Le 7 février 2020, à l’occasion d’un discours donné devant les stagiaires de l’Ecole de Guerre, le président français, Emmanuel Macron, a voulu ouvrir une opportunité de négociation au niveau européen en proposant d’entamer des discussion avec les partenaires européens qui le souhaitent, pour étendre la doctrine de dissuasion française à ces partenaires. Il semblait évident que cette ouverture d’adressait en priorité à Berlin, partenaire privilégié de la France en matière de projets de Défense depuis l’arrivé d’Emmanuel Macron à l’Elysée. Mais visiblement, les autorités allemandes ont des ambitions toutes autres …
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[…] En effet, un bouclier tel que celui envisagé par Berlin, qui s’appuiera sur une defense multi-couche coordonnée basée sur le système anti-aérien à moyenne portée IRIS-T SLM développé la l’allemand Diehl, le systeme anti-aérien et anti-missile américain Patriot à longue portée efficace notamment contre les missiles balistiques de courte et moyenne portée, et un système anti-missile exo-atmosphérique comme l’Arrow 3 israélien ou l’Aegis Ashore américain pour traiter les menaces balistiques à longue et très longue portée, est une composante ayant un rôle majeur en terme de dissuasion, sans pour autant être composé ni contrait par l’utilisation d’armes nucléaires. A ce titre, le déploiement du bouclier anti-missile de l’OTAN sur la façade orientale de l’alliance, avec le déploiement d’un système Aegis Ashore en Roumanie et un autre en Pologne, avait provoqué la colère des russes en son temps, et joua un rôle non négligeable dans le durcissement des postures de part et d’autre dans le domaine de la dissuasion. En d’autres termes, en prenant le controle de cette composante stratégique de La Défense du vieux continent, Berlin réussi là ou la France avait échoué, en grande partie du fait de l’Allemagne, en proposant d’étendre la dissuasion française à certains de ses voisins européens en 2020. […]