vendredi, septembre 5, 2025

Donald Trump entend monnayer la protection US bien au-delà du seul effort de défense à 3%

Ce week-end, le nouveau président élu américain, Donald Trump, a réitéré ses déclarations concernant un éventuel retrait américain de l’OTAN, si les européens n’acceptaient de « payer ce qu’ils doivent » aux États-Unis.

Cette menace n’a rien de nouveau, puisque a maintes fois été répétée par le candidat Trump, tout au long de la campagne présidentielle, dès l’hiver 2023. Longtemps, elles furent interprétées comme portant sur la seule augmentation de l’objectif d’effort de défense pour les alliés européens et asiatiques des États-Unis, afin d’atteindre un plancher représentant 3 % de PIB.

Si, cette fois encore, l’objectif de 3 % a été évoqué par le désormais président élu, lors d’une interview donnée ce week-end à NBC News, une seconde priorité, moins avouable, mais certainement beaucoup plus importante dans l’esprit de Donald Trump, est apparue à cette occasion. De toute évidence, celui-ci entend monnayer l’avenir de la protection accordée par les États-Unis, vis-à-vis de leurs alliés, au rééquilibrage du solde commerciale avec des pays.

L’Europe et les alliés des États-Unis dans le viseur de Donald Trump depuis le début de la campagne présidentielle américaines

La protection accordée par les États-Unis à leurs alliés, spécialement dans la région Pacifique et au sein de l’OTAN, a été l’un des principaux sujets internationaux présentés par le candidat Trump, à l’occasion de la campagne présidentielle américaine, débutée à l’hiver 2023, et terminée ce 5 novembre, avec la victoire du candidat républicain.

victoire électorale donald trump
Le président élu Donald Trump a répété, a pluseurs reprises, que les membres de l’OTAN devront « payer leur dû » pour bénéficier de la protection américaine. Longtemps, cette phrase était interpretée comme une exigence concernant l’effort de défense des pays européens. Il se pourrait bien que cette éxigence, évoquée par Trump, n’ait été qu’un leurre pour cacher ses véritables objectifs, concernant les négociations commerciales à venir.

Aux dires de Donald Trump, les membres de l’OTAN, ainsi que les alliés des États-Unis dans le Pacifique, comme l’Australie, la Corée du Sud, le Japon ou Taïwan, bénéficieraient de la protection offerte par les armées américaines, et la dissuasion du pays, sans jamais participer équitablement à cet effort de défense global.

Ainsi, alors que les Européens atteignent tout juste, en 2024, un effort de défense moyen de 1,97 %, proche des 2 % exigés par le sommet de l’OTAN de Londres en 2014, Trump a répété, à plusieurs reprises, lors de la campagne, que les membres de l’Alliance Atlantique, et plus généralement, les alliés des États-Unis, ne « payez pas leur dû » à Washington dans cet effort.

Longtemps, les dirigeants de ces pays ont assimilé ces exigences à l’élévation du seuil de l’effort de défense à 3 % du PIB, évoqué effectivement à plusieurs reprises par le nouveau président élu, ces derniers mois.

Le nouveau président américain veut imposer un effort de défense à 3 % PIB aux membres de l’OTAN

Il faut dire que l’hypothèse peut sembler raisonnable. En effet, si les membres de l’OTAN portaient l’effort de défense moyen à 3 %, les européennes disposeraient, ensemble, de 200 Md€ supplémentaires chaque année, et d’un budget cumulé de 600 Md€, soit le second budget de la planète, et plus de quatre fois le budget dont disposent les armées russes.

parade miltiaire pologne
avec un effort de défense supérieur à 4 %, et de très importants contrats d’importation avec les indsutriels américains, la Pologne fait office de très bon élève de la doctrine Trump en Europe. On peut d’attendre à un renforcement sensible du rôle de Varsovie au sein de l’OTAN, et à l’augmentation du nombre de troupes US déployées dans le Pologne, sous l’égide du nouveau président américain.

Il reste 75 % de cet article à lire, Abonnez-vous pour y accéder !

Logo Metadefense 93x93 2 Négociations internationales | Actualités Défense | Alliances militaires

Les abonnements Classiques donnent accès aux
articles dans leur version intégrale, et sans publicité,
à partir de 1,99 €. Les abonnements Premium permettent d’accéder également aux archives (articles de plus de deux ans)

ABONNÉS : Si vous voyez ce panneau, malgré votre abonnement, videz le cache de votre navigateur pour régler le problème.


Publicité

Droits d'auteur : La reproduction, même partielle, de cet article, est interdite, en dehors du titre et des parties de l'article rédigées en italique, sauf dans le cadre des accords de protection des droits d'auteur confiés au CFC, et sauf accord explicite donné par Meta-defense.fr. Meta-defense.fr se réserve la possibilité de recourir à toutes les options à sa disposition pour faire valoir ses droits. 

Pour Aller plus loin

6 Commentaires

    • bonjour, cela fait déjà de nombreuses années que nous sommes leurs POTOS (qui est une race de petits chevaux au pays basque) surtout dans la marine nationale ou nos pilotes de l’aero navale font leur formation porte avion aux states et aux coopérations au niveau des porte avions français et américains. jusqu’ici il n’y avait que nos pilotes qui osaient se poser sur PA américains (ce qui n’était pas très complqué pour eux au vu de la taille de PA américains par rapoort au « grand charles ». mais ils ont relevé le défi puisque des super hornet ont fait quelques posé sur notre PA. il faut dire qu’ils ne pouvaient pas admettre que nos pilotes étaient emilleurs que les leurs, hihi.
      dans d’autres domaines de la marine nos amis yankees nous reconnaissent aussi de tres belles capacités, voir de l’admiration, ce qui n’est pas fréquent chez les ricains.

    • La France a le même problème que les Usa vis-à-vis de l’Allemagne: un déficit commercial énorme. L’Allemagne pourrait le compenser en achetant des armes françaises. Mais l’Allemagne a plus besoin du marché américain que du marché français. Et donc vous avez raison. De surcroît, il y a des questions de prestige national non résolus en plus côté Allemagne.
      Du coup, la France a changé de discours vis à vis de l’Allemagne: taxes sur les grosses voitures (malus automobile), tentative de péages poids lourds sur les routes nationales, opposition franche sur les dossiers énergétiques. La pression augmente et ne cessera d’augmenter jusqu’à un retour à l’équilibre commercial.

RESEAUX SOCIAUX

Derniers Articles

Derniers commentaires

error: La copie des articles n'est pas autorisée