Le nouveau missile PL-17 air-air chinois, d’une portée de plus de 350 km, serait opérationnel
De récents clichés, diffusés par l’Armée Populaire de Libération, montre des chasseurs lourds J-16 armés du nouveau missile PL-17 air-air à très longue portée. L’arrivée de ce missile pourrait sensiblement transformer la réalité tactique de ce théâtre, en repoussant de plusieurs centaines de kilomètres les avions de soutien américains et alliés autour de Taïwan.
Sommaire
Face à la menace que représentaient les flottes de bombardiers supersoniques soviétiques Tu-16 Badger, Tu-22 Blinder, et l’arrivée du nouveau et redouté Tu-22M Backfire, l’US Navy confia, à la fin des années 60, à la société Hugues Aircraft, la conception d’un missile air-air unique en son genre.
Bien plus lourd que les AIM-7 Sparrow et AIM-9 Sidewinder qui équipaient alors les chasseurs américains, le missile AIM-54 Phoenix représentait surtout un véritable prouesse technologique pour l’époque, doté qu’il était d’un autodirecteur radar permettant au F-14 Tomcat qui l’emportait de tirer simultanément plusieurs missiles vers plusieurs cibles différentes. Ainsi doté, un Tomcat pouvait engager et détruire 6 bombardiers supersoniques soviétiques à plus de 160 km de distance, avec un missile filant à plus de Mach 4.
Les héritiers du missile air-air à longue portée AIM-54 Phoenix
Si, avec la fin de la guerre froide, le Phoenix n’eut jamais à faire ce pourquoi il avait été conçu, ses avancées technologiques engendrèrent une nouvelle génération de missiles air-air à guidage radar actif, conçus pour intercepter jusqu’à 100 km et au-delà, les avions de combat adverses, y compris les agiles chasseurs. L’heure du combat aérien BVR, Beyond Visual Range, avait sonné, avec des missiles comme l’AIM-120 AMRAAM américain, le MICA français ou le R-77 russe.
Toutefois, ces missiles représentaient davantage une évolution des missiles air-air à moyenne portée à guidage radar semi-actif, comme le Sparrow américain, le Skyfkash britannique ou le Super 530 français, que des héritiers du Phoenix. Dans ce domaine, c’est le R-37 soviétique, code OTAN AA-13 Arrow, qui pouvait s’en prévaloir, avec une portée de 150 km, un guidage radar actif et une conception visant à éliminer les avions de soutien occidentaux, comme les AWACS ou les avions ravitailleurs.
Il reste 75 % de cet article à lire, Abonnez-vous pour y accéder !
Les abonnements Classiques donnent accès aux
articles dans leur version intégrale, et sans publicité,
à partir de 1,99 €.
On a aucunes infos vérifiées sur les capacités réelles du météor a part la kill zone et une portée commerciale. Vu la structure de ce missile il est très probable que sa portée dépasse de très loin la théorie ( un peu comme les SCALPs avec les versions nationales ou export )
Il y a tout de même des informations qui ne trompent pas, comme la taille du missile qui exclue qu’il puisse dépasser les 200/220 km de portée isoniveau. Le cas du Scalp export est différent, car les missiles de croisière exportés n’ont pas le droit de dépasser une portée de plus de 300 km. C’est bien pour cela que les PL-17, R-37M et autres LREW sont ou seront bien plus imposants. A un moment, il faut stocker le carburant necessaire.