Dans la premiรจre partie de cet article, nous avons montrรฉ qu’un programme Super-Rafale, un appareil de 5แต gรฉnรฉration venant s’insรฉrer en 2035, entre le Rafale F5 en 2030, et le SCAF en 2045, rรฉpondait ร de nombreux besoins, allant de la gestion du risque industriel et militaire entourant le programme Europรฉen, ร l’assurance de prรฉserver l’efficacitรฉ de la dissuasion franรงaise, tout en sรฉcurisant la prรฉsence de la BITD franรงaise, sur le marchรฉ des avions de combat export, sur la pรฉriode 2035-2045.
Deux questions subsistent encore ร ce stade de l’analyse. La premiรจre concerne le programme Super-Rafale lui-mรชme, pour en tracer les grandes lignes, sur la base des objectifs รฉtablis prรฉcรฉdemment.
La seconde, elle, porte sur le nerf de la guerre, le financement d’un tel programme, alors que tous savent ร quel point le budget des armรฉes franรงaises est aujourd’hui contraint, et n’offre aucune flexibilitรฉ pour y intรฉgrer un programme aussi majeur, que celui concernant le dรฉveloppement d’un nouvel avion de combat.
Seconde partie d’un article en deux parties. La premiรจre partie est consultable ici.
Sommaire
Que serait le Portrait-Robot du programme Super-Rafale ?
Sans chercher, bien รฉvidemment, ร dessiner ce que pourrait รชtre ce Super-Rafale, les objectifs et contextes, auparavant รฉtablis, permettent cependant de faire un vรฉritable portrait-robot du programme lui-mรชme, pour en dรฉlimiter certains aspects clรฉs.
Un vรฉritable chasseur de 5แต gรฉnรฉration
D’abord, le Super-Rafale devra se dรฉmarquer du Rafale F5, en se dotant de certaines des capacitรฉs qui, aujourd’hui, font que le F-35 lui est systรฉmatiquement prรฉfรฉrรฉ, lors de compรฉtitions internationales. Pour cela, il sera indispensable de pleinement ancrer le Super-Rafale, dans la 5แต gรฉnรฉration des avions de combat.
La caractรฉristique clรฉ, autour de cette classification ร gรฉomรฉtrie variable, n’est autre que la furtivitรฉ sectorielle, concentrรฉe sur les secteurs avant et arriรจre. Contrairement au SCAF, qui aura une furtivitรฉ globale, celle-ci permet de rรฉduire la portรฉe des radars ennemis, uniquement lorsque les appareils se dirigent vers eux, ou s’en รฉloignent directement, comme pour le F-35.
La furtivitรฉ d’un Super-Rafale n’aura toutefois certainement pas besoin d’atteindre celle du F-35, pour รชtre efficace. En effet, un รฉcart d’un facteur 10, entre une surface รฉquivalente radar (SER) de 0,1 mยฒ et de 0,01 mยฒ, ne reprรฉsente qu’une dizaine de km d’รฉcart en termes de dรฉtection face ร des radars modernes. En outre, l’arrivรฉe prรฉvue des radars basse frรฉquence, du multistatisme et des radars passifs, tendra ร rรฉduire l’efficacitรฉ absolue de la furtivitรฉ au combat, tout au moins, au-delร d’un certain seuil.
Or, les contraintes de conception, pour rรฉduire la SER d’un avion, augmentent avec l’objectif visรฉ, de maniรจre gรฉomรฉtrique. Dรจs lors, la furtivitรฉ visรฉe par le Super-Rafale, devra viser le point prรฉcis faisant la synthรจse entre efficacitรฉ opรฉrationnelle, maintenabilitรฉ, couts et contraintes.
La fusion de donnรฉes est รฉgalement une des composantes dรฉfinissant la 5แต gรฉnรฉration des avions de combat. Toutefois, dans ce domaine, les industriels franรงais pourront s’appuyer sur le Rafale F5, qui en sera dรฉjร largement dotรฉe, raison pour laquelle, d’ailleurs, ce standard ne sera pas rรฉtrocompatible, puisqu’il nรฉcessitera un cรขblage entiรจrement transformรฉ de l’appareil, pour assurer le transport de volumes de donnรฉes trรจs supรฉrieurs ร ceux actuellement employรฉs.
Deux autres caractรฉristiques ont รฉtรฉ รฉvoquรฉes pour la 5แต gรฉnรฉration, bien qu’elles en aient ensuite disparu, pour permettre au F-35 de l’intรฉgrer, car il n’est dotรฉ de ni l’une, ni l’autre. La premiรจre est la Super-croisiรจre, qui permet ร un chasseur de conserver une vitesse supersonique en palier, sans employer la post-combustion, trรจs gourmande en carburant. Le F-22 et le Gripen E/F sont dotรฉs de super-croisiรจre, et le Typhoon, le Rafale, le J-20 et le Su-57, sont censรฉs pouvoir y parvenir รฉgalement.
La seconde est la super-manoeuvrabilitรฉ, ร savoir la capacitรฉ ร รฉvoluer en dehors du rรฉgime de vol de l’avion de combat. Cela suppose, en rรจgle gรฉnรฉrale, l’utilisation de la poussรฉe vectorielle, et des surfaces de contrรดle agrandies, parfois soufflรฉes. Aujourd’hui, seuls deux avions de combat peuvent revendiquer le qualificatif de super-manลuvrabilitรฉ, le F-22 amรฉricain, et le Su-57 russe.
Le fait est, dans le cas du Super-Rafale, si la super-croisiรจre apporterait incontestablement une importante plus-value, l’intรฉrรชt de la super-manoeuvrabilitรฉ tendrait ร s’รฉtioler, l’appareil รฉtant conรงu pour opรฉrer avec des drones de combat, rรฉduisant considรฉrablement les chances que l’appareil soit engagรฉ directement dans un combat tournoyant.
Plus de 50 % des technologies issues du Rafale F5 et 35 % du programme SCAF, pour rรฉduire les couts et les risques
Le Super-Rafale se dรฉfinit comme un avion de gรฉnรฉration intermรฉdiaire, entre le Rafale F5 et le SCAF. Cette qualification se retrouve รฉgalement dans son calendrier de conception (2025-2035 ?), et dans ses missions, ร cheval entre le Rafale traditionnel, et le SCAF de 6แต gรฉnรฉration.
Ce faisant, et sachant que l’appareil devra รชtre conรงu sous contraintes budgรฉtaires, il conviendra d’employer, autant que possible, des technologies provenant de l’un ou l’autre des programmes le bordant.
Idรฉalement, le Rafale รฉtant dรฉjร reconnu comme un appareil fiable et efficace, avec un parc installรฉ qui flirtera ou dรฉpassera les 600 avions de combat dans le monde en 2035, l’emploi d’une majoritรฉ de composants et de technologies provenant du Rafale F5, serait une plus-value opรฉrationnelle et commerciale pour ce nouveau chasseur.
Ceci permettrait, en effet, de rรฉduire les risques industriels, et les efforts de transition des forces aรฉriennes opรฉrant dรฉjร le chasseur franรงais, et dรฉsireuses de se porter acquรฉreuses du nouvel appareil.
ร l’autre bout du spectre, viennent les technologies destinรฉes au SCAF, notamment celles qui porteront sur l’engagement coopรฉratif, le cloud de combat et l’utilisation des drones. En effet, plus le Super-Rafale embarquera ces technologies destinรฉes au SCAF, dรฉveloppรฉes par l’industrie de dรฉfense franรงaise, plus la transition ascendante vers SCAF des utilisateurs de Super-Rafale, sera simplifiรฉe, y compris pour les armรฉes franรงaises. Par ailleurs, l’utilisation de ces technologies SCAF, permettra d’anticiper des retours d’expรฉrience prรฉcoces, pour en รฉvaluer le bon rรฉglage, ร bord et autour du NGF.
Une partie technologique centrale, concernera des dรฉveloppements spรฉcifiques au Super-Rafale. Concrรจtement, il s’agira, ici, de rรฉpondre aux besoins propres au programme, s’il y en a, mais aussi de palier les consรฉquences de la coopรฉration europรฉenne autour de SCAF, concernant l’รฉvolution des compรฉtences et savoir-faire des industriels franรงais, qui en seront privรฉs en raison de ce partage.
Bien รฉvidemment, pour rรฉduire les couts, les dรฉlais et les risques, il conviendrait de diminuer, autant que possible, cette partie spรฉcifique, de sorte qu’idรฉalement, le dรฉcoupage technologique du Super-Rafale serait composรฉ de 50 % de technologies Rafale F5, de 35 % de technologies SCAF, et de 15 % de technologies spรฉcifiques.
Cette dรฉcomposition pourrait se considรฉrer comme scalaire. Ainsi, dans le cas des turborรฉacteurs de l’appareil, la simple transposition du M88 du Rafale pourrait s’avรฉrer insuffisante pour un avion qui risque de prendre quelques tonnes vis-ร -vis de son prรฉdรฉcesseur. Or, le nouveau turborรฉacteur du SCAF, lui, ne sera pas entiรจrement dรฉveloppรฉ, ร ce moment-lร .
Toutefois, ร ce moment-lร , il est probable que Safran aura dรฉjร bien avancer sur les briques technologiques du SCAF, concernant les parties chaudes. Ce faisant, il pourrait, sans grand risque, concevoir un moteur Intermediate, poussant 7,5-8/12-13 tonnes, pour garantir la supercroisiรจre du super-Rafale, tout en reprenant les briques technologiques du m88, lorsque cela sera possible.
Outre la furtivitรฉ, la crรฉation d’un turborรฉacteur de gรฉnรฉration intermรฉdiaire, mais aussi des รฉvolutions du radar RBE-2 et du systรจme d’autodรฉfense SPECTRA, capterons probablement l’essentiel du budget de R&D de ce programme, qui s’appuiera, ร son lancement, sur les munitions et les drones des deux programmes le bordant.
Un systรจme de systรจmes organisรฉ autour des drones de combat et de l’engagement coopรฉratif, en particulier avec le Rafale
D’un point de vue opรฉrationnel, le Super-Rafale divergera du Rafale F5, par sa capacitรฉ ร mettre en ลuvre des systรจmes dรฉportรฉs, directement au-dessus de l’espace aรฉrienne contestรฉ, notamment grรขce ร la furtivitรฉ.

Pour cela, le Super-Rafale devra รชtre capable de contrรดler diffรฉrents modรจles de systรจmes dรฉportรฉs, y compris le drone de combat qui est actuellement dรฉveloppรฉ pour le Rafale F5, ainsi que les Remote Carrier du SCAF.
Il devra, aussi, disposer de systรจmes de communication avancรฉs, et d’une capacitรฉ de traitement des donnรฉes en provenance de ses propres capteurs, ainsi que de ceux de ses drones, des appareils de soutien, et des Rafale F4/F5 opรฉrant avec lui, et ainsi devenir, une vรฉritable plateforme de combat.
Dรจs lors, comme SCAF, le Super-Rafale devra รชtre conรงu comme un systรจme de systรจmes, le terme systรจmes prenant ici une dรฉfinition scalaire รฉlargie, puisque pouvant reprรฉsenter un programme ร part entiรจre, comme le Rafale ou le SCAF. Il devra รฉgalement, ร des fins de compatibilitรฉ, employer un cloud de combat pouvant communiquer avec celui du SCAF, ainsi qu’un vaste champ de mรฉthodes d’engagements coopรฉratifs.
Toutefois, le Super-Rafale devra รฉgalement รชtre apte ร opรฉrer aux cรดtรฉs de Rafale, en particulier en soutien de ces appareils, et devra donc disposer des mรชmes attributs opรฉrationnels que celui-ci, en emportant des armements et en mettant sa furtivitรฉ, voire sa vitesse, au service des autres appareils.
Un nouvel avion de combat naval, pour l’รฉchรฉance 2035
Enfin, et c’est essentiel, le Super-Rafale devra รชtre un chasseur embarquรฉ, susceptible d’opรฉrer, au besoin, ร bord du Charles de Gaulle, et pas uniquement ร bord du PANG. Cette caractรฉristique permettra, en effet, de remplacer les Rafale M livrรฉs en 2001 et 2002, qui ne pourront rester en parc jusqu’en 2045 et l’arrivรฉe du SCAF, et devront รชtre remplacรฉs, au plus tard, autour de 2035.
En outre, la Marine nationale n’exclut pas, aujourd’hui, de pouvoir prolonger le Charles de Gaulle au-delร de 2038, date actuellement prรฉvue pour l’entrรฉe en service du PANG. Il faudra cependant attendre la prochaine IPER du porte-avions, prรฉvue pour 2027, pour dรฉterminer si le porte-avions pourra soutenir une nouvelle recharge de ses rรฉacteurs, en 2028, et ainsi รชtre prolongรฉ de 10 ans ร compter de 2038, dotant la Marine Nationale de deux porte-avions, le temps, peut-รชtre d’en construire un nouveau.
Un Super-Rafale M, aux caractรฉristiques embarquรฉes proches de celles du Rafale F5, permettrait, en outre, d’imaginer la conception d’un second porte-avions franรงais, plus lรฉger et moins cher que le PANG, pouvant, lui, susciter de l’intรฉrรชt sur la scรจne internationale, pour en accroitre la soutenabilitรฉ budgรฉtaire.
Reste que, pour รชtre efficace, un Super-Rafale M devra, trรจs certainement, รชtre un appareil biplace, le dรฉlai sur ce programme รฉtant certainement trop court, pour imaginer pouvoir efficacement confier ร un unique pilote, la charge du contrรดle d’un ou plusieurs drones de combat, sans l’assistance d’un officier systรจmes d’armes. Cela suppose aussi qu’au moins un des drones d’accompagnement actuellement en conception, loyal Wingmen ou Remote Carrier, puisse opรฉrer ร partir du porte-avions, d’une maniรจre ou d’une autre.
Quels marchรฉs et quel modรจle de financements pour le Super-Rafale ?
Maintenant que nous avons une vision de ce que pourrait รชtre le Super-Rafale, nous sommes en mesure d’en dรฉterminer le marchรฉ adressable, pour les armรฉes franรงaises comme internationales, mais aussi, et surtout, d’aborder l’รฉpineux problรจme du financement d’un tel programme.
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L’รฉtude sur un financement alternatif est intรฉressante , il y a aussi le club Rafale qui pourrait , prendre des options sur des Super-rafales et donc participer au financement du projet. Nous avons toujours le problรจme du sous-dimensionnement de la flotte, environ 200 unitรฉs,mais nous aurons jamais les moyens d avoir 400 super-rafales, donc un remplacant du Mirage 2000 serait pertinent.
Une nouvelle coalition basรฉe non pas sur une plateforme commune mais sur des composants communs, radar, moteur etc., pourrait exister vec la Suede qui irait vers un bi-moteur et un mono-moteur
merci de votre rรฉponse, oui je comprend que l’on navigue un peu ร vue, mais je pense que depuis quelques annรฉes on est reparti dans l’envie de programmes communs ร plusieurs pays, et qui ne correspondent pas ร nos besoins et nos capacitรฉs d’export. chacun essaye de tirer la couverture ร soi et au final nous avons un canard boiteux qui ne satisfait personne. je pense que nous avons les capacitรฉs nรฉcessaires pour concevoir nos armements seuls et des ingรฉnieurs compรฉtents dans tous les domaines. dassault fait de savions seul depuis bientot 80 ans et sait les vendre ร conditions que l’on ne lui mette pas des batons dans les roues. pourquoi lui imposer des partenaires (dont il ne veut pas) qui ne feront que le piller. ouvrons les yeux , vous le dites vous mรชmes les coopรฉrations ne font que rajouter du prix dans la conception et au final nous perdons des compรฉtences et des emplois en fabrication.
bien sur nos politiques ont besoin de faire mousser, question lisent ils vos articles de temps en temps, cela pourrait leur donner de bonnes idรฉes, pour une fois…
fausse manip, je reprend : la soute doit dรฉfinir la taille de l’avion, enfin j’imagine, et dons si elle ne sert pas vraiment pourquoi avoir un avion aussi gros, sauf pour faire plaisir ร nos amis allemands, qui eux s’en fichent du scaf navalisรฉ et de la taille du futur porte avions. cela donne l’impression que pour vouloir faire des programmes conjoints, nous nous lanรงons encore dans une usine ร gaz dont nous feront les frais. il n’y a qu’ร voir le programme A400 et tous ses dรฉboires et qui est aujourd’hui invendable du fait de la ligne des allemands sur les exportations d’armes. il y aurait surement matiere ร y rรฉflรฉchir et je pense que les cadres dirigeants de dassault doivent y penser fortement.
Je pense que la question que vous posez est exactement celle que se pose aujourd’hui l’US Air Force au sujet du NGAD, ร savoir, quelles doivent รชtre les caractรฉristiques de l’avion de combat de 6แต gรฉnรฉration, sachant que ce seront les drones qui porteront le feu. C’est aussi pour cela que je pense qu’un Super Rafale, en avion de transition, permettrait d’en apprendre beaucoup, car nous manquons d’expรฉrience terrain dans ces domaines, notamment sur la maniรจre dont il faut utiliser la furtivitรฉ. ร mon sens, mรชme si des gens trรจs brillants travaillent sur le sujet, nous avanรงons en grande partie ร l’aveugle dans ce domaine, car nous sommes aujourd’hui totalement incapables d’imaginer l’environnement de la guerre aรฉrienne en 2050, tant l’arrivรฉe des drones, de l’IA, du spatial, voire du quantique, va rรฉvolutionner tout cela. Un peu comme si en 1920, il fallait imaginer le F-86 Sabre … voyez ?
Jusqu au jour ou l allemagne demander au nom de l’ue que la France mette ร disposition son (ses) PA ร l UE
pour en revenir au scaf , dont la dรฉfinition si j’ai bien compris, est d’avoir un avion lourd, avec une soute ร munitions, discret et avec un assez gros rayon d’action, donc les besoins des allemands. pourquoi avoir une soute et รชtre discret s’il doit diriger des drones (super discrets) qui feront le travail de pรฉnรฉtration de l’ennemi et qui iront au contact. la soute ne sert plus dans ce cas et elle dรฉfinit un peu la t
oui c’est juste l’un dรฉfinit la taile de l’autre. seulement si le scaf (tombe ร l’eau) c’est bien sur de l’humour, le pang sera engagรฉ sur sa taille de 80000 tonnes et il ne sera plus possible de revenir en arriere sur la conception car les รฉtudes prennent beaucoup de temps, et la durรฉe de vie du cdg n’est pas รฉternelle.
oui c’est juste, et peut etre serait il declinรฉ en version marine, ce qui permetrait de remplacer les avions du charles avant 2045, s’ils volent encore ? question les drones qui doivent accompagner le rafale ou scaf sont censรฉs faire quelle taile, plus grands ou รฉgal. car je suis perplexe par le fait que le successeur du cdg, doive faire 80000 tonnes. le prix va etre coquet alors qu’il serait peut รชtre plus judicieux d’en faire 2 de 50/55000 tonnes et que l’on ai une prรฉsence ร la mer constante comme avant 2000 avec le foch et le clem.
qu’en pensez vous ?
Les dimensions du PANG sont la consรฉquence de celles de SCAF. Pour pouvoir embarquer 24 ร 30 SCAF, il faut un bateau de 80 000 tonnes. Tant que SCAF continue, il n’y a pas le choix, sauf ร se tourner vers un Super Rafale de 25 tonnes, comme le Rafale, qui pourrait, alors, se satisfaire d’un bateau de 50/60 000 tonnes. Il serait alors mรชme possible d’en faire un nuke, et un conventionnel, pour pouvoir l’exporter.
Je suis dubitatif. Dassault dรฉveloppe une nouvelle cellule pour le Rafale F5 ร partir de 2030, et le SCAF pour 2045.
Y a t-il la place, les รฉquipes et les moyen entre les 2 pour intercaler un autre projet ?
Ne faudrait il pas mieux intรฉgrer dรจs le Rafale F5 une furtivitรฉ accrues pour en faire ce fameux Super Rafale ?
Si, ce serait le bon sens. Cela dit, le problรจme est qu’aujourd’hui, on considรจre ยซย 15 ansย ยป comme un dรฉlai court, alors que c’etait un pas gรฉnรฉrationnel auparavant (รฉcart entre le Mirage III et le Mirage F1, entre le F1 et le 2000, et entre le 2000 et le Rafale). La Chine revient ร un tempo de 15 ans, et les รtats-Unis semble vouloir y revenir รฉgalement (cf article d’aujourd’hui). Il ne faut pas rester avec ce logiciel bloquรฉ sur un avion / une gรฉnรฉration / 50 ans. Il n’est plus d’actualitรฉ.
Or, F5 n’est pas une nouvelle cellule, juste un nouveau cรขblage en fibre optique, pour transporter plus de data. Personne ne prendra le F5 pour un nouvel appareil, en particulier pas ร l’export. Un Super Rafale, en revanche, c’est prรฉcisรฉment un F5 + une nouvelle cellule furtive et deux M88 boostรฉs. Et lui sera, effectivement, considรฉrรฉ comme un nouvel appareil.
N’oublions pas, non plus, que les chances que SCAF aille ร terme ne dรฉpassent pas les 50 %, en รฉtant optimiste.
Jโaimerais tant que lโon refasse des avions. Je ne sais pas quoi dire ร me enfants avec un Rafale qui a commencรฉ ร voler en 1986. Lโaรฉronautique sclรฉrosรฉe ne fait rรชver personne mรชme si jโaime le Rafale. En leur temps, une รฉquipe dโingรฉnieurs sโest vu confier l tรขche de produire des P40 Warhawks. Ils ont clairement refusรฉ et conรงu le P51. Allez quoi! On fait une meilleure cellule!
Merci pour cette belle analyse qui, dans un monde plus rationnel, devrait convaincre nos dirigeants. Elle suscite deux interrogations de ma part :
– quel est le plan B si nos dรฉcideurs tardent ร suivre, car Dassault Aviation ne reprendra certainement pas le modรจle de financement du Mirage 4000 …
– d’un point de vue strictement marketing, et sans remettre en cause les caractรฉristiques dรฉcrites dans l’article, vaut-il mieux, pour les clients ayant passรฉ commande, comme les EAU ou les prospects, parler de Rafale F6 ou de Super-Rafale ?
bon article bien exposรฉ et clair. nos politiques auront ils pour une fois un รฉclair de luciditรฉ pour en saisir les avantages, au lieu d’aller se jeter dans les bras de programmes conjoints qui ne dรฉbouchent que sur des problรจmes, surtout avec les allemands qui au niveau exportation ne crรฉent que des ennuis ร leurs alliรฉs.
si nosu continuons le scaf avec eux, dassault n’exportera plus aucun avion apres 2050 et ce sera fini d’une belle aventure…
puisse nos politiques y rรฉflรฉchir , s’ils en ont le temps entre leurs disputes autour de qui sera le chef !