En commandant 761 missiles MMP, la Belgique fait une nouvelle fois confiance à la France.

La Belgique a annoncé la commande 761 missiles MMP (ou AKERON MP) antichars à MBDA France, pour armer ses 60 véhicules de reconnaissance blindés EBRC Jaguar, et remplacer les missiles SPIKE actuellement employés. Il s’agit d’une nouvelle preuve de l’attachement de Bruxelles au partenariat defense franco-belge, qui s’est exprimé ces dernières années au travers de plusieurs commandes majeures auprès de l’industrie française de defense.

Que n’a-t-on entendu dire sur la Belgique en France, après que celle-ci a eu préféré acquérir le F-35A plutôt qu’un appareil européen, pour moderniser ses forces aériennes.

Certains ont la dent aussi dure qu’ils ont la mémoire longue à ce sujet, comme ce fut le cas d’Eric Trappier, le PdG de Dassault Aviation, lorsqu’il a été interrogé sur la possibilité pour Bruxelles de rejoindre le programme SCAF.

Les conséquences du choix du F-35A par la Belgique

Selon le chef de file des dirigeants de grandes entreprises françaises de défense, il n’était, en effet, pas question de donner du travail aux entreprises belges dans le cadre de ce programme, alors même que le pays s’était tourné vers le F-35A américain pour remplacer ses F-16.

Si la mémoire est longue, elle est aussi particulièrement sélective. En effet, en dehors du F-35A, Bruxelles s’est montré d’une fidélité exemplaire aux équipements européens, et français plus spécifiquement.

F-35A choisi par la Belgique

Ainsi, à peine avaient-ils annoncé l’arbitrage en faveur du F-35A face à l’Eurofighter (et non face au Rafale, qui ne participait pas à la compétition), que les autorités belges annonçaient la signature du programme CaMo, pour Capacité Motorisée.

EBRC Jaguar, VBMR Griffon, Caesar NG : l’Armée de terre belge s’équipe français dans le cadre du programme CaMo

Celui-ci se composait, non seulement de l’acquisition de 60 EBRC Jaguar et de 382 VBMR Griffon auprès de Nexter et de la BITD terre française, mais aussi d’un important effort de standardisation et d’engagement coopératif entre les armées de terre française et belge, dans le cadre de la bulle SCORPION.

Quelques mois plus tard, c’était au tour du Français Naval Group et de son partenaire belge ECA devenu depuis Exail, de remporter la compétition face au néerlandais DAMEN pour la conception et construction de 12 grands navires de guerre des mines et de leurs drones, 6 pour la Marine belges et 6 pour la Marine néerlandaise.

À eux deux, ces contrats représentent un investissement de 4 Md€ sensiblement équivalent à celui concernant l’acquisition des F-35A par Bruxelles, alors que d’autres coopérations et contrats sont venus depuis s’y greffer.

C’est ainsi qu’en 2021, la Belgique commandait neuf canons CAESAR NG, suivis quelques mois plus tard, en juillet 2022, de 19 unités supplémentaires, toujours auprès de Nexter, afin là encore d’optimiser l’interopérabilité avec l’Armée de terre.

En avril 2023, la France se tournait vers la Belgique et les Pays-Bas, pour acquérir, elle aussi, six grands bâtiments de guerre des mines conçus par Naval Group et Exail pour la Marine Nationale, au sein d’un programme désormais européen reprenant les trois acteurs initiaux des chasseurs de mines Tripartite de la classe Eridan.

Bâtiment de guerre des mines Naval Group Exail

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