L’US Navy veut produire 4 frégates Constellation chaque année grâce à un second chantier naval

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Avec prés de 83 destroyers et croiseurs, l’US Navy dispose aujourd’hui de la plus formidable capacité navale en matière de défense anti-aérienne et anti-balistique, ainsi que dans le domaine de la puissance de feu vers la terre, tous ces navires étant à la fois équipés du système anti-aérien et anti-missile AEGIS et de missiles de croisière Tomahawk. En revanche, elle souffre, depuis le retrait des frégates O.H Perry, d’une importante faiblesse dans le domaine de l’escorte anti-sous-marine. En effet, si les destroyers Arleigh Burke disposent effectivement d’un sonar de coque AN/SQS-53, d’un sonar tracté et de deux hélicoptères de lutte anti-sous-marines SeaHawk, leur déplacement et leur discrétion acoustique n’en font pas une plate-forme de lutte anti-sous-marine de premier plan, d’autant qu’il est presque impossible de mener efficacement simultanément une mission de défense anti-aérienne et de lutte anti-sous-marine. Au delà de la flotte de surface, les autres composantes de la lutte sous la surface de l’US Navy ont, eux aussi, perdu de nombreuses capacités, avec le retrait des S-3 Viking du groupe aérien embarqué, des sous-marins nucléaires d’attaque de la classe Virginia plus efficaces dans la projection de puissance que dans le rôle de hunter-killer, et des P-8A Poseidon qui ne disposent, à ce jour, que d’une partie de leurs capacités dans ce domaine.

Le fait est, la plupart des flottes occidentales ont considérablement réduit leurs capacités dans le domaine de la lutte anti-sous-marine avec l’effondrement du bloc soviétique et la fin de la guerre froide. La plupart d’entre elles ont en effet, comme l’US Navy, largement privilégié les capacités anti-aériennes voire l’autonomie à la mer et les missions de faibles intensité, plutôt que de maintenir ce type de capacités. A ce titre, la Marine Nationale française qui, avec ses frégates de la classe Aquitaine très efficaces dans ce domaine, ses avions de patrouille maritime Atlantique 2 et ses nouveaux SNA de classe classe Suffren, fait office d’exception en ayant maintenu un haut niveau de compétences en matière de combat sous la surface, au point d’être régulièrement mise en avant par l’OTAN lors d’exercices conjoints. Or, la lutte anti-sous-marine est redevenue, depuis quelques années, un sujet de préoccupation majeure pour les marines occidentales, avec la modernisation et la montée en puissance rapide de la flotte sous-marine russe, mais également de celle mise en oeuvre par l’Armée Populaire de Libération, toutes deux disposant de submersibles performants et discrets comme les Iassen et Borei russes, ou les Type 039 chinois.

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Les FREMM françaises de la classe Aquitaine sont probablement les meilleurs unités de surface dans le domaine de la lutte anti-sous-marine en occident à ce jour

C’est pour répondre à ce besoin qu’à la fin des années 2010, sous l’impulsion de feu le sénateur John Mc Caine, et presque contre l’avis de l’US Navy, celle-ci a lancé un nouveau programme visant à se doter de 20 frégates polyvalentes mais disposant de capacités de lutte anti-sous-marine avancées. C’est l’italien Fincantieri qui s’imposa en 2020 à l’issu d’une compétition ouverte, le constructeur européen ayant pu bénéficier simultanément d’une excellente offre tant en terme de performances que de prix sur la base des FREMM italiennes, et d’une importante présence industrielle outre-atlantique grâce aux chantiers navals de Fincantieri Marinette Marine qui produisaient déjà les LCS de la classe Freedom. La première unité de cette classe, l’USS Constellation, est en cours de construction, alors que les deux unités suivantes, l’USS Congres et l’USS Chesapeake, ont été commandées en 2022. Mais si la planification actuelle prévoit de livrer à partir de 2025 alternativement 1 puis 2 frégates chaque année dans un modèle en dents de scie, le Chef des Opérations Navals, l’amiral Gilday, entend désormais produire 4 frégates par an grâce à l’implication d’un second chantier naval.

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