Le programme GCAP de chasseur de 6ᵉ génération prêt à accueillir de nouveaux partenaires

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Les postures de certains des participants au programme GCAP et au SCAF, ces dernières semaines, ont sensiblement évolué au sujet de leur ouverture potentielle à d’autres partenaires, alors que le président français est en mission de séduction en Suède, et que l’Italie et la Grande-Bretagne, se disent ouverts à l’arrivée de nouveaux participants dans les années à venir. On peut dès lors se poser la question : la guerre des programmes européens d’avion de combat de nouvelle génération, a-t-elle débuté ?

Un changement radical de discours autour du programme GCAP

Il n’y a de cela que quelques semaines, le Japon avait, poliment, mais fermement, rejeté la proposition de candidature formulée par Riyad pour rejoindre le programme GCAP. Bien que soutenue par Londres et Rome, la demande saoudienne était jugée trop anticipée par Tokyo, alors que la phase de conception initiale, celle qui justement sert à définir les arbitrages clés du programme en matière de technologies, de capacités et de performances, ne s’achèverait qu’en 2026.

programme GCAP Eurofighter Typhoon Arabie Saoudite
Le refus nippon pour participer au programme GCAP, ne semble pas avoir dissuadé Riyad d’acquérir la quarantaine de Typhoon supplémentaires prévus, maintenant que Berlin a levé son véto.

Le veto de Tokyo avait du sens. En effet, une règle empirique veut que les couts et délais de conception d’un système complexe, comme un avion de combat, augmente avec la racine carrée du nombre de participants. Ainsi, un programme à deux partenaires, sera 1,4 plus cher et plus long, que le même programme réalisé par un unique acteur, mais ne coutera que 70 % d’un développement individuel, à chaque participant.

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En outre, plus le nombre de participants est élevé, en particulier lors de la phase de conception initiale, plus les contraintes imposées par chaque participant seront nombreuses, et donc plus l’appareil, à terme, sera lourd et complexe. Ce, sans même parler des attentes parfois incompatibles entre acteurs, nécessitant des renoncements importants ou, comme c’est souvent le cas, l’abandon du programme.

Il n’aura cependant pas fallu longtemps à Londres et Rome, pour rebondir après cet échec. En effet, par la voix du ministre italien de la Défense, Guido Crosetto, les trois partenaires ont fait savoir qu’ils étaient désormais disposés à accueillir de nouveaux participants à leur programme, une fois cette phase de conception initiale terminée, à partir de 2026.

L’arrivée de la Belgique, et les convergences avec la Suède du programme SCAF

Cette annonce est intervenue le même jour du début de la visite officielle d’Emmanuel Macron en Suède, alors que les autorités suédoises ont annoncé qu’elles se donnaient deux ans pour évaluer leurs besoins et leurs options, pour entamer le développement du successeur du Gripen.

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NGF du programme SCAF
Le programme SCAF va accueillir la Belgique en 2025, et peut-être la Suède en 2026.

Bien évidemment, la participation potentielle de la Suède au programme SCAF, sera au menu des discussions et négociations qui seront menés par le Président français, et son ministre de la Défense qui l’accompagne à Stockholm, avec leurs homologues suédois. D’autant plus que la Suède était initialement un partenaire mineur du programme FCAS et du chasseur Tempest britanniques, à l’origine du programme GCAP.

Paris, Berlin et Madrid, qui pilotent le SCAF, ont d’ailleurs pris une légère avance face au GCAP, puisque la Belgique a d’ores et déjà rejoint le programme avec le statut d’observateur, et devrait le rejoindre de plein droit dès 2025, soit avant la fin de l’étude initiale de la Phase 1B, qui prendra fin en 2027, pour entamer la conception des démonstrateurs, puis des prototypes.

Entre enjeux politiques et commerciaux, et difficultés industrielles, un point d’équilibre difficile à trouver

De toute évidence, les deux programmes d’origine européenne, ont entamé, depuis peu, un démarchage industriel et commercial, pour tenter de fédérer d’autres partenaires, eu Europe, et au-delà.

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