Pourquoi le missile 9M730 Burevestnik russe ne change rien à l’équation nucléaire mondiale ?
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Le président Vladimir Poutine a annoncé la fin des essais du missile 9M730 Burevestnik à propulsion nucléaire, l’une des armes de nouvelle génération présentée en 2018 lors de la campagne présidentielle russe. Si le missile peut s’enorgueillir de ces capacités exceptionnelles, il n’est toutefois pas en mesure de faire évoluer les équilibres stratégiques, ni même les doctrines de dissuasion, des pays dotés.
Il y a un peu plus d’un an maintenant, Moscou annonçait à grand renfort de superlatifs l’entrée en service du sous-marin nucléaire Belgorod, et de sa munition, la torpille nucléaire Poseidon.
Poseidon, Kinzhal, Burevestnik : les armes secrètes de Vladimir Poutine
S’appuyant pour l’occasion sur les fantasmes véhicules par les tabloïds anglo-saxons, la propagande russe présentait alors le couple Belgorod-Poseidon comme une arme capable de renverser les équilibres stratégiques, notamment en créant d’immenses Tsunamis susceptibles d’engendrer des dégâts sans équivalents sur les zones côtières adverses.
Comme nous l’avions alors montré, cette crainte ne reposait sur rien de concret, si ce n’est sur l’exagération autoentretenue par une certaine presse en mal de sensationnalisme.
Mieux encore, la réalité stratégique n’était en rien bouleversée par l’arrivée de cette arme, au demeurant moins efficace que les ICBM existants pour maintenir les équilibres mondiaux aux mains des quelques nations dotées.
S’il fallait une preuve supplémentaire du caractère plus sensationnel que militaire de la torpille Poseidon, aucune des grandes nations dotées n’a entrepris de developper de systèmes d’armes équivalent depuis sa présentation par Vladimir Poutine en 2018.
Le missile 9M730 Burevestnik à propulsion nucléo-thermique
C’est aujourd’hui au tour du missile Burevestnik, un des armements présentés par le président russe comme révolutionnaires en marge de la campagne électorale de 2018, d’être annoncé comme bientôt opérationnel, par ce même Vladimir Poutine, à l’occasion du Valdai International Discussion Club.
Le missile 9M730 Burevestnik est, aux dires des autorités russes, un missile de croisière à propulsion nucléaire, susceptible de parcourir plusieurs dizaines de milliers de kilomètres pour atteindre sa cible, et transportant, lui aussi, une charge nucléaire.
Cette portée, considérablement plus importante que celle des autres missiles de croisière, permettrait à l’état-major russe de programmer des trajectoires de vol susceptibles de contourner les défenses anti-aériennes adverses, pour frapper ses cibles sur des approches inattendues, et donc faiblement protégées.
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