Le premier ministre Narendra Modi avait annoncé la prochaine acquisition, pour la Marine indienne, de trois sous-marins Scorpene de Naval Group supplémentaires, ainsi que de 26 avions Rafale de Dassault Aviation, pour équiper le nouveau porte-avions indien, l’INS Vikrant, à l’occasion de sa visite officielle en France, dans le cadre des célébrations du 14 juillet 2023.
Alors que les négociations devaient être menées rapidement, comme initialement annoncé, celles-ci s’étalèrent dans le temps, avant d’être suspendues, pendant plusieurs mois, par les élections législatives indiennes, qui se sont tenues au printemps 2024.
Celles-ci reprirent en juin, après une nouvelle victoire électorale, bien que moins absolue, du premier ministre sortant. Ces derniers mois, donc, les négociations se sont accélérées, avec de nouvelles offres, notamment tarifaires, de la part de Dassault, pour les 22 Rafale M et les 4 Rafale B attendus, et par le couple formé par Naval Group et les chantiers Navals Mazagon, de Mumbai, qui seront en charge de construire les trois nouveaux sous-marins.
Et à en croire les déclarations récentes de l’amiral Tripathi, le chef d’état-major de la Marine indienne, ces deux contrats sont en phase finale, et pourraient donc être signés dès le début de l’année 2025.
Sommaire
Le chef d’état-major de la Marine indienne annonce que la commande des Rafale M et sous-marins Scorpene pourrait être signée dès janvier 2025
Les articles Actualités Défense sont accessibles en intégralité pendant 48 heures après leur publication.
Pour lire cette analyse complète et accéder aux autres contenus réservés, vous pouvez vous abonner ou vous connecter si vous êtes déjà abonné.
Bonjour
Personnellement je considère que c’est un mal pour un bien. Des le départ cela ne pouvait pas fonctionner correctement. Trop de différence dans les besoins opérationnels de chacun. L’entrée de l’Espagne dans le programme afin d’affaiblir l’influence française n’allait pas dans le bon sens.
Pour reprendre un article déjà paru, il serait préférable de développer un programme en commun avec la bitd suédoise sur la base d’un biplace bimoteur (chasseur moyen) sous (moa) responsabilité française et un monoplace monomoteur (chasseur léger) sous (moa)responsabilité suédoise avec une communalité importante entre les deux appareils (80%) par exemple serait bien (avionique, moteur, etc… ) et loyal wingmen commun aux deux.
De plus, la version monomoteur pourrait servir de base a la dronisation du chasseur.
Les deux bitd conserverait de fatigue compétence, savoir faire et autonomie aéronautique. Bref des valeurs communes aux deux bitd.
Qu’en pensez vous ?
Je pense que ce commentaire n’est pas sous le bon article 😉
oui je ne comprenais pas non plus la correspondance avec l’inde ?
Je suis en désaccord avec votre conclusion sur le « choc des modèles » entre une Inde démocratique et une Chine totalitaire. La part de la nature de ces régimes dans le risque de conflit semble à nuancer.
Delhi suit depuis des années une trajectoire interne assez peu démocratique et semble faire peu de cas de ces valeurs quand il s’agit de politique étrangère. Pour nous revendre du brut russe raffiné en Inde, pas de considérations démocratiques qui tienne.
Quant à la Chine, toute autoritaire qu’elle soit, elle reste extrêmement mesurée si on la compare sur le temps long à l’attitude des « aspirants première puissance mondiale » comme l’Allemagne de Guillaume II à l’aube de la Grande Guerre. La Chine pratique pour l’instant une politique du fait accompli, pas de l’agression à grande échelle.
En revanche, la question territoriale ou tout simplement le jeu des alliances qui se mettrait en branle à partir d’une étincelle mineure sont des risques de conflit bien plus plausibles.
Ceci dit c’est toujours un plaisir de vous lire, vos articles sont d’une richesse inégalée sur les questions de défense.
Disons que vu la réaction épidermique de Pékin vis-à-vis de la démocratie hong-kongaise, on peut penser que ce type de modèle pose un sérieux problème aux autorités du pays. En outre, je ne prendrai pas la stratégie de fait accompli chinoise actuelle comme un marqueur structurel de la stratégie du pays. À mon sens, c’est la seule stratégie applicable tant que l’APL est en phase de transition. Dès lors qu’elle aura effectivement terminé sa mutation profonde, d’ici à 2030, on peut largement craindre un rapide durcissement des menaces chinoises. On peut aujourd’hui en voir les prémices avec les Philippines par exemple, sans parler de Taïwan.
Dans tous les cas, la trajectoire démographique et économique de l’Inde va nécessairement menacer la suprématie chinoise en Asie, et dans l’océan Indien. Je crains qu’une fois le cas de Taïwan réglé, d’ici à 2030-2033, le PCC décide de faire exploser l’Inde, comme la Russie essai de faire exploser l’OTAN aujourd’hui. Or, New Delhi reste aujourd’hui exclusivement focalisé sur la menace Pakistanaise, sans tenir compte de la menace chinoise, et encore moins la menace d’un double front sino-pakistanais. Il suffit de regarder le dimensionnement des forces terrestres et aériennes indiennes, pour s’en convaincre. D’ailleurs, il ne fait aucun doute qu’Islamabad soit instrumentalisé comme proxy chinois contre l’Inde aujourd’hui.