L’Estonie veut acquérir 12 canons CAESAR alors que KNDS vise 12 systèmes par mois

Après la Belgique, la République tchèque, le Danemark et la Lituanie, l’Estonie s’apprête à commander 12 canons CAESAR auprès de KNDS-Nexter, pour renforcer son artillerie, selon le ministre de la Défense estonien Hanno Pevkur.

Si cette annonce est incontestablement une excellente nouvelle pour Nexter, ce n’est probablement pas une surprise pour l’industriel. Celui-ci a annoncé, en effet, en marge de la visite du Secrétaire d’Etats américain Anthony Blinken sur son site de Satory, qu’il doublerait, une nouvelle fois, les cadences de production du CAESAR, pour atteindre 12 systèmes par mois, anticipant une probable augmentation des commandes internationales à venir, alors que le canon français montre des performances remarquées en Ukraine.

La guerre en Ukraine révèle les performances des équipements français, et accroit leur attractivité internationale

Longtemps, les spécificités des équipements de défense français, ne parvenaient pas à convaincre en Europe. Décalés vis-à-vis des paradigmes américains, ces équipements hexagonaux étaient souvent plus légers, plus économiques, et faisaient porter leur valeur ajoutée, sur des critères différents de ceux des autres industriels occidentaux.

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3 Commentaires

  1. Merci M. Wolf pour cet éclairage comme toujours interessant et documenté.

    En fait, l’inspiration des ingénieurs du Caesar et cette pratique du raid d’artillerie me font penser à une tradition française centenaire, celle du 75 à tir rapide et de ses « rafales » d’avant 1914.
    Des batteries au nombre de pièces réduit, capables de saturer de 200 obus une zone précise en 5 minutes de feu, sans trop user le matériel, blindées en cas de tir de contre-batterie mais légères néanmoins pour s’éclipser avant.
    Pensés pour la mobilité, les canons français devaient favoriser le mouvement grâce à leur conception d’avant-garde et surtout éviter une guerre de tranchée comme observée en Mandchourie en 1904-1905.
    Et cela a marché face aux Allemands, un temps au moins, malgré le problème de la gourmandise des 75 (elle aussi anticipée, avec les caissons à obus) et celui de la complexité du combat interarmes à l’époque.
    Mais cela n’a pas empêché la guerre de s’enterrer dès l’automne 1914, donnant l’avantage (pas plus décisif d’ailleurs) à l’artillerie lourde de campagne allemande, supérieure (un temps, là encore) à la française.

    Bref. Aujourd’hui comme hier, cette mobilité, cette « agilité » de David contre Goliath font rêver ceux qui désirent ardemment une guerre courte et décisive (à l’ouest). Ou ceux qui veulent défendre (plus à l’est), face à une puissance de feu bien supérieure, faute de pouvoir disposer d’une puissance aussi écrasante que l’ennemi. En somme, elles valorisent la « rusticité » économe des armes françaises, éprouvée (comme il y a 100 ans) en terrain exotique. Tant mieux.
    Mais, hélas, rien de décisif en vue sur le sol européen. et en 1914, les mines n’étaient encore que dans l’enfance…
    J’en reste là de ce petit développement historique.
    À nouveau vous remercier pour le plaisir de vous lire au quotidien.

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