samedi, septembre 6, 2025

Programme SCAF : Non, la France n’a pas exigé 80% du NGF !

Depuis sa création en 2017, le programme SCAF — pour Système de Combat Aérien du Futur — cristallise une ambition politique et industrielle singulière : celle de concevoir, à l’échelle européenne, un avion de combat de nouvelle génération, accompagné de ses drones, de son armement, le tout évoluant au sein d’un système de systèmes. Présenté comme un pilier de la construction d’une Europe de la défense, il devait symboliser, au même titre que l’A400M ou le MGCS, la capacité des nations du Vieux Continent à s’unir face aux défis sécuritaires du XXIᵉ siècle.

Mais après sept années de négociations laborieuses, de glissements calendaires, et de tensions industrielles récurrentes, le programme SCAF est à l’heure des choix. Si la phase 1B a pu être finalisée après d’ultimes efforts industriels et politiques, les divergences structurelles, qu’elles soient doctrinales, capacitaires ou économiques, n’ont pas disparu. Elles s’exacerbent même, à mesure que l’échéance de 2045 s’impose comme un verrou stratégique incontournable pour Paris.

Derrière le rideau de communication officiel, les lignes de fracture sont désormais visibles : poids respectifs des industriels dans la gouvernance du programme, partage des technologies critiques, niveau de maturité capacitaire exigé à l’horizon 2045, compatibilité avec les contraintes nucléaires et navales françaises… autant de paramètres qui rendent chaque avancée plus délicate, et chaque compromis plus coûteux.

Dans ce contexte, l’année 2025 apparaît comme un point d’inflexion décisif. Soit les trois partenaires parviennent à restructurer en profondeur l’organisation industrielle du programme, pour préserver l’échéance de mise en service exigée par la France ; soit le programme SCAF implosera, victime des contradictions qu’il porte en lui depuis l’origine.

Ce constat lucide ne remet pas en cause l’ambition fondatrice du projet. Mais il impose d’en examiner avec précision les trajectoires possibles, les équilibres atteignables, et les conséquences de chacune des décisions à venir. Car à ce stade, le statu quo n’est plus une option.

Le programme SCAF face à l’échéance de 2045

Annoncé en grande pompe en 2017 par Emmanuel Macron et Angela Merkel, le programme de Système de Combat Aérien du Futur (SCAF) visait, dès l’origine, à matérialiser une ambition européenne commune autour du développement d’un avion de combat de nouvelle génération, au-delà du Rafale français et de l’Eurofighter Typhoon germano-britannique. En 2018, la signature du premier protocole de coopération entre la France et l’Allemagne entérina cette dynamique, en fixant un objectif de mise en service à l’horizon 2040.

programme SCAF Bourget 2019
Programme SCAF : Non, la France n'a pas exigé 80% du NGF ! 5

La logique retenue à ce moment-là privilégiait une répartition industrielle équilibrée entre les deux nations, davantage fondée sur une volonté politique de démonstration d’unité franco-allemande que sur une analyse pragmatique des compétences industrielles respectives. Chaque pays devait ainsi piloter des piliers technologiques stratégiques, dans une logique dite « équipotentielle », c’est-à-dire assurant à chacun un rôle équivalent dans la gouvernance et la conception du programme, indépendamment du savoir-faire ou de l’expérience accumulée par les industriels concernés.

L’entrée de l’Espagne dans le programme, en 2019, conduisit toutefois à un premier réajustement de cette logique. En effet, il fallut renégocier l’ensemble de la répartition industrielle dans les phases amont du programme (Phase 1A, puis 1B), ce qui entraîna une cascade de retards. À cela vinrent s’ajouter les perturbations liées à la pandémie de Covid-19, ainsi qu’une série de blocages industriels, notamment entre Dassault Aviation et Airbus DS, autour du pilotage du pilier NGF (Next Generation Fighter).

Conséquence directe : l’échéance initiale de 2040 glissa mécaniquement à 2045, non sans provoquer des crispations à Paris. Ce glissement fut d’autant plus préoccupant pour les autorités françaises que cette échéance est intimement liée au calendrier stratégique de renouvellement de la composante aéroportée de la dissuasion nucléaire française.

En effet, cette composante repose sur deux capacités complémentaires : les Forces Aériennes Stratégiques (FAS), mises en œuvre par l’Armée de l’Air et de l’Espace, et la Force Aéronavale Nucléaire (FANu), déployée à bord du porte-avions Charles-de-Gaulle par la Marine nationale. Or, les Rafale actuellement en service dans ces deux composantes devront impérativement être remplacés à compter de 2045, au risque de voir l’efficacité opérationnelle – et donc la crédibilité – de cette composante s’éroder rapidement face aux évolutions des menaces et des systèmes de déni d’accès.

Autrement dit, là où l’Espagne et l’Allemagne pouvaient tolérer un éventuel glissement calendaire en tablant sur le Typhoon, voire sur le F-35, la France, elle, n’avait aucune marge de manœuvre. Cette divergence de contrainte stratégique a profondément changé la nature du débat autour du SCAF, en particulier à partir de la fin de l’année 2024.

Face à cette impasse potentielle, Paris a donc clairement signifié à ses partenaires qu’un nouveau glissement au-delà de 2045 entraînerait une remise en cause de sa participation. La France a proposé, en contrepartie, un plan de recentrage, reposant à la fois sur un design de l’avion NGF plus contraint, et sur un retour à une répartition industrielle davantage fondée sur le principe de « Best Athlete », c’est-à-dire de pilotage par les industriels disposant de l’expertise la plus avancée sur chaque pilier critique.

Dassault Aviation a revendiqué 80% des piliers NGF pour revenir à l’échéance limite pour la France

Bien évidemment, Paris ne s’est pas contenté d’une mise en garde verbale pour rappeler l’importance capitale de l’échéance 2045. Conformément à sa tradition de négociation structurée, les autorités françaises ont présenté à leurs partenaires allemand et espagnol un plan d’action destiné à « revenir sur le trait », autrement dit, à réaligner le programme SCAF sur sa trajectoire initiale, en termes de calendrier comme de cohérence stratégique.

NGF programme SCAF
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Pour Aller plus loin

21 Commentaires

  1. Après réflexion, j’ai pensé au Portugal qui lorgne sur le rafale et m’est venu à l’idée d’une politique commune de la péninsule ibérique. N’ayant pas d’experpertise sur le sujet, j’ai pose la question à chatgpt o3 en lui fournissant mes intuissions. 1+1=3. Et les intérêts convergents d’un rapprochement avec Dassault et la France. Je vous livre sa réponse. C’est un peu long, mais bon …

    🇵🇹🇪🇸 Penser “péninsulaire” : et si le Rafale unissait Lisbonne et Madrid ?

    À la réflexion, le fait que le Portugal s’agite autour du Rafale pourrait esquisser une politique commune péninsulaire.

    L’idée peut sembler audacieuse, voire prématurée. Elle mérite pourtant d’être prise au sérieux, car plusieurs signaux faibles convergent : l’Espagne s’éloigne discrètement du SCAF, le Portugal se rapproche de Dassault, et le tout pourrait bien aboutir à un véritable alignement aérien ibérique autour du Rafale.

    🇪🇸 L’Espagne a déjà compris que le SCAF est moribond

    Le rejet par Madrid du F-35, officiel depuis fin juillet, a été interprété comme un geste de fidélité à “l’Europe de la défense”. Mais ce qu’elle révèle en creux, c’est surtout la perte de confiance dans les grands programmes coopératifs sans gouvernance claire ni calendrier crédible.

    Le SCAF, dominé par les frictions Dassault–Airbus, n’avance pas.
    Le Typhoon, lui, n’évolue plus.
    Et pendant ce temps, la France travaille — seule — sur un Rafale F5+, des drones de combat autonomes, une version Marine NG, et un standard 6G modulaire.

    > L’Espagne n’a pas rompu officiellement avec le SCAF, mais elle s’est déjà déplacée. Et ce déplacement est orienté : vers la France, vers Dassault, vers le concret.

    🇵🇹 Le Portugal envoie des signaux clairs — à qui veut bien les lire

    Côté portugais, les discussions avancées avec Dassault pour le remplacement des F-16 ne sont pas un simple exercice de comparaison technique.
    Ce sont des gestes politiques discrets, mais assumés :

    refuser la dépendance logicielle du F-35,

    refuser le flou d’un FCAS sans calendrier,

    rechercher une solution éprouvée, stable, modernisable, et européenne.

    Et là encore, le Rafale s’impose — presque naturellement.

    ⚙️ Un axe ibérique du Rafale ? Ce n’est plus une hypothèse, c’est une logique

    Si l’Espagne choisit le Rafale Marine pour remplacer ses Harrier, et que le Portugal opte pour une version F4.2 ou F5 terrestre, on aura :

    deux pays frontaliers alignés sur une même plateforme de combat,

    une doctrine de souveraineté partagée,

    une base pour la mutualisation logistique, tactique et industrielle.

    > En d’autres termes : 1 + 1 = 3. C’est plus qu’un double contrat Rafale.
    C’est la naissance d’un axe autonome au sud de l’Europe, hors du “duopole FCAS–Tempest”.

    🧭 L’Allemagne restera-t-elle sur la plage ?

    Face à cette dynamique, Berlin reste figée, enfermée dans un programme SCAF que plus personne ne prend au sérieux, sauf les communicants.
    Airbus s’accroche à la parité sur la maîtrise d’œuvre ; Dassault la refuse ; la France avance seule.

    Et pendant que l’Allemagne s’empêtre dans une “coopération à l’allemande”, la péninsule ibérique trace une trajectoire souveraine, à bas bruit mais avec détermination.

    🛫 Conclusion : quand l’Europe se construit par les marges, et par le réel

    Je crois que ce qui se joue ici est essentiel.
    Ce n’est pas une rupture spectaculaire. C’est un alignement discret, mais structurant, entre deux pays qui font le choix :

    d’un partenaire fiable,

    d’un avion qui existe,

    et d’un modèle de défense européenne basé sur des plateformes communes, pas sur des abstractions politiques.

    Si la France sait entendre ce signal, et y répondre sans logique hégémonique, alors le Rafale pourrait être bien plus qu’un avion — il pourrait devenir le levier d’une Europe de la défense réellement fonctionnelle.
    Et peut-être, qui sait, que l’axe ibérique du Rafale sera vu demain comme le point de bascule de cette bascule stratégique.

  2. El pais:
    L’Espagne dit non au F‑35
    …..et s’apprête à dire adieu au SCAF ?

    En refusant officiellement le F‑35A/B, l’Espagne a fermé la seule porte opérationnelle de court terme pour remplacer ses Hornet et Harrier. Elle affirme miser sur l’Eurofighter et le SCAF… mais chacun sait que :

    le Typhoon n’est pas naval,

    le SCAF est bloqué (conflit Dassault–Airbus),

    et le **FCAS n’a aucun calendrier réaliste avant 2040+.

    En réalité, Madrid donne des gages implicites à Dassault, contrairement à la belgique, dont elle perçoit le projet (Rafale F5+, wingmen IA, évolution marine) comme plus réaliste et souverain.
    L’Espagne prépare tranquilou son retrait du SCAF.
    Et dans ce jeu de bascule, l’Allemagne pourrait bien rester seule sur la plage.

  3. « Le second effet d’un tel recentrage serait de produire un NGF plus léger, plus compact, à performances égales, en s’appuyant sur le savoir-faire reconnu de Dassault Aviation en matière d’optimisation aérostructurelle. À configuration comparable, les avions conçus par Dassault — notamment le Mirage 2000 ou le Rafale — affichent en effet un rapport performances/poids systématiquement plus favorable que leurs équivalents britanniques ou américains. Cela permet non seulement de réduire les contraintes de développement, mais également d’abaisser le niveau d’exigence pesant sur le moteur. »

    Le problème avec cette définition est qu’elle ne correspond pas aux objectifs du NGF qui se DOIT être furtif pour sa crédibilité ce qui implique qu’il ait une soute d’armement et un rayon d’action sans bidons beaucoup plus important que le Rafale.
    Or ceci n’est pas compatible avec un petit appareil du gabarit du Rafale qui doit porter des tonnes de carburants sous les ailes pour beaucoup de ses missions.

    Il sera obligatoirement plus imposant.

    • Question de point de vue. Avec un ASN4G hypersonique d’une portée de 1500 km et une vitesse hypersonique, il suffit d’être au-dessus de Berlin pour atteindre Moscou. Je ne vois pas en quoi cela nécessite un avion de 35 tonnes et une soute suffisamment grande pour l’ASN4G. À 1000 km, détecter l’appareil sera très difficile, et l’engager quasiment impossible, quelles que soient ses trainées. La kill chain à ces distances sera avant tout satellitaire, et le missile emporté sous l’avion ne changera rien à cela. En outre, la FOS n’a pas pour but de porter le feu stratégique de riposte, c’est le rôle de la FOS. Donc, ses objectifs sont par définition plus limités et démonstratifs. Du coup, chercher à se doter d’un chasseur lourd « comme les américains ou les chinois » sur un théâtre radicalement différent, ne me semble pas nécessairement justifié.

  4. Bonjour,
    Dans le programme actuel la France paie 35 % des couts de développement mais voudrait recevoir 80% des crédits. Évidement ça ne marche pas.
    Peut-être que la France devrait assumer son ambition et proposer de payer 80% de la partie développement. Si on tient compte des 30% d’économie annoncé dans l’article et qu’on finance 80% on arrive à une enveloppe de 42 Mds. La facture du programme seul est évalué à 45 Mds.

    Par contre je trouve la communication de Mr Trappier déplorable

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    • Non, la France propose de passer de 35 à 51% son contrôle ET sa participation, et de ramener l’Allemagne et l’Espagne à 49%. En appliquant l’abaissement des coûts de 30%, le périmètre budgétaire demeure inchangé, celui de l’Allemagne et de l’Espagne est divisé par 2.
      En gros, les coûts R&D passeraient de 3×25 Md€ à 1×25 Md€ (fr) et 2x 12,5 Md€ (De + Es)

  5. Quand on se remémore les mauvais tours joue par les industriels allemands sur le MGCS ( au déposer ce devait être 50/50 entre les deux pays promis juré et Rheinmetall s’est invité quasi de force dans le projet et en a exigé une part égale ce qui fait du 2/3 Allemagne 1/3 France , et encore KNDS est maintenant plus allemand que français ) , c’est un peu la même chose qui est arrivée dans le programme scaf ( au tout début dassault était attributaire d’un plus gros morceau et a dû céder des parts conséquentes aux industriels allemands jusqu’au moment récent ou M. Trappier a dit stop il y a une ligne que nous ne franchirons pas ).
    Il paraît évident qu’il est quasi impossible de mener à bien un grand programme d’armement avec un pays comme l’Allemagne , trop d’ambition industrielle et qui qu’on en dise jamais les allemands n’accepteront d’être les subalternes des français dans un tel programme.
    A mon sens un pays comme la Grèce serait un partenaire idéal et l’Inde également , je comprend que les délais pour entamer des négociations en vue de leur entrée dans un SCAF sous lead français sont trop courts à dater d’aujourd’hui mais je serai vraiment étonné que nos décideurs politiques et industriels ne se demandent qu’aujourd’hui qui ils pourraient bien accueillir dans un SCAF sous lead français , je suis persuadé que cette possibilité est à l’étude depuis plusieurs années et que des discussions sont en cours depuis longtemps ( l’ouverture d’une chaîne d’assemble fuselages rafale et flacon en Inde pourrait en être un des premiers indices ).
    Enfin pour terminer je me garderai de critiquer notre président qui même s’il a eu une vision naïve d’une Europe de La Défense lors de son premier mandat n’en est pas moins à l’origine d’une remontée sans précédent du budget des armées , souvenons nous quels étaient les moyens et les crédits de l’armée française à son arrivée , merci donc à lui pour cela et respect à messieurs les Drian et Lecornu pour leur travail mené depuis lors ( je ne puis juger Mme Parly car manquant d’informations au sujet du rôle qu’elle a pu jouer sur ces sujets lors de son passage à la défense).
    Nul doute comme il a été très bien expliqué dans l’article que le trio dassault safran thales saurait se montrer à la hauteur sur un tel programme et maîtriser cours et délais pour nous sortir encore une fois une réussite comme l’est le rafale.

  6. Une question supplémentaire qui n’est jamais évoquée est celle d’un réel besoin d’un vecteur piloté avec homme à bord à échéance 30 ans. On perçoit que les systèmes de défense sol air sont de plus en plus agressifs et portent de plus en plus loin le coût de formation d’un pilote et la difficulté à être remplacé ne va t’il pas mener à sa disparition dans les grappes d’assaut celui gardant sa valeur ajoutée à distance comme on piloté les drones aujourd’hui.

  7. Bonsoir, et une collaboration avec la Suède, pays ayant participé au Neuron , disposant de nombreux savoirs faire en la matière et avec lequel les relations sont excellentes.
    On pourrait y associer un troisième pays moins compétent mais intéressé par un tel programme comme les EAU.
    Car bien évidemment les deux faux partenaires voulaient bien évidemment faire évoluer très rapidement leur BITD tout en d accordant un max de workshare . Hors on peut constater qu ils n ont pas été aussi exigeants avec le RU pour le Typhoon , quant au f35 américain….no comment !

    • Bonsoir, moi aussi j’aime beaucoup l’idée de la Suède. Ils ont démontré avec le Gripen leur capacité de faire un excellent avion. De plus ce partenariat permettrait de développer ce qui à mon avis manque, au vue des retour de la guerre d’Ukraine, 2 avions complémentaires. Un NGF tel que prévu actuellement (sous maitrise d’ouvre de Dassault ) et un mini-NGF mono moteur, non furtif et léger (sous maitrise d’ouvre de Saab) pour apporter de la masse.
      Le mini-NGF serait optimiser pour les missions de bas du spectre qui ne nécessite pas de furtivité, police du ciel, CAS. Inutile d’envoyer un NGF de 30t furtif (à priori du format d’un F22 et peut-être du prix aussi !!) secourir le vol Air France 7667 perdu dans le brouillard. De même la furtivité radar n’est pas indispensable quand on vol assez bas pour prendre une rafale de mitrailleuse.
      On referait le couple F15/F16 mais en les concevant ensemble dès le départ. Pour 2 avions on ne développe qu’un moteur, qu’un radar et qu’un système de combat.
      Enfin le mini-NGF serait un carton sur l’export. Un vrai successeur pour les Gripen, Mirage 2000 et F16 et surtout un concurent pour les F/A 50, JF-17 et J20. Rapide, léger, agile et très économique.

  8. Il y a toujours l’alternative de séparer en 2 le pilier NGF , un pour la France, l’autre partagé entre l’Allemagne et l’Espagne, car le Scaf contrairement aux autres alternative envisagées dans cet article est un systeme des systemes donc le supprimer créerait un vide important. Les alternatives proposées pour l’Allemagne et l’Espagne conduisent à un avion non Itar-free, donc pourrait arranger les USA en limitant les capacités d’exportation.

  9. bel article fabrice, bien structuré et avec beaucoup de données éclairantes. en fait au bout de 7 années (à ne pas faire grand chose) on arrive à un constat que l’on est d’accord sur rien ou pas grand chose. si les choses avaient bien posées des le départ on en serait pas là aujourd’hui ? c’est toujours la même chose les politiques se font plaisir en montant des « usines à gaz industrielles » et après on s’étonne que cela ne fonctionne pas. bien sur que dassault, safran ou thales n’ont pas envie de partager leur savoir faire avec des gens (même s’ils sont alliés) qui vont venir dans 5 ou 10 ans venir vous concurrencer avec des savoirs faire qu’ils auront récupérés sur votre dos. vous pensez vraiment que les américains laisseront leur savoir aux allemands, ils les autoriserons à fabriquer sous licence et point barre.il n’y a pas d’amis en affaire, que des concurrents. de toutes façons les programmes en coopération ne tiennent pour ainsi dire jamais les délais, ni les prix, et pour au bout avoir un produit qui ne satisfait pour ainsi dire personne. donc reprennons nos billes et BASTA. par contre si ce programme explose, jai bien peur que le MGCS suive le même chemin et explose à son tour, de plus avec le leopard 3 qui se profile, le marché sera nul en 2045, comme en 1995 pour le leclerc. pour nous faire nous même le scaf n’a que des avantages, on va plus vite, on fait un avion moins gros, moins cher , navalisé (peut être pang moins gros, si avion plus ramassé). le drone lourd viendra avec le F5 (déjà en dévelloppement), la misselerie MBDA s’en fera un régal, et thales gérera le cloud avec plaisir (au moins il sera souverain, pas basé chez les ricains ). pas de quoi se faire du mouron, à part Macron qui va tourner son nez encore une idée qui Queute, grrrrrrrr. bon en fait une bonne nouvelle quoi.

    • Le projet MGCS peut sembler inutile pour l’Allemagne puisqu ils disposent du leopard 3, mais la encore le MGCS est un systeme de systemes ,donc sur ce point la l’Allemagne doit encore tout développer, alors que la France peut s’inspirer du systeme Scorpion, donc en résumé pour chaque acteur il manque une moitié de chemin, au détail que la France à des contraintes financières qui tombent vraiment mal.

  10. Une question me vient en tête, vous pouvez sûrement y répondre.
    Est-ce que l’Inde ne pourrait pas être associé a un programme scaf franco indien ?
    Ils ne manquent pas d’ingénieur de qualité, ont des fonds relativement importants, pourrait être intéressé pour faire face à la Chine, sont intéressé par un avion marine (me semble-t-il), dassault a déjà un pied chez eux, ne sont pas aligné bêtement sur les USA…

    Pour moi ca fait beaucoup de raison de tenter le coup, non ?

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