Les armées polonaises ont-elles été davantage une vitrine politique qu’une force militaire ces dernières années ?
Ces derniers mois, il ne se passait pas une semaine sans que les armées polonaises fassent les gros titres de la presse spécialisée. Il est vrai que le gouvernent Duda multipliait les annonces spectaculaires avec des programmes d’une ambition sans équivalent sur le vieux continent.
C’est ainsi qu’en quelques mois seulement, Varsovie avait annoncé la commande de 500 systèmes HIMARS et de 96 hélicoptères d’attaque Apache AH-64E auprès des Etats-Unis, de plus de 700 véhicules blindés de combat d’infanterie lourds construits sur le chassas du K9/Krab sud-coréen, de 3 frégates Arrowhead 140 et de missiles antiaériens CAMM britanniques, pour ne citer que les plus importants.
L’année précédente, c’était un millier de chars K2, 600 systèmes d’artillerie K9 ainsi que plus de 200 lance-roquettes multiples K239 et 48 chasseurs légers FA-50 qui ont été commandés auprès de Séoul, aux côtés de 250 chars lourds M1A2 Abrams américains.
Une grande période d’incertitudes pour les armées polonaises suite à la défaite du PiS
Pour mettre en œuvre cette puissance de feu considérable, Varsovie, et son très médiatique ministre de la Défense Marius Błaszczak, avaient annoncé la création, d’ici à 2035, de deux divisions supplémentaires, portant à six le nombre de divisions mécanisées polonaises, et le recrutement de plus de 100 000 militaires pour atteindre une force de plus de 250 000 hommes, en faisant, sans comparaison, la plus importante force militaire conventionnelle du vieux continent, et célébrée comme telle par la presse spécialisée et les médias généralistes.
Depuis la défaite électorale du PiS du début du mois d’octobre, Varsovie est, par contraste, presque absent de la scène médiatique défense. Au mieux sait-on que le nouveau gouvernement entend-il ne pas renoncer à l’ensemble des initiatives prises par son prédécesseur, même si d’importantes adaptations seront nécessaires.
Si l’on pouvait, jusque-là, anticiper des renégociations à venir avec les principaux industriels auprès desquels le gouvernement Duda s’était engagé, il semble bien que les armées polonaises vont aussi devoir, dans les mois et à venir, entamer une profonde mutation, pour corriger les dérives induites par le précédant gouvernement en son sein.
De ces dérives, on ne savait que peu de choses jusqu’ici. Au mieux, avait-on la connaissance de certaines de leurs conséquences, comme par exemple l’augmentation très importante du nombre de départs auprès des cadres militaires expérimentées polonais ces derniers mois, venant même directement menacer les ambitions affichées par Marius Błaszczak jusqu’à son éviction électorale.
Les nombreuses dérives qui gangrènent les armées polonaises aujourd’hui
Un article publié par le site polonais defence24.pl, l’un des meilleurs sites spécialisés en Europe sur les questions de défense, donne certaines réponses, et un visage bien différent des armées polonaises, que celui véhiculé par les médias jusqu’il y a peu.
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