L’avenir du canon électrique est-il dans les petits calibres et la défense antiaérienne ?

- Publicité -

Si les États-Unis ont mis fin à leur programme de canon électrique, ou railgun, en 2021, d’autres programmes, dans le monde, ont persévéré dans cette voix, et semblent atteindre, désormais, une certaine maturité technologique.

C’est notamment le cas du programme chinois, qui semble de plus en plus proche d’essais opérationnels, si l’on en croit les récentes déclarations des ingénieurs chinois en charge de ce projet. Mais la Chine n’est pas la seule à se rapprocher d’une solution opérationnelle, le Japon, ainsi que la France, s’y dirigent aussi rapidement.

Ces programmes partagent, outre un calendrier proche, une approche technologique commune. En effet, loin de chercher à reproduire le système américain de gros calibre, pour remplacer l’artillerie traditionnelle, ils se sont tous tournés vers des munitions de beaucoup plus petit calibre, pour en faire des systèmes antiaériens, antimissiles et antidrones, aux caractéristiques uniques et remarquables.

- Publicité -

Comment fonctionne un canon électrique, ou Railgun ?

Depuis l’apparition de la poudre à canon, en Chine, au XIᵉ siècle, les canons, obusiers et autres bouches à feu, ont tous fonctionné de la même manière. En se consumant, la poudre dégage une grande suppression de gaz chauds, propulsant le projectile dans le tube du canon, et lui donner sa trajectoire.

railgun canon électrique LST chinois
Une des photos en gros plan du Railgun chinois installé pour essais sur le LST de la marine chinoise

De nombreux progrès ont, bien évidemment, été réalisés en dix siècles, que ce soit dans la qualité des poudres, la résistance et la longueur des tubes, la qualité des projectiles etc… Ainsi, les systèmes d’artillerie modernes, ont des performances très supérieures à celle des canons de la Seconde Guerre mondiale, avec une portée souvent plus que triplée à calibre donné, et une précision sans commune mesure.

Le canon électrique, lui, utilise un champ électromagnétique pour conférer au projectile, posé sur un rail (d’où le nom de railgun), sa vitesse initiale. D’un point de vue théorique, cette solution offre de nombreux avantages, pour peu qu’une puissante source électrique soit disponible.

- Publicité -

En particulier, il permet de s’absoudre d’un stock de poudre, à la fois encombrant, particulièrement délicat à transporter, et qui engendre d’importants risques au combat. En outre, il permet de donner au projectile une vitesse initiale au projectile, beaucoup plus élevée, à longueur de tube égal, qu’une propulsion à poudre, y compris au-delà du seuil hypersonique.

De fait, il permet, potentiellement, d’atteindre des portées ou des altitudes inaccessibles aux systèmes d’artillerie conventionnels. Ainsi, lors de ses essais, l’US Navy estimait que son programme de Rail Gun, pouvait atteindre une portée de 200 km avec une vitesse de sortie de bouche de Mach 7, et même au-delà de 350 km, si cette vitesse était amenée à Mach 10.

L’impasse du programme américain de Railgun de gros calibre

Pour autant, le Railgun n’est pas sans contraintes. Comme dit précédemment, il doit disposer d’une puissance électrique importante disponible, à l’instar des armées à haute énergie, laser ou canon à micro-ondes.

- Publicité -
Railgun US navy
Le programme de l’US Navy a été abandonné en juillet 2021

LOGO meta defense 70 Canon électrique Railgun | Analyses Défense | Etats-Unis

Il reste 75 % de cet article à lire,
Abonnez-vous pour y accéder !

Les abonnements Classiques donnent accès aux
articles dans leur version intégrale, et sans publicité,
à partir de 6,90 €.


Inscription à la Newsletter

Inscrivez-vous à la Newsletter Meta-Defense pour recevoir les
derniers articles de façon quotidienne ou hebdomadaire

- Publicité -

Pour Aller plus loin

RESEAUX SOCIAUX

Derniers Articles