dans le cas du financement de la construction de la ligne de chemin de fer reliant Djibouti à l’Ethiopie, qui couta 1 Md$ de pertes à la société Sinosure, spécialisée dans l’assurance crédit.

En outre, si pendant des années, ces investissements apparaissaient aux yeux des africains comme une manne, rompant avec l’attitude traductionnelle des pays occidentaux, les exemples du port Sri-Lankais de Hambantota, principal port du pays et cédé à la Chine alors que le pays se retrouvait exsangue de dettes chinoises, ont développé un sentiment de méfiance croissant vis-à-vis de ces investissements.

Surtout, alors que la guerre commerciale avec les Etats-Unis ne semble pas diminuer, l’économie chinoise risque fort de devoir, à court terme, réorienter ses investissements extérieurs vers sa propre économie, de sorte à soutenir sa propre croissance, indispensable à la stabilité du régime.

Il semble donc que, si la politique d’investissements massifs chinois en Afrique et dans le monde a généré d’indubitables opportunités, notamment sur le plan géopolitique, son utilisation excessive pourrait se transformer en une menace, tant pour la présence chinoise dans ces pays, que pour l’économie même du pays.

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