L’annonce de la remise de deux chasseurs Su-57E à un client étranger, identifié publiquement comme l’Algérie à la suite d’un contrat annoncé en février 2025, appelle d’abord une vérification indépendante. Les éléments disponibles tiennent à des déclarations officielles, à des images publiques et à des démonstrations en salon, qui ne remplacent pas des preuves documentaires.
Ce brief examine successivement la réalité et les incertitudes de la livraison, les caractéristiques opérationnelles revendiquées de l’appareil, les effets attendus sur les équilibres au Maghreb, et, enfin, la portée stratégique d’un assouplissement de CAATSA. La prudence s’impose, mais l’hypothèse d’un effet domino régional, comme d’un calcul américain autour du F-35A, mérite une attention immédiate des décideurs.
Sommaire
Livraison de Su-57E à l’Algérie: faits établis, zones d’ombre et vérifications en cours
Selon Topwar, deux Su-57E auraient été remis à un client étranger, l’Algérie étant présentée comme l’unique opérateur connu après un accord conclu en février. L’information constitue un jalon, mais elle ne s’accompagne pas de documentation contractuelle accessible publiquement, ni de détails vérifiables sur le volume exact ou la configuration livrée. Dans ce contexte, la qualification d’« annonce officielle » ne dispense pas de tests de réalité : procédés d’acceptation, immatriculations, capacités transférées et calendrier industriel demeurent, à ce stade, des inconnues critiques.
Un second faisceau d’indices provient d’annonces publiques en Algérie et de préparatifs opérationnels. Ainsi, la présence de personnels de l’Armée de l’Air algérienne en formation en Russie est évoquée, suggérant qu’un contrat antérieur a été signé et que des livraisons pourraient intervenir rapidement. Pour autant, le nombre d’appareils, le phasage des remises et les conditions financières n’ont pas été rendus publics. L’état d’avancement réel du transfert de compétences, notamment la maintenance de premier échelon, reste donc à qualifier, ce qui appelle des vérifications supplémentaires.
La visibilité internationale de l’appareil a été accrue par les démonstrations en salon. Comme le rapporte Euronews, le Su-57E a été exposé au Dubai Airshow 2025, avec l’ouverture de soutes et la présentation d’une modification pour l’export. Ces mises en scène publiques attestent d’une intention commerciale affirmée et de prototypes ou appareils de présérie en état de vol. Elles ne se substituent toutefois pas à une preuve de livraison ferme à un client, ni à la description précise de la variante export réellement transférée à l’Algérie.
La prudence est d’autant plus nécessaire que le dossier algérien comporte des précédents. Comme l’a rappelé Jeune Afrique, Alger avait annulé une commande de MiG-29 et envisagé de retourner des appareils livrés en 2006-2007, sur fond de désaccords quant à la qualité et d’arrière-plans politiques. Ces antécédents n’invalident pas l’annonce actuelle, mais ils justifient un contrôle rigoureux de la conformité technique des Su-57E éventuellement reçus, condition préalable à toute conclusion sur l’acceptation opérationnelle.
Capacités du Su-57E en version export: performances annoncées et inconnues critiques
Sur le plan des performances, les promoteurs du Su-57E revendiquent une capacité de croisière supersonique prolongée autour de Mach 1,6–1,7 sans postcombustion, et jusqu’à Mach 1,9–2 avec les moteurs dits « Izdelie-30 ». Les démonstrations de supermanœuvrabilité (angles d’attaque extrêmes, manœuvres à basse vitesse) s’inscrivent dans cette narration technique. Ces éléments signent, sur le papier, un spectre d’emploi étendu, depuis la pénétration à moyenne altitude jusqu’au combat tournoyant. Ils doivent néanmoins être distingués des mesures en configuration export, qui peuvent différer des standards nationaux.
Si l on considere le Rafale F5, avec le nEUROn sa capacité a intervenir face au SU57 est franche et sans equivalent, meme le F35 aura de vrais problemes ne pouvant détecter le Neuron avant que le Rafale F5 le detecte grace à son radar RB2-XG sans compter la future version du Spectra pour le F5. Donc on peut considérer le Rafale F5 + nEUROn comme de niveau 6eme génération et supérieur au F35 a fortiori au Su-57E. Pour le F35A il restera la capacité des USA a décider les limites de son usage qui est un vrai probleme.
vous vous enflammez un peu là, et vous supposez que le F-35 ou le Su-57 n’auront pas de drones de combat pour les appuyer….
le F5+neuron aura effectivement des capacités accrues, mais elles ne seront que transitoires, et supposent que l’autre n’a pas de drones de combat furtifs …
une fois le F-35 accompagné, le bénéfice s’efface, et la furtivité du F_35 redevient un atout face à la non furtivité du Rafale.