L’Allemagne invite IBM pour l’intelligence artificielle du SCAF

L’infrastructure Cloud et Intelligence artificielle du programme SCAF a été confiée par Berlin au consortium HIS formé par l’allemand SSE et l’Américain IBM.

L’information est passée jusque-là plutôt inaperçue. Pourtant, elle a de quoi surprendre. En effet, dans un communiqué publié le 30 aout, le BAAINBw, comprendre, le bureau fédéral en charge du support de la Bundeswehr pour l’équipement, les technologies de l’information et les services, a présenté le consortium retenu pour développer les infrastructures d’intelligence artificielle du programme SCAF.

Le consortium HIS pour developper le backbone d’intelligence artificielle du SCAF

Ce consortium, baptisé HIS, rassemble Helsing and Schönhofer Sales and Engineering GmbH (SSE) appartenant au groupe Rohde & Schwarz, ainsi que, et là est la surprise, IBM Deutschland GmbH, filiale allemande du géant américain de l’informatique, basée à Fribourg.

Selon le communiqué de presse, le contrat portant sur la livraison de l’infrastructure d’IA par le consortium, a été signé le 7 aout. Celui-ci dépend du pilier Next Generation Weapon System (NGWS) du programme SCAF, piloté par l’Allemagne.

Au-delà des déclarations de circonstances, sur l’intérêt de l’intelligence artificielle pour un programme comme celui-ci, le communiqué permet aussi de savoir que l’architecture (backbone) produite dans le cadre de ce contrat, s’appuiera sur le Cloud sécurisé « VS-Cloud » américain, ainsi que sur les solutions produites par RedHat, filiale de l’entreprise américaine, et Secunet Security Networks AG, une entreprise de sécurité numérique basée à Essen.

Intelligence artificielle jouera un rôle central au sein du système de systèmes du programme SCAF, tant pour traiter les volumineuses informations produites par les senseurs du système, mais aussi pour permettre à l'équipage d'appréhender correctement son environnement, et diriger les systèmes déportés comme les drones Loyal Wingman et Remote Carrier.
L’Intelligence artificielle jouera un rôle central au sein du système de systèmes du programme SCAF, tant pour traiter les volumineuses informations produites par les senseurs du système, mais également pour permettre à l’équipage d’appréhender correctement son environnement, et diriger les systèmes déportés comme les drones Loyal Wingman et Remote Carrier.

Le choix de l’entreprise américaine par le BAAINBw comme architecte principal de la solution IA du SCAF, n’est pas sans conséquence. En effet, depuis le Cloud Act de 2018, les autorités fédérales américaines disposent de certaines prérogatives extraterritoriales sur l’ensemble des systèmes numériques conçus par des entreprises américains, ou en exploitant les technologies.


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Ps: maj le 2 septembre à 00:45, suite aux informations sur l’aspect purement national de l’arbitrage allemand.

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4 Commentaires

  1. J’avoue que cette décision allemande me laisse perplexe. C’est nous mettre dans les mains des Américains qui feront ce qu’ils voudront quand leur intérêt le leur commandera. C’est non ! Pas acceptable pour la France. Plus ca va, plus j’en arrive à penser qu’il faut développer un Rafale 5 +++ en toute indépendance… et abandonner le SCAF (et idem pour le MGCS, son pendant pour les chars). C’est regrettable parce que je suis un Européen convaincu mais force est de constater que les Allemands ne sont pas fiables comme partenaire dans la défense. Ces trois dernières années en ont suffisamment fait la démonstration, me semble-t-il.

    • Vous avez tout à fait raison. Les Allemands ont décidé (?) de laisser leur indépendance aux USA depuis quelques lustres et veulent nous entraîner dans leur décadence et soumission. Stop ! Arrêtons les frais et nous n’en serons que plus crédibles à l’international. Tout le Monde commence à saturer de l’impérium US, Lâchons leur bâton merdeux, nous ne devons rien à notre « Ami américains » (il existe une récente littérature qui nous en informe par Eric Branca et qui est édifiant)

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