jeudi, décembre 11, 2025

En Bref : 7000 missiles de croisière pour les armées britanniques, le J-35A chinois à l’offensive, l’Indonésie retourne vers le KF-21 Boramae…

Comme souvent, l’actualité Défense a été particulièrement dense ces derniers jours. Si tous les sujets ne justifient pas une analyse approfondie, certains méritent néanmoins un éclairage plus appuyé tant ils illustrent des dynamiques stratégiques en cours, ou à venir.

Ainsi, à Londres, le chef d’état-major britannique a jeté un pavé dans la mare en évoquant l’ambition de doter le Royaume-Uni de 7 000 missiles de croisière, bouleversant les équilibres capacitaires conventionnels dans une logique de dissuasion renforcée. Au Salon du Bourget, Pékin a choisi de frapper les esprits en exposant le J-35A, chasseur de 5ᵉ génération destiné à l’export, alors même que l’appareil n’est pas encore officiellement intégré dans les forces aériennes chinoises.

Pendant ce temps, l’Indonésie continue d’alimenter l’incertitude stratégique en multipliant les engagements non contraignants autour de plusieurs programmes d’avions de chasse — Rafale, F-15EX, Kaan, KF-21 — dans une logique aussi bien politique qu’industrielle. Outre-Atlantique, la frégate américaine Constellation continue d’accumuler les retards et les surcharges, au point de poser la question de la capacité de l’US Navy à concevoir des navires de combat en dehors du gabarit des destroyers lourds.

Enfin, au Bourget toujours, ArianeGroup a dévoilé pour la première fois son concept de missile balistique MRBM “Deep Strike”, jetant les bases d’une capacité européenne de frappe conventionnelle de précision à très longue portée, en dehors du cadre nucléaire.

Le Royaume-Uni veut 7 000 missiles de croisière pour renforcer sa dissuasion conventionnelle

Lors d’une audition devant la commission de la Défense de la Chambre des Communes, le chef d’état-major des armées britanniques, l’Amiral Sir Tony Radakin, a déclaré que la constitution d’un stock de 7 000 missiles de croisière représentait « l’un des changements les plus importants » introduits par la récente Revue stratégique de défense britannique. Selon lui, cet arsenal conventionnel massif vise à offrir au Royaume-Uni une capacité de riposte graduée bien plus crédible face aux menaces de haute intensité, en particulier celles posées par la Russie.

Accès abonné

Cet article est réservé aux abonnés Meta-Defense

Vous consultez cet article depuis l’application MDefense. Pour respecter les règles de l’App Store et de Google Play, il n’est pas possible de souscrire un abonnement directement dans l’application.

Pour découvrir les offres d’abonnement et vous abonner, merci de passer par le site meta-defense.fr. Vous pourrez ensuite revenir dans l’application et accéder à vos contenus abonnés en vous connectant avec le même e-mail.

Le bouton « Découvrir nos offres d’abonnement » ouvre un écran dédié dans l’application, qui vous expliquera comment consulter les offres sur le site Meta-Defense. Aucune souscription n’est réalisée dans l’application elle-même.

Publicité

Droits d'auteur : La reproduction, même partielle, de cet article, est interdite, en dehors du titre et des parties de l'article rédigées en italique, sauf dans le cadre des accords de protection des droits d'auteur confiés au CFC, et sauf accord explicite donné par Meta-defense.fr. Meta-defense.fr se réserve la possibilité de recourir à toutes les options à sa disposition pour faire valoir ses droits. 

Pour Aller plus loin

4 Commentaires

  1. Concernant le Deep Strike, une portée maximale de 2000 km me semble nettement insuffisante.
    Il doit pouvoir atteindre la région de Moscou sans pour autant être déployé sur un territoire allié.
    Pour rappel, il semble que certains missiles balistiques iraniens peuvent atteindre la France.
    Pour la portée 1000 km voire plus, nous aurons le système « Foudre », dont les 26 exemplaires prévus soit dit en passant me semblent toujours aussi peu dissuasifs si j’étais à la place d’un agresseur. Mais apparemment des voies s’élèvent pour en augmenter le nombre…

    • Ne mélangeons pas tout. Le système Foudre de T&G ne concerne que le lanceur, pas la munition. Celle ci est développée par ailleurs, et sa portée n’est que de 150 km : https://meta-defense.fr/2025/04/10/lance-roquette-multiple-dga-2026/
      2000 km, ce n’est peut être pas assez pour atteindre Moscou depuis Strasbourg, mais largement assez pour atteindre la bande de 500 km dans la profondeur du dispositif russe au besoin. Et on peut raisonnablement douter que la France puisse envoyer d’effectuer des frappes de décapitation politique conventionnelle contre la Russie, ou pire, des frappes de terreurs. Quant à frapper l’industrie russe, il faudrait passer à plus de 3500 km de portée, ce serait un tout autre missile. La combinaison 1000-2000 km marvé est un bon compromis en termes de coûts de conception, coûts d’utilisation. (Et donc nombre) et performances, d’autant que l’on peut imaginer une version navale et/ou anti navire.

      • Et on peut imaginer que la charge militaire serait autrement plus importante sur un missile balistique (+/- 500 Kg) que sur une roquette ou même missile balistique de taille intermédiaire (>200kg ?), donc plutôt deux systèmes complémentaires. Il est urgent de réinvestir ce segment en général, espérons que les commandes suivront rapidement pour encourager l’innovation de nos champions nationaux et renforcer notre dissuasion conventionnelle….

        • ce n’est pas la taille qui est intermédiaire, c’est la portée. Plus la portée est longue, plus le missile est imposant, et plus la charge utile est éevlée, en general.
          SRBM -> courte portée (Short range ballistic Missile) -> 300 à 1000 km -> +- 500 kg de charge militaire (exemple Iskander-M // Fattah // PrSM..)
          MRBM -> Moyenne portée (Medium Range BM) -> 1000 à 3000 km -> 1 tonne de charge militaire (ex DF-21 // Shahab-3 // Kinzhal) -> MARV possible / Planeur hypersonique (DF-17)
          IRBM -> Portée intermédiaire (Intermediate Range) -> 3000 à 5500 km -> 1,500 km -> 1 à 2 tonnes MIRV (Oreschnik), MARV (DF-26 // Agni-3) ou planeur hypersonique
          ICBM -> portée intercontinentale -> plus de 5500 km -> 1,2 à 2,4 tonnes -> MIRV (Topol-M, DF-31, Minutemann III..) ou planeur hypersonique (RS-18 SArmat)
          enfin, il y a un cas particulier
          SLBM -> lancé sous la surface (sous-marin) -> la portée va du MRBM à l’ICBM selon les missiles. Ceux qui équipent les SNLE (M51.3, Trident III, BUlava) sont équipés de MIRV

RESEAUX SOCIAUX

Derniers Articles

Derniers commentaires